Les stratagèmes by Sextus Julius Frontin


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Page 8

7 Mithridate, cern� par Pomp�e, et se disposant � fuir le
lendemain, alla, pour cacher son projet, faire un fourrage au
loin, jusque dans les vall�es voisines du camp des ennemis; et,
afin d'�carter tout soup�on, il fixa au jour suivant des
pourparlers avec plusieurs d'entre eux. Il f�t encore allumer dans
tout son camp des feux plus nombreux qu'� l'ordinaire. Puis, d�s
la seconde veille, passant sous les retranchements m�mes des
Romains, il s'�chappa avec son arm�e.

8 L'empereur C�sar Domitien Auguste Germanicus, voulant surprendre
les Germains, qui �taient en r�volte, et n'ignorant pas que ces
peuples feraient de plus grands pr�paratifs de d�fense, s'ils se
doutaient de l'approche d'un si grand capitaine, partit sous le
pr�texte de r�gler le cens dans les Gaules. Et bient�t, fondant �
l'improviste sur ces peuples farouches, il r�prima leur insolence
et assura le repos des provinces.

9 Claudius N�ron, d�sirant que l'arm�e d'Hasdrubal f�t d�truite
avant que celui-ci p�t op�rer sa jonction avec son fr�re Hannibal,
se h�ta d'aller se r�unir � son coll�gue Livius Salinator, qui
�tait oppos� � Hasdrubal, et dans les forces duquel il n'avait pas
assez de confiance; mais, afin de cacher son d�part � Hannibal,
qu'il avait lui-m�me en t�te, il prit dix mille hommes d'�lite, et
ordonna aux lieutenants qu'il laissait d'�tablir les m�mes postes
et les m�mes gardes, d'allumer autant de feux, et de donner au
camp la m�me physionomie que de coutume, de peur qu'Hannibal,
concevant des soup�ons, ne fit quelque tentative contre le peu de
troupes qui restaient. Ensuite, �tant arriv� par des chemins
d�tourn�s en Ombrie, pr�s de son coll�gue, il d�fendit d'�tendre
le camp, pour ne donner aucun indice de son arriv�e au g�n�ral
carthaginois, qui e�t �vit� le combat, s'il se f�t aper�u de la
r�union des consuls[20]. Ses forces ayant donc �t� doubl�es �
l'insu d'Hasdrubal, il attaqua celui-ci, le d�fit, et, plus prompt
qu'aucun courrier, revint en pr�sence d'Hannibal. Ainsi, des deux
g�n�raux les plus rus�s de Carthage, le m�me stratag�me trompa
l'un et an�antit l'autre.

10 Th�mistocle avait exhort� ses concitoyens � reconstruire
promptement leurs murailles, que les Spartiates les avaient
oblig�s � d�molir[21]. Ceux-ci ayant envoy� des d�put�s pour
s'opposer � l'ex�cution d'un tel dessein, il leur r�pondit qu'il
irait lui-m�me � Sparte, pour d�truire leurs soup�ons, et il s'y
rendit. L�, il simula une maladie, dans le but de gagner un peu de
temps; et, lorsqu'il s'aper�ut qu'on se d�fiait de ses lenteurs,
il soutint aux Spartiates qu'on leur avait apport� un faux bruit,
et les pria d'envoyer � Ath�nes quelques-uns de leurs principaux
citoyens, auxquels ils pussent s'en rapporter sur l'�tat des
fortifications. Puis il �crivit secr�tement aux Ath�niens de
retenir les envoy�s de Sparte jusqu'� ce que, les travaux
termin�s, il p�t d�clarer aux Lac�d�moniens qu'Ath�nes �tait en
�tat de d�fense, et que leurs d�put�s ne pourraient revenir
qu'autant qu'il serait lui-m�me rendu � sa patrie. Les Spartiates
accept�rent facilement cette condition, pour ne pas payer par la
mort d'un grand nombre celle du seul Th�mistocle.

11 L. Furius, s'�tant engag� dans un lieu d�savantageux, et
voulant cacher son inqui�tude, pour ne point jeter l'alarme parmi
ses troupes, se d�tourna peu � peu en feignant de s'�tendre pour
envelopper l'ennemi; puis, par un changement de front, il ramena
son arm�e intacte, sans qu'elle e�t connu le danger qu'elle avait
couru.

12 Pendant que Metellus Pius �tait en Espagne, on lui demanda un
jour ce qu'il ferait le lendemain; il r�pondit: �Si ma tunique
pouvait le dire, je la br�lerais,�[22]

13 Quelqu'un priait M. Licinius Crassus de dire quand il l�verait
le camp: �Craignez-vous, r�pondit-il, de ne pas entendre la
trompette?�[23]



II. �pier les desseins de l'ennemi.


1 Scipion l'Africain, ayant saisi l'occasion d'envoyer une
ambassade � Syphax, d�puta L�lius, et le fit accompagner de
tribuns et de centurions d'�lite, qui, d�guis�s en esclaves,
�taient charg�s de reconna�tre les forces du roi. Afin d'examiner
plus facilement la situation du camp, ils laiss�rent � dessein
�chapper un cheval, et, sous pr�texte de chercher � l'atteindre,
parcoururent la plus grande partie des retranchements. D'apr�s le
rapport qu'ils firent, on incendia le camp, et la guerre fut ainsi
termin�e.

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Books | Photos | Paul Mutton | Fri 10th Jan 2025, 12:46