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Page 18
-- Je pense que vous m'avez bien compris dit Tackleton en
s'adressant � elle; car vous semblez avoir oubli� ce que je vous
ai dit... Caleb!
-- Je me hasarderai � dire que je suis ici, je suppose, pensa
Caleb... Monsieur!
-- Ayez soin qu'elle n'oublie pas ce que je lui ai dit.
-- Elle n'oublie jamais, r�pondit Caleb. C'est une des qualit�s
qui sont parfaites chez elle.
-- Chaque homme s'imagine que les oies qui lui appartiennent sont
des cygnes, observa le marchand de joujoux en haussant les
�paules! Pauvre diable!
S'�tant d�livr� lui-m�me de cette remarque avec un m�pris infini,
le vieux Gruff et Tackleton sortit.
Berthe resta o� il l'avait laiss�e, perdue dans ses r�flexions. La
ga�t� s'�tait �vanouie de son visage baiss�, et elle �tait bien
triste. Trois ou quatre fois elle secoua la t�te, comme si elle
regrettait quelque souvenir ou quelque perte; mais ses tristes
r�flexions ne se r�v�l�rent par aucune parole.
Caleb avait �t� occup� pendant ce temps � joindre le timon des
chevaux � un wagon par un proc�d� sommaire, en clouant le harnais
dans les parties vives de leurs corps, lorsqu'elle se dressa tout
� coup de sa chaise, et venant s'asseoir pr�s de lui, elle lui
dit:
-- Mon p�re, je suis dans la solitude des t�n�bres. J'ai besoin de
mes yeux, mes yeux patients et pleins de bonne volont�.
-- Voici vos yeux, dit Caleb, ils sont toujours pr�ts; ils sont
plus � vous qu'� moi, Berthe, et � chaque heure des vingt-quatre
heures. Que voulez-vous faire de vos yeux, ma ch�re?
-- Regardez autour de la chambre, mon p�re.
-- C'est fait, dit Caleb. Vous n'avez pas plut�t parl� que c'est
fait, Berthe.
-- Dites-moi ce que vous voyez ici autour.
-- Tout est la m�me chose qu'� l'ordinaire, dit Caleb, grossier
mais bien conditionn�: de gaies couleurs sur les murs, de
brillantes fleurs sur les plats et les assiettes, des bois polis,
des poutres et des panneaux luisants, la maison respire partout
l'enjouement et la ga�t�, et est vraiment fort gentille.
Elle �tait agr�able et gaie partout o� les mains de Berthe avaient
l'habitude et pouvaient atteindre. Mais il n'en �tait pas ainsi
des autres endroits, ils n'�taient nullement gais ni agr�ables, il
n'�tait pas possible de le dire, quoique ils eussent �t� si bien
transform�s par Caleb.
-- Vous avez votre habit de travail, et vous n'�tes pas si �l�gant
qu'avec le bel habit bleu, dit Berthe en touchant son p�re.
-- Non, pas si �l�gant r�pondit Caleb; mais assez joli, cependant.
-- Mon p�re, dit la jeune aveugle en se rapprochant tout � fait de
lui et passant un de ses bras autour de son cou, dites-moi quelque
chose de May; elle �tait bien jolie, n'est-ce pas!
-- Elle �tait, certes, dit Caleb, vraiment jolie. Et c'�tait une
chose tout � fait rare pour lui cette fois de ne pas avoir besoin
de recourir � ses inventions habituelles.
-- Ses cheveux sont noirs, dit Berthe pensivement, plus noirs que
les miens. Sa voix est douce et pleine d'harmonie, je m'imagine.
J'ai souvent aim� � l'entendre. Sa taille...
-- Il n'y a pas une seule poup�e dans la salle qui puisse
l'�galer, dit Caleb, et ses yeux...
Il s'arr�ta, car Berthe avait resserr� encore plus ses bras autour
de son cou, et il ne comprit que trop bien ce pressant
avertissement.
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