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Page 31
�� la lueur de l'amorce, j'ai vu deux yeux hagards que je
n'oublierai jamais...�
�En avant donc! dit Tom, prenant, comme on dit, son courage � deux
mains; nous gagnerons les trois cents livres sterling de
r�compense, et nous aurons de plus la satisfaction de voir prendre
le vaurien.
Nous nous achemin�mes donc � pas de loup dans la direction
indiqu�e par Tom. De temps en temps, il appliquait son oreille �
terre et murmurait toujours: �Nous le tenons! nous le tenons! Il
continuait d'avancer avec les m�mes pr�cautions. Tout-�-coup Tom
s'arr�ta et dit: Il nous a donn� le change; apr�s nous avoir
attir�s tout ce temps sur la mauvaise piste, il a rebrouss� chemin
vers le village.�
�Alors notre plan, lui dis-je, doit �tre de l'y devancer. De cette
mani�re il ne saurait �chapper, et je suis certain de constater
son identit�, si je le vois � la lueur d'une chandelle.
�S'il faut vous le dire? c'est l� le bon plan, r�pliqua mon
compagnon, nous le guetterons � l'entr�e du village et nous le
happerons d�s qu'il y rentrera.�
Nous nous gliss�mes donc par une ouverture de la haie et nous
regagn�mes la route directe du village; Il �tait maintenant tr�s
tard et il faisait un froid si intense que tout le monde restait
renferm� chez soi; on n'entendait d'autre son dans le village que
celui de l'horloge de l'�glise, dont le carillon sonnant les
quarts d'heure au haut des airs, produisait sur nos esprits et nos
sens surexcit�s l'effet de salves d'artillerie. Tout pr�s de
l'�glise, qui semblait garder l'entr�e du village, avec ses vieux
contreforts et sa vieille tour, se trouvait un cottage en ruines,
avan�ant assez loin dans la rue, pour ne laisser entre l'�glise et
cette mis�rable hutte qu'un espace de huit � neuf pieds. Une id�e
nous frappa au m�me instant, c'est que si nous pouvions nous y
loger, il serait impossible � l'homme en question de se glisser
dans le village sans �tre aper�u par nous.
Apr�s avoir �cout� un moment aux fen�tres et aux portes du
cottage, nous concl�mes qu'il �tait inhabit�. Poussant alors
doucement la porte, nous mont�mes un �troit escalier de pierre et
nous nous dirigions � t�tons vers une crois�e perc�e dans un
pignon que nous avions remarqu�e de la route et qui devait
commander l'approche du village, quand nous entend�mes une voix
murmurer ces mots:
�Est-ce vous, William?� au moment m�me o� nous entrions dans le
galetas.
Apr�s nous �tre arr�t�s une minute ou deux, retenant notre haleine
et d�sappointant l'attente de la personne qui parlait, nous nous
pla��mes � notre poste d'observation. Plusieurs quarts d'heure
carillonn�s par l'horloge s'�taient �vanouis �dans les m�lodies
�ternelles� au sommet de la tour, et je commen�ais � d�sesp�rer de
voir appara�tre l'objet de nos recherches, quand Tom m'allongea en
silence un coup de coude.
�S'il faut vous le dire? murmura-t-il tout bas, j'entends des pas
autour du coin. Regardez. Il y a derri�re la haie un homme qui a
la t�te lev�e vers la fen�tre voisine. Le voil� qui bouge.
Suivons-le. Non, ne bougez pas. Attendons. Il traverse la rue. Il
vient dans cette maison m�me!�
Je vis en effet une figure d'homme se glisser silencieusement �
travers la route et dispara�tre sous le porche du vieux cottage.
Notre embarras �tait grand. Nous n'avions pas de lumi�re et nous
ne connaissions aucunement les dispositions des lieux. Un autre
quart d'heure carillonn� par l'horloge, nous avertit que la nuit
s'�coulait rapidement. Nous avions presque r�solu de retourner sur
nos pas si faire se pouvait, et de regagner l'endroit o� nous
avions laiss� notre infortun� cheval, quand je sentis de nouveau
dans mes c�tes les coudes de mon ami Tom.
�S'il faut vous le dire?� murmura-t-il, �il se passe quelque chose
ici;� et il me montra une faible lueur r�fl�chie sur les
charpentes int�rieures du toit, au-dessus de nos t�tes.
Cette lueur sortait de la chambre voisine, le mur de s�paration
n'ayant pas �t� �lev� plus haut que les solives transversales; en
sorte que la toiture �tait commune aux deux chambres. Le mur m�me
n'avait gu�re que sept ou huit pieds de haut. Nous pouvions donc
entendre tout ce qu'on disait; mais on ne disait rien, et notre
oreille �piait en vain le moindre son. Cependant la lumi�re
continuait de br�ler; on la voyait vaciller au-dessus du mur et se
jouer dans le sombre chaume.
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