Cantique de Noël by Charles Dickens


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Page 38

-- Bien s�r! dirent en m�me temps mistress Dilber et le croque-
mort. Nous l'esp�rons bien.

-- En ce cas, s'�cria la femme, tout est pour le mieux. Il n'y a
pas besoin de chercher midi � quatorze heures. Et d'ailleurs,
voyez le grand mal. � qui est-ce qu'on fait tort avec ces
bagatelles? Ce n'est pas au mort, je suppose?

-- Ma foi, non, dit mistress Dilber en riant.

-- S'il voulait les conserver apr�s sa mort, le vieux grigou,
poursuivit la femme, pourquoi n'a-t-il pas fait comme tout le
monde? Il n'avait qu'� prendre une garde pour le veiller quand la
mort est venue le frapper, au lieu de rester l� � rendre le
dernier soupir dans son coin, tout seul comme un chien.

-- C'est bien la pure v�rit�, dit Mme Dilber. Il n'a que ce qu'il
m�rite.

-- Je voudrais bien qu'il n'en f�t pas quitte � si bon march�,
reprit la femme; et il en serait autrement, vous pouvez vous en
rapporter � moi, si j'avais pu mettre les mains sur quelque autre
chose. Ouvrez ce paquet, vieux Joe, et voyons ce que cela vaut.
Parlez franchement. Je n'ai pas peur de passer la premi�re; je ne
crains pas qu'ils le voient. Nous savions tr�s bien, je crois,
avant de nous rencontrer ici, que nous faisions nos petites
affaires. Il n'y a pas de mal � cela. Ouvrez le paquet, Joe.�

Mais il y eut assaut de politesse. Ses amis, par d�licatesse, ne
voulurent pas le permettre, et l'homme � l'habit noir r�p�,
montant le premier sur la br�che, produisit son butin. Il n'�tait
pas consid�rable: un cachet ou deux, un porte-crayon, deux boutons
de manche et une �pingle de peu de valeur, voil� tout. Chacun de
ces objets fut examin� en particulier et pris� par le vieux Joe,
qui marqua sur le mur avec de la craie les sommes qu'il �tait
dispos� � en donner, et additionna le total quand il vit qu'il n'y
avait plus d'autre article.

�Voil� votre compte, dit-il, et je ne donnerais pas six pence de
plus quand on devrait me faire r�tir � petit feu. Qui vient
apr�s?�

C'�tait le tour de mistress Dilber. Elle d�ploya des draps, des
serviettes, un habit, deux cuillers � th� en argent, forme
antique, une pince � sucre et quelques bottes. Son compte lui fut
fait sur le mur de la m�me mani�re.

�Je donne toujours trop aux dames. C'est une de mes faiblesses, et
c'est ainsi que je me ruine, dit le vieux Joe. Voil� votre compte.
Si vous me demandez un penny de plus et que vous marchandiez l�-
dessus, je pourrai bien me raviser et rabattre un �cu sur la
g�n�rosit� de mon premier instinct.

-- Et maintenant, Joe, d�faites mon paquet�, dit la premi�re
femme.

Joe se mit � genoux pour plus de facilit�, et, apr�s avoir d�fait
une grande quantit� de noeuds, il tira du paquet une grosse et
lourde pi�ce d'�toffe sombre.

�Quel nom donnez-vous � cela? dit-il. Des rideaux de lit?

-- Oui! r�pondit la femme en riant et en se penchant sur ses bras
crois�s. Des rideaux de lit!

-- Il n'est pas Dieu possible que vous les ayez enlev�s, anneaux
et tout, pendant qu'il �tait encore l� sur son lit? demanda Joe.

-- Que si, reprit la femme, et pourquoi pas?

-- Allons, vous �tiez n�e pour faire fortune, dit Joe, et fortune
vous ferez.

-- Certainement je ne retirerai pas la main quand je pourrai la
mettre sur quelque chose, par �gard pour un homme pareil, je vous
en r�ponds, Joe, dit la femme avec le plus grand sang-froid. Ne
laissez pas tomber de l'huile sur les couvertures, maintenant.

-- Ses couvertures, � lui? demanda Joe.

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Books | Photos | Paul Mutton | Mon 22nd Dec 2025, 5:32