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Page 35
-- N'ont-ils donc aucun refuge, aucune ressource? s'�cria Scrooge.
-- N'y a-t-il pas des prisons? dit l'esprit, lui renvoyant avec
ironie pour la derni�re fois ses propres paroles. N'y a-t-il pas
des maisons de force?�
L'horloge sonnait minuit. Scrooge chercha du regard le spectre et
ne le vit plus. Quand le dernier son cessa de vibrer, il se
rappela la pr�diction du vieux Jacob Marley, et, levant les yeux,
il aper�ut un fant�me � l'aspect solennel, drap� dans une robe �
capuchon et qui venait � lui glissant sur la terre comme une
vapeur.
Quatri�me couplet
Le dernier esprit
Le fant�me approchait d'un pas lent, grave et silencieux. Quand il
fut arriv� pr�s de Scrooge, celui-ci fl�chit le genou, car cet
esprit semblait r�pandre autour de lui, dans l'air qu'il
traversait, une terreur sombre et myst�rieuse.
Une longue robe noire l'enveloppait tout entier et cachait sa
t�te, son visage, sa forme, ne laissant rien voir qu'une de ses
mains �tendues, sans quoi il eut �t� tr�s difficile de d�tacher
cette figure des ombres de la nuit, et de la distinguer de
l'obscurit� compl�te dont elle �tait environn�e.
Quand Scrooge vint se placer � ses cot�s, il reconnut que le
spectre �tait d'une taille �lev�e et majestueuse, et que sa
myst�rieuse pr�sence le remplissait d'une crainte solennelle. Mais
il n'en sut pas davantage, car l'esprit ne pronon�ait pas une
parole et ne faisait aucun mouvement.
�Suis-je en la pr�sence du spectre de No�l � venir?�, dit Scrooge.
L'esprit ne r�pondit rien, mais continua de tenir la main tendue
en avant.
�Vous allez me montrer les ombres des choses qui ne sont pas
arriv�es encore et qui arriveront dans la suite des temps,
poursuivit Scrooge. N'est-ce pas, esprit?�
La partie sup�rieure de la robe du fant�me se contracta un instant
par le rapprochement de ses plis, comme si le spectre avait
inclin� la t�te. Ce fut la seule r�ponse qu'il en obtint.
Quoique habitu� d�j� au commerce des esprits, Scrooge �prouvait
une telle frayeur en pr�sence de ce spectre silencieux, que ses
jambes tremblaient sous lui et qu'il se sentit � peine la force de
se tenir debout, quand il se pr�para � le suivre. L'esprit
s'arr�ta un moment, comme s'il e�t remarqu� son trouble et qu'il
e�t voulu lui donner le temps de se remettre.
Mais Scrooge n'en fut que plus agit�; un frisson de terreur vague
parcourait tous ses membres, quand il venait � songer que derri�re
ce sombre linceul, des yeux de fant�me �taient attentivement fix�s
sur lui, et que, malgr� tous ses efforts, il ne pouvait voir
qu'une main de spectre et une grande masse noir�tre.
�Esprit de l'avenir! s'�cria-t-il; je vous redoute plus qu'aucun
des spectres que j'aie encore vus! Mais, parce que je sais que
vous vous proposez mon bien, et parce que j'esp�re vivre de
mani�re � �tre un tout autre homme que je n'�tais, je suis pr�t �
vous accompagner avec un coeur reconnaissant. Ne me parlerez-vous
pas?�
Point de r�ponse. La main seule �tait toujours tendue droit devant
eux.
�Guidez-moi! dit Scrooge, guidez-moi! La nuit avance rapidement;
c'est un temps pr�cieux pour moi, je le sais. Esprit, guidez-moi.�
Le fant�me s'�loigna de la m�me mani�re qu'il �tait venu. Scrooge
le suivit dans l'ombre de sa robe, et il lui sembla que cette
ombre la soulevait et l'emportait avec elle.
On ne pourrait pas dire pr�cis�ment qu'ils entr�rent dans la
ville, ce fut plut�t la ville qui sembla surgir autour d'eux et
les entourer de son propre mouvement. Toutefois ils �taient au
coeur m�me de la Cit�, � la Bourse, parmi les n�gociants qui
allaient de �� et de l� en toute h�te, faisant sonner l'argent
dans leurs poches, se groupant pour causer affaires, regardant �
leurs montres et jouant d'un air pensif avec leurs grandes
breloques, etc., etc., comme Scrooge les avait vus si souvent.
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