Cantique de Noël by Charles Dickens


Main
- books.jibble.org



My Books
- IRC Hacks

Misc. Articles
- Meaning of Jibble
- M4 Su Doku
- Computer Scrapbooking
- Setting up Java
- Bootable Java
- Cookies in Java
- Dynamic Graphs
- Social Shakespeare

External Links
- Paul Mutton
- Jibble Photo Gallery
- Jibble Forums
- Google Landmarks
- Jibble Shop
- Free Books
- Intershot Ltd

books.jibble.org

Previous Page | Next Page

Page 44

EBENEZER SCROOGE

�C'est donc moi qui suis l'homme que j'ai vu gisant sur son lit de
mort?� s'�cria-t-il, tombant � genoux.

Le doigt du fant�me se dirigea alternativement de la tombe � lui
et de lui � la tombe.

�Non, esprit! oh! non, non!�

Le doigt �tait toujours l�.

�Esprit, s'�cria-t-il en se cramponnant � sa robe, �coutez-moi! je
ne suis plus l'homme que j'�tais; je ne serai plus l'homme que
j'aurais �t� si je n'avais pas eu le bonheur de vous conna�tre.
Pourquoi me montrer toutes ces choses, s'il n'y a plus aucun
espoir pour moi?�

Pour la premi�re fois, la main parut faire un mouvement.

�Bon esprit, poursuivit Scrooge toujours prostern� � ses pieds, la
face contre terre, vous interc�derez pour moi, vous aurez piti� de
moi. Assurez-moi que je puis encore changer ces images que vous
m'avez montr�es, en changeant de vie!�

La main s'agita avec un geste bienveillant.

�J'honorerai No�l au fond de mon coeur, et je m'efforcerai d'en
conserver le culte toute l'ann�e. Je vivrai dans le pass�, le
pr�sent et l'avenir; les trois esprits ne me quitteront plus, car
je ne veux pas oublier leurs le�ons. Oh! dites-moi que je puis
faire dispara�tre l'inscription de cette pierre!�

Dans son angoisse, il saisit la main du spectre. Elle voulut se
d�gager, mais il la retint par une puissante �treinte. Toutefois
l'esprit, plus fort, encore cette fois, le repoussa.

Levant les mains dans une derni�re pri�re, afin d'obtenir du
spectre qu'il change�t sa destin�e, Scrooge aper�ut une alt�ration
dans la robe � capuchon de l'esprit qui diminua de taille,
s'affaissa sur lui-m�me et se transforma en colonne de lit.




Cinqui�me couplet

La conclusion

C'�tait une colonne de lit.

Oui; et de son lit encore et dans sa chambre, bien mieux. Le
lendemain lui appartenait pour s'amender et r�former sa vie!

�Je veux vivre dans le pass�, le pr�sent et l'avenir! r�p�ta
Scrooge en sautant � bas du lit. Les le�ons des trois esprits
demeureront grav�es dans ma m�moire. � Jacob Marley! que le ciel
et la f�te de No�l soient b�nis de leurs bienfaits! Je le dis �
genoux, vieux Jacob, oui, � genoux.�

Il �tait si anim�, si �chauff� par de bonnes r�solutions, que sa
voix bris�e r�pondait � peine au sentiment qui l'inspirait. Il
avait sanglot� violemment dans sa lutte avec l'esprit, et son
visage �tait inond� de larmes.

�Ils ne sont pas arrach�s, s'�cria Scrooge embrassant un des
rideaux de son lit, ils ne sont pas arrach�s, ni les anneaux non
plus. Ils sont ici, je suis ici; les images des choses qui
auraient pu se r�aliser peuvent s'�vanouir; elles s'�vanouiront,
je le sais!�

Cependant ses mains �taient occup�es � brouiller ses v�tements; il
les mettait � l'envers, les retournait sens dessus dessous, le bas
en haut et le haut en bas; dans son trouble, il les d�chirait, les
laissait tomber � terre, les rendait enfin complices de toutes
sortes d'extravagances.

�Je ne sais pas ce que fais! s'�cria-t-il riant et pleurant � la
fois, et se posant avec ses bas en copie parfaite du Laocoon
antique et de ses serpents. Je suis l�ger comme une plume; je suis
heureux comme un ange, gai comme un �colier, �tourdi comme un
homme ivre. Un joyeux No�l � tout le monde! une bonne, une
heureuse ann�e � tous! Hol�! h�! ho! hol�!�

Previous Page | Next Page


Books | Photos | Paul Mutton | Mon 22nd Dec 2025, 17:50