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Page 10
-- Tout ce temps-l�, dit le spectre... ni tr�ve ni repos,
l'incessante torture du remords.
-- Vous voyagez vite? demanda Scrooge.
-- Sur les ailes du vent, r�pliqua le fant�me.
-- Vous devez avoir vu bien du pays en sept ans�, reprit Scrooge.
Le spectre, entendant ces paroles, poussa un troisi�me cri, et
produisit avec sa cha�ne un cliquetis si horrible dans le morne
silence de la nuit, que le guet aurait eu toutes les raisons du
monde de le traduire en justice pour cause de tapage nocturne.
�Oh! captif, encha�n�, charg� de fers! s'�cria-t-il, pour avoir
oubli� que chaque homme doit s'associer, pour sa part, au grand
travail de l'humanit�, prescrit par l'�tre supr�me, et en
perp�tuer le progr�s, car cette terre doit passer dans l'�ternit�
avant que le bien dont elle est susceptible soit enti�rement
d�velopp�: pour avoir oubli� que l'immensit� de nos regrets ne
pourra pas compenser les occasions manqu�es dans notre vie! et
cependant c'est ce que j'ai fait: oh! oui, malheureusement, c'est
ce que j'ai fait!
-- Cependant vous f�tes toujours un homme exact, habile en
affaires, Jacob, balbutia Scrooge qui commen�ait en ce moment �
faire un retour sur lui-m�me.
-- Les affaires! s'�cria le fant�me en se tordant de nouveau les
mains. C'est l'humanit� qui �tait mon affaire; c'est le bien
g�n�ral qui �tait mon affaire; c'est la charit�, la mis�ricorde,
la tol�rance et la bienveillance; c'est tout cela qui �tait mon
affaire. Les op�rations de mon commerce n'�taient qu'une goutte
d'eau dans le vaste oc�an de mes affaires.�
Il releva sa cha�ne de toute la longueur de son bras, comme pour
montrer la cause de tous ses st�riles regrets, et la rejeta
lourdement � terre.
�C'est � cette �poque de l'ann�e expirante, dit le spectre, que je
souffre le plus. Pourquoi ai-je alors travers� la foule de mes
semblables toujours les yeux baiss�s vers les choses de la terre,
sans les lever jamais vers cette �toile b�nie qui conduisit les
mages � une pauvre demeure? N'y avait-il donc pas de pauvres
demeures aussi vers lesquelles sa lumi�re aurait pu me conduire?�
Scrooge �tait tr�s effray� d'entendre le spectre continuer sur ce
ton, et il commen�ait � trembler de tous ses membres.
��coutez-moi, s'�cria le fant�me. Mon temps est bient�t pass�.
-- J'�coute, dit Scrooge; mais �pargnez-moi, ne faites pas trop de
rh�torique, Jacob, je vous en prie.
-- Comment se fait-il que je paraisse devant vous sous une forme
que vous puissiez voir, je ne saurais le dire. Je me suis assis
mainte et mainte fois � vos c�t�s en restant invisible.�
Ce n'�tait pas une id�e agr�able. Scrooge fut saisi de frissons et
essuya la sueur qui d�coulait de son front.
�Et ce n'est pas mon moindre supplice, continua le spectre... Je
suis ici ce soir pour vous avertir qu'il vous reste encore une
chance et un espoir d'�chapper � ma destin�e, une chance et un
espoir que vous tiendrez de moi, Ebenezer.
-- Vous f�tes toujours pour moi un bon ami, dit Scrooge. Merci.
-- Vous allez �tre hant� par trois esprits�, ajouta le spectre.
La figure de Scrooge devint en un moment aussi p�le que celle du
fant�me lui-m�me.
�Est-ce l� cette chance et cet espoir dont vous me parliez, Jacob?
demanda-t-il d'une voix d�faillante.
-- Oui.
-- Je... je... crois que j'aimerais mieux qu'il n'en f�t rien, dit
Scrooge.
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