Poésies Allemandes by Friederich Gottlieb Klopstock


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Page 1

� mon beau pays, ta t�te se couronne d'une gloire de mille ann�es;
tu marches du pas des immortels, et tu t'avances avec orgueil � la
t�te de plusieurs nations! combien je t'aime, mon pays, mon beau
pays!

Ah! j'ai trop entrepris, je le sens; et la lyre �chappe � ma fai-
ble main... Que tu es belle, ma patrie! De quel �clat brille ta
couronne! Comme tu t'avances du pas des immortels!

Mais tes traits s'animent d'un doux sourire qui r�chauffe tout mon
courage. Oh! avec quelle joie, quelle reconnaissance je vais
chanter que tu m'as souri!

Je me suis de bonne heure consacr� � toi. � peine mon coeur eut-il
senti les premiers battements de l'ambition que j'entrepris de
c�l�brer Henri, ton lib�rateur, au milieu des lances et des har-
nois guerriers.

Mais j'ai vu bient�t s'ouvrir � moi une plus haute carri�re, et je
m'y �lanc�, enflamm� d'un autre d�sir que celui de la gloire...
Elle conduit au ciel, patrie commune des mortels.

Je la poursuis toujours, et si je viens � y succomber sous le
poids de la faiblesse humaine, je me d�tournerai, je prendrai la
harpe des bardes, et j'oserai l'entretenir de ta gloire.

Tes nobles for�ts bravent les coups du temps, et leur ombre pro-
t�ge une race nombreuse qui pense et qui agit.

L� se trouvent des hommes qui ont le coup d'oeil du g�nie, qui
font danser autour de toi des heures joyeuses, qui poss�dent la
baguette des f�es, qui savent trouver de l'or pur et des pens�es
nouvelles.

Jusqu'o� n'as-tu pas �tendu tes rejetons nombreux? Tant�t dans les
pays o� coule le Rh�ne, tant�t aux bords de la Tamise, et partout
on les a vus cro�tre, partout s'entourer d'autres rejetons.

Et cependant ils sont sortis de toi: tu leur as envoy� des
guerriers; tes armes leur ont port� un glorieux appel, et tel a
�t� le monument de ta victoire: Les Gaulois s'appellent Francs et
les Bretons Anglais!

Tes triomphes ont encore brill� d'un plus grand �clat:
l'orgueilleuse Rome avait puis� la soif des combats dans le sein
d'une Louve, sa m�re; depuis longtemps sa tyrannie pesait sur le
monde; mais tu la renversas, � ma patrie, la grande Rome!... tu la
renversas dans son sang!

Jamais aucun pays n'a �t� juste comme toi envers le m�rite
�tranger... Ne sois pas trop juste envers eux, � ma patrie! ils ne
sont pas capables de comprendre ce qu'il y a de grandeur dans un
tel exc�s.

Tes moeurs sont simples et vertueuses; ton esprit est sage et
profond; ta parole est puissante et ton glaive est tranchant.
Cependant tu le remets volontiers dans le fourreau; et, sois-en
b�nie, il ne d�goutte pas du sang des malheureux.

Mais la discr�tion me fait encore signe avec son bras d'airain: je
me tais jusqu'� ce qu'elle me permette de chanter de nouveau. Je
vais donc me recueillir en moi-m�me, et m�diter la grande, la
terrible pens�e d'�tre digne de toi, � ma patrie!



LES CONSTELLATIONS

Tout chante ses louanges, les champs, les for�ts, la vall�e et les
montagnes: le rivage en retentit; la mer tonne sourdement le nom
de l'�ternel, et l'hymne reconnaissant de la nature peut � peine
monter jusqu'� lui.

Et sans cesse elle chante celui qui l'a cr��e, et du ciel � la
terre, partout sa voix r�sonne: parmi l'obscurit� des nuages le
compagnon de l'�clair glorifie le Seigneur sur la cime des arbres
et sur la cr�te des montagnes.

Son nom est c�l�br� par le bocage qui fr�mit, et par le ruisseau
qui murmure, les vents l'emportent jusqu'� l'arc c�leste, l'arc de
gr�ce et de consolation que sa main tendit dans les nuages.

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Books | Photos | Paul Mutton | Thu 28th Mar 2024, 22:12