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Page 10
Tandis que Warwara proc�dait � se d�chausser, on frappa doucement � la
porte. Elle jeta un ch�le autour d'elle et demanda:
--Qui est l�?
--Moi!
--Qui, vous?
--Moi, belle Warwara.
--Vous, Maryan! quelle audace!
--Ce n'est pas ce petit ma�tre, mademoiselle, mais bien votre vieil ami
Bromirski! Ouvrez!
--Pourquoi?
--J'ai � vous parler de choses importantes.
--Attendez jusqu'� demain!
--Warwara, je ne suis pas un galant � poches vides, moi, je suis riche,
tr�s-riche; tous vos d�sirs, je vous le jure, seront combl�s. Ne me
repoussez pas.
--Ah! ma m�re avait bien raison de me pr�munir contre vous, de dire que
vous �tiez un homme dangereux! Mais je saurai d�fendre mon honneur.
En m�me temps, elle tirait le verrou, si doucement que Bromirski put
croire que la porte c�dait � ses assauts redoubl�s.
Le lendemain, de grand matin, sans �tre aper�ue de Maryan ni de
personne, sauf l'h�telier juif, Warwara monta dans le carrosse du baron,
qui la ramena chez sa m�re. Elle �tait p�le et grave, mais sur ses
l�vres serr�es on lisait la sati�t� du triomphe. Lorsqu'elle entra dans
la chambre de madame Gondola, celle-ci ne t�moigna ni m�contentement ni
plaisir; une extr�me surprise se peignit seule sur ses traits.
--Tu n'entres donc pas au th��tre? dit-elle, tandis que la jeune fille
�tait ses gants et son chapeau.
--Le monde est un grand th��tre, r�pondit Warwara, et j'ai toutes les
facilit�s pour y jouer tr�s-bien mon r�le.
III
Le baron Bromirski fut depuis lors tr�s-assidu dans la maison des deux
dames. Il envoyait comme interpr�tes de son amour pour Warwara des
b�casses, des perdrix, des li�vres, de beaux fruits, des robes, des
fourrures et des bijoux, mais rien de tout cela ne r�ussissait � lui
assurer un t�te-�-t�te avec celle qu'il adorait. Warwara, s�rieuse et
m�me taciturne, gardait le silence, tandis qu'en d�sespoir de cause
il jouait au �mariage� durant les longues soir�es d'hiver avec madame
Gondola.
Un jour, une charrette de paysan entra dans la cour de sa seigneurie, et
Warwara en descendit, couverte d'un voile �pais. Le baron s'�lan�a, tout
ravi, pour recevoir cette visite impr�vue:
--Ah! s'�cria-t-il en baisant tendrement la main qui reposait froide
comme un gla�on dans les siennes, vous me rendez le plus heureux des
hommes!
--Je ne sais si vous avez lieu de vous r�jouir, r�pondit Warwara, mais
ce que j'ai sur le coeur me rend infiniment malheureuse.
Elle s'�tait assise dans le cabinet du baron et d�nouait lentement son
voile. Lorsqu'elle l'eut retir�, Bromirski vit qu'elle avait en effet
les yeux rouges.
--Que s'est-il pass�, ma bien-aim�e? Que souhaitez-vous de moi? Tout ce
que je poss�de est � vous.
--Merci, vous �tes g�n�reux et bon pour tout le monde, je suppose, sauf
pour une seule personne, la femme que vous avez perdue!... Le mal est
sans rem�de!...
Elle porta son mouchoir � son visage et sanglota.
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