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Page 13
C'�tait une �trange figure... celle d'un enfant; et, n�anmoins,
pas aussi semblable � un enfant qu'� un vieillard vu au travers de
quelque milieu surnaturel, qui lui donnait l'air de s'�tre �loign�
� distance et d'avoir diminu� jusqu'aux proportions d'un enfant.
Ses cheveux, qui flottaient autour de son cou et tombaient sur son
dos, �taient blancs comme si c'e�t �t� l'effet de l'�ge; et,
cependant son visage n'avait pas une ride, sa peau brillait de
l'incarnat le plus d�licat. Les bras �taient tr�s longs et
musculeux; les mains de m�me, comme s'il e�t poss�d� une force peu
commune. Ses jambes et ses pieds, tr�s d�licatement form�s,
�taient nus, comme les membres sup�rieurs. Il portait une tunique
du blanc le plus pur, et autour de sa taille �tait serr�e une
ceinture lumineuse, qui brillait d'un vif �clat. Il tenait � la
main une branche verte de houx fra�chement coup�e; et, par un
singulier contraste avec cet embl�me de l'hiver, il avait ses
v�tements garnis des fleurs de l'�t�. Mais la chose la plus
�trange qui f�t en lui, c'est que du sommet de sa t�te jaillissait
un brillant jet de lumi�re, � l'aide duquel toutes ces choses
�taient visibles, et d'o� venait, sans doute, que dans ses moments
de tristesse, il se servait en guise de chapeau d'un grand
�teignoir, qu'il tenait pr�sentement sous son bras.
Ce n'�tait point l� cependant, en regardant de plus pr�s, son
attribut le plus �trange aux yeux de Scrooge. Car, comme sa
ceinture brillait et reluisait tant�t sur un point, tant�t sur un
autre, ce qui �tait clair un moment devenait obscur l'instant
d'apr�s; l'ensemble de sa personne subissait aussi ces
fluctuations et se montrait en cons�quence sous des aspects
divers. Tant�t c'�tait un �tre avec un seul bras, une seule jambe
ou bien vingt jambes, tant�t deux jambes sans t�te, tant�t une
t�te sans corps; les membres qui disparaissaient � la vue ne
laissaient pas apercevoir un seul contour dans l'obscurit� �paisse
au milieu de laquelle ils s'�vanouissaient. Puis, par un prodige
singulier, il redevenait lui-m�me, aussi distinct et aussi visible
que jamais.
�Monsieur, demanda Scrooge, �tes-vous l'esprit dont la venue m'a
�t� pr�dite?
-- Je le suis.�
La voix �tait douce et agr�able, singuli�rement basse, comme si,
au lieu d'�tre si pr�s de lui, il se f�t trouv� dans
l'�loignement.
�Qui �tes-vous donc? demanda Scrooge.
-- Je suis l'esprit de No�l pass�.
-- Pass� depuis longtemps? demanda Scrooge, remarquant la stature
du nain.
-- Non, votre dernier No�l.�
Peut-�tre Scrooge n'aurait pu dire pourquoi, si on le lui avait
demand�, mais il �prouvait un d�sir tout particulier de voir
l'esprit coiff� de son chapeau, et il le pria de se couvrir.
�Eh quoi! s'�cria le spectre, voudriez-vous sit�t �teindre avec
des mains mondaines la lumi�re que je donne? N'est-ce pas assez
que vous soyez un de ceux dont les passions �go�stes m'ont fait ce
chapeau et me forcent � le porter � travers les si�cles enfonc�
sur mon front!�
Scrooge nia respectueusement qu'il e�t l'intention de l'offenser,
et protesta qu'� aucune �poque de sa vie il n'avait volontairement
�coiff� l'esprit. Puis il osa lui demander quelle besogne
l'amenait.
�Votre bonheur!� dit le fant�me.
Scrooge se d�clara fort reconnaissant, mais il ne put s'emp�cher
de penser qu'une nuit de repos non interrompu aurait contribu�
davantage � atteindre ce but. Il fallait que l'esprit l'e�t
entendu penser, car il dit imm�diatement:
�Votre conversion, alors... Prenez garde!�
Tout en parlant, il �tendit sa forte main, et le saisit doucement
par le bras.
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