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Page 11
-- Sans leurs visites, reprit le spectre, vous ne pouvez esp�rer
d'�viter mon sort. Attendez-vous � recevoir le premier demain
quand l'horloge sonnera une heure.
-- Ne pourrais-je pas les prendre tous � la fois pour en finir,
Jacob? insinua Scrooge.
-- Attendez le second � la m�me heure la nuit d'apr�s, et le
troisi�me la nuit suivante, quand le dernier coup de minuit aura
cess� de vibrer. Ne comptez pas me revoir, mais, dans votre propre
int�r�t, ayez soin de vous rappeler ce qui vient de se passer
entre nous.�
Apr�s avoir ainsi parl�, le spectre prit sa mentonni�re sur la
table et l'attacha autour de sa t�te comme auparavant. Scrooge le
comprit au bruit sec que firent ses dents lorsque les deux
m�choires furent r�unies l'une � l'autre par le bandage. Alors il
se hasarda � lever les yeux et aper�ut son visiteur surnaturel
debout devant lui, portant sa cha�ne roul�e autour de son bras.
L'apparition s'�loigna en marchant � reculons; � chaque pas
qu'elle faisait, la fen�tre se soulevait un peu, de sorte que,
quand le spectre l'e�t atteinte, elle �tait toute grande ouverte.
Il fit signe � Scrooge d'approcher; celui-ci ob�it. Lorsqu'ils
furent � deux pas l'un de l'autre, l'ombre de Marley leva la main
et l'avertit de ne pas approcher davantage. Scrooge s'arr�ta, non
pas tant par ob�issance que par surprise et par crainte; car, au
moment o� le fant�me leva la main, il entendit des bruits confus
dans l'air, des sons incoh�rents de lamentation et de d�sespoir,
des plaintes d'une inexprimable tristesse, des voix de regrets et
de remords. Le spectre, ayant un moment pr�t� l'oreille, se
joignit � ce choeur lugubre, et s'�vanouit au sein de la nuit p�le
et sombre.
Scrooge suivit l'ombre jusqu'� la fen�tre, et, dans sa curiosit�
haletante, il regarda par la crois�e.
L'air �tait rempli de fant�mes errant �� et l�, comme des �mes en
peine, exhalant, � mesure qu'ils passaient, de profonds
g�missements. Chacun d'eux tra�nait une cha�ne comme le spectre de
Marley; quelques-uns, en petit nombre (c'�taient peut-�tre des
cabinets de ministres complices d'une m�me politique), �taient
encha�n�s ensemble; aucun n'�tait libre. Plusieurs avaient �t�,
pendant leur vie, personnellement connus de Scrooge. Il avait �t�
intimement li� avec un vieux fant�me en gilet blanc, � la cheville
duquel �tait attach� un monstrueux anneau de fer et qui se
lamentait piteusement de ne pouvoir assister une malheureuse femme
avec son enfant qu'il voyait au-dessous de lui sur le seuil d'une
porte. Le supplice de tous ces spectres consistait �videmment en
ce qu'ils s'effor�aient, mais trop tard, d'intervenir dans les
affaires humaines, pour y faire quelque bien; ils en avaient pour
jamais perdu le pouvoir.
Ces cr�atures fantastiques se fondirent-elles dans le brouillard
ou le brouillard vint-il les envelopper dans son ombre, Scrooge
n'en put rien savoir, mais et les ombres et leurs voix
s'�teignirent ensemble, et la nuit redevint ce qu'elle avait �t�
lorsqu'il �tait rentr� chez lui.
Il ferma la fen�tre: il examina soigneusement la porte par
laquelle �tait entr� le fant�me. Elle �tait ferm�e � double tour,
comme il l'avait ferm�e de ses propres mains; les verrous
n'�taient point d�rang�s. Il essaya de dire: �Sottise!�, mais il
s'arr�ta � la premi�re syllabe. Se sentant un grand besoin de
repos, soit par suite de l'�motion qu'il avait �prouv�e, des
fatigues de la journ�e, de cet aper�u du monde invisible, ou de la
triste conversation du spectre, soit � cause de l'heure avanc�e,
il alla droit � son lit, sans m�me se d�shabiller, et s'endormit
aussit�t.
Deuxi�me couplet
Le premier des trois esprits
Quand Scrooge s'�veilla, il faisait si noir, que, regardant de son
lit, il pouvait � peine distinguer la fen�tre transparente des
murs opaques de sa chambre. Il s'effor�ait de percer l'obscurit�
avec ses yeux de furet, lorsque l'horloge d'une �glise voisine
sonna les quatre quarts. Scrooge �couta pour savoir l'heure.
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