Antoine et Cléopâtre by William. Spurious and doubtful works Shakespeare


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Page 7

�NOBARBUS.--Fulvie?

ANTOINE.--Morte!

�NOBARBUS.--Eh bien! seigneur, offrez aux dieux un sacrifice d'actions
de gr�ces! Quand il pla�t � leur divinit� d'enlever � un homme sa femme,
ils lui montrent les tailleurs de la terre, pour le consoler en lui
faisant voir que lorsque les vieilles robes sont us�es, il reste des
gens pour en faire de neuves. S'il n'y avait pas d'autre femme que
Fulvie, alors vous auriez une v�ritable blessure et des motifs pour
vous lamenter; mais votre chagrin porte avec lui sa consolation; votre
vieille chemise vous donne un jupon neuf. En v�rit�, pour verser des
larmes sur un tel chagrin, il faudrait les faire couler avec un oignon.

ANTOINE.--Les affaires qu'elle a entam�es dans l'�tat ne peuvent
supporter mon absence.

�NOBARBUS.--Et les affaires que vous avez entam�es ici ne peuvent se
passer de vous, surtout celle de Cl�op�tre, qui d�pend absolument de
votre pr�sence.

ANTOINE.--Plus de frivoles r�ponses.--Que nos officiers soient instruits
de ma r�solution. Je d�clarerai � la reine la cause de notre exp�dition,
et j'obtiendrai de son amour la libert� de partir. Car ce n'est pas
seulement la mort de Fulvie, et d'autres motifs plus pressants encore,
qui parlent fortement � mon coeur: des lettres aussi de plusieurs de nos
amis qui travaillent pour nous dans Rome, pressent mon retour dans ma
patrie. Sextus Pomp�e a d�fi� C�sar, et il tient l'empire de la mer.
Notre peuple inconstant, dont l'amour ne s'attache jamais � l'homme de
m�rite, que lorsque son m�rite a disparu, commence � faire passer toutes
les dignit�s et la gloire du grand Pomp�e sur son fils, qui, grand d�j�
en renomm�e et en puissance, plus grand encore par sa naissance et
son courage, passe pour un grand guerrier; si ses avantages vont en
croissant, l'univers pourrait �tre en danger. Plus d'un germe se
d�veloppe, qui, semblable au poil d'un coursier[8], n'a pas encore le
venin du serpent, mais est d�j� dou� de la vie. Apprends � ceux dont
l'emploi d�pend de nous, que notre bon plaisir est de nous �loigner
promptement de ces lieux.

[Note 8: Une vieille superstition populaire disait que la crini�re
d'un cheval tombant dans de l'eau corrompue se changeait en animaux
vivants.]

�NOBARBUS.--Je vais ex�cuter vos ordres.

(Ils sortent.)



SC�NE III


CL�OPATRE, CHARMIANE, ALEXAS, IRAS.

CL�OPATRE.--O� est-il?

CHARMIANE.--Je ne l'ai pas vu depuis.

CL�OPATRE.--Voyez o� il est, qui est avec lui, et ce qu'il fait. Je ne
vous ai pas envoy�e.--Si vous le trouvez triste, dites que je suis �
danser; s'il est gai, annoncez que je viens de me trouver mal. Volez, et
revenez.

CHARMIANE.--Madame, il me semble que si vous l'aimez tendrement, vous ne
prenez pas les moyens d'obtenir de lui le m�me amour.

CL�OPATRE.--Que devrais-je faire,... que je ne fasse?

CHARMIANE.--C�dez-lui en tout; ne le contrariez en rien.

CL�OPATRE.--Tu parles comme une folle; c'est le moyen de le perdre.

CHARMIANE.--Ne le poussez pas ainsi � bout, je vous en prie, prenez
garde: nous finissons par ha�r ce que nous craignons trop souvent.
(_Antoine entre_.) Mais voici Antoine.

CL�OPATRE.--Je suis malade et triste.

ANTOINE.--Il m'est p�nible de lui d�clarer mon dessein.

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Books | Photos | Paul Mutton | Mon 28th Apr 2025, 20:22