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Page 15
Mais il s'arr�ta soudain, son regard venait de saisir un objet
arr�t� entre les pieux de bouleaux et la rive. �Chose �trange,
dit-il, c'est un maillet et il ressemble beaucoup � celui que j'ai
perdu! S�rement, l'un ou l'autre des compagnons de Jacob Elsen
l'aura laiss� tomber l�.�
Ce maillet �tait plus grand qu'un maillet ordinaire, et, bien que
ce f�t une folle imagination, il pensa tout-�-coup qu'une
puissance surnaturelle avait apport� l� son maillet � temps pour
le d�tourner de son fatal dessein. �Oui, c'est mon maillet!�
s'�cria-t-il; car, en se penchant, il venait de voir la marque du
trou qu'il avait for�. Sans prendre le temps de le ramasser, en le
voyant solidement arr�t� l�, il courut dans la maison et rencontra
Jacob Elsen qui descendait l'escalier.
-- J'ai retrouv� mon maillet! s'�cria Carl. O� est Marguerite?� Le
tonnelier parut d'abord incr�dule. Marguerite entendit la voix de
son fianc�, et descendit en toute h�te les escaliers.
-- Par ici, dit Carl en les conduisant tous les deux � travers la
boutique. -- Par ici! Regardez!�
Alors Marguerite et son p�re aper�urent le maillet Carl se baissa
pour le ramasser, et, �tant la cheville il secoua toutes les
pi�ces d'or sur le plancher. Jacob lui serra la main en le priant
de lui pardonner ses injustes soup�ons. Marguerite versa des
larmes de joie.
-- Il est arriv� � temps pour sauver ma vie, dit Carl. D'heureux
jours reviendront avec lui!
-- Mais comment ce maillet a-t-il pu arriver ici! demanda Jacob
cherchant le mot de l'�nigme.
-- Je commence � le deviner, r�pondit Carl. J'ai d�couvert
l'origine de la Klar, les deux rivi�res n'en font qu'une.�
Apr�s avoir �crit l'histoire de ses aventures, Carl en fit pr�sent
au conseil municipal, qui chargea tous les savants de Stromthal de
d�montrer, par une s�rie d'exp�riences, l'identit� des deux
rivi�res. Cela fait, il y eut de grandes r�jouissances dans la
ville. Le jour o� Carl �pousa Marguerite, il re�ut la r�compense
promise de cinq cents florins d'or, et, depuis cette �poque, le
jour o� il avait retrouv� son maillet fut c�l�br� comme celui
d'une f�te par les habitants de toutes les villes situ�es sur le
Geber et la Klar.
IV -- L'HISTOIRE DE LA VIEILLE MARIE
BONNE D'ENFANT.
Vous savez, mes chers amis, que votre m�re �tait orpheline et
fille unique. Vous n'ignorez pas non plus, j'en suis bien s�re,
que votre grand-p�re �tait ministre de l'�vangile dans le
Westmoreland, d'o� je viens moi-m�me. J'�tais encore une petite
fille � l'�cole du village, quand, un jour votre grand'm�re entra
pour demander � la ma�tresse si elle pouvait lui recommander une
de ses �coli�res pour bonne d'enfant. Je fus bien fi�re, je peux
vous le dire, quand la ma�tresse m'appela et parla de moi comme
d'une honn�te fille, habile aux travaux d'aiguille, d'un caract�re
pos�, et dont les parents �taient respectables, quoique pauvres.
Je pensai tout de suite que je ne pourrais jamais rien faire de
mieux que de servir cette jeune et jolie dame. Elle rougissait
autant que moi en parlant de l'enfant qui allait venir et dont je
serais la bonne. Mais cette premi�re partie de mon histoire, je le
sais bien, vous int�resse beaucoup moins que celle que vous
attendez. Je vous dirai donc tout de suite que je fus engag�e et
install�e au presbyt�re avant la naissance de miss Rosemonde:
c'�tait l'enfant attendu, et c'est aujourd'hui votre m�re.
J'avais, en v�rit�, bien peu de chose � faire avec elle, quand
elle vint au monde; car elle ne sortait jamais des bras de sa
m�re, et dormait toute la nuit pr�s d'elle. Aussi, �tais-je toute
fi�re quand ma ma�tresse me la confiait quelquefois un moment.
Jamais il n'y eut un pareil enfant, ni avant ce temps-l�, ni
depuis, ni quoique vous ayez tous �t� d'assez beaux poupons chacun
� votre tour; mais pour les mani�res douces et engageantes, aucun
de vous n'a jamais �gal� votre m�re. Elle tenait cela de sa m�re �
elle, qui �tait, par sa naissance, une grande dame, une miss
Furnivall, petite-fille de lord Furnivall dans le Northumberland.
Je crois qu'elle n'avait ni fr�re, ni soeur, et qu'elle avait �t�
�lev�e dans la famille de milord, jusqu'� son mariage avec votre
grand-p�re, qui venait d'obtenir une cure. C'�tait le fils d'un
marchand de Carlisle, mais un homme savant et accompli, toujours �
l'oeuvre dans sa paroisse tr�s vaste et toute dispers�e sur les
_Fells[2]_ du Westmoreland. Votre m�re, la petite miss Rosemonde,
avait environ quatre ou cinq ans, lorsque ses p�re et m�re
moururent dans la m�me quinzaine, l'un apr�s l'autre. Ah! ce fut
un triste temps. Ma jeune ma�tresse et moi nous attendions un
autre poupon, quand mon ma�tre revint � la maison apr�s une de ses
longues courses � cheval. Tremp� de pluie, harass�, il avait
attrap� la fi�vre dont il mourut. Votre m�re, depuis lors, ne
releva plus la t�te; elle ne lui surv�cut que pour voir son second
enfant, qui mourut peu d'instants apr�s sa naissance, et qu'elle
tint un instant sur son sein avant de rendre elle m�me le dernier
soupir. Ma ma�tresse m'avait pri�e, sur son lit de mort, de ne
jamais quitter Rosemonde; mais elle ne m'en aurait point dit un
mot, que je n'en aurais pas moins suivi cette ch�re petite au bout
du monde.
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