Main
- books.jibble.org
My Books
- IRC Hacks
Misc. Articles
- Meaning of Jibble
- M4 Su Doku
- Computer Scrapbooking
- Setting up Java
- Bootable Java
- Cookies in Java
- Dynamic Graphs
- Social Shakespeare
External Links
- Paul Mutton
- Jibble Photo Gallery
- Jibble Forums
- Google Landmarks
- Jibble Shop
- Free Books
- Intershot Ltd
|
books.jibble.org
Previous Page
| Next Page
Page 9
[Note 52: _V._ p. 20, de _Chardel._]
[Note 53: _V._ Relazione del reame di Congo, p. 6.]
Admettons n�anmoins que chaque peuple a un caract�re sp�cifique, qui se
reproduit jusqu'� ce que le m�lange �ventuel l'alt�re ou l'efface. Qui
pourroit fixer le laps de temps n�cessaire pour d�truire l'influence de
ces diversit�s transmises h�r�ditairement, et qui sont le produit du
climat, de l'�ducation, du r�gime di�t�tique, des habitudes? La nature
est diversifi�e dans ses d�tails � tel point, que quelquefois les yeux
les plus exerc�s seroient tent�s de rapporter � des esp�ces diff�rences
des plantes cong�n�res. Cependant elle admet peu de types primitifs, et
dans les trois r�gnes, la puissance f�conde de l'�ternel en fait jaillir
une foule de vari�t�s qui font l'ornement et la richesse du globe.
Blumenbach croit que les Europ�ens d�g�n�rent par un long s�jour
dans les deux Indes et en Afrique. Somering n'ose d�cider si la race
primitive de l'homme, en quelque coin de la terre qu'on place son
berceau, s'est perfectionn�e en Europe, si elle s'est alt�r�e en
Nigritie, attendu que pour la force et l'adresse, la conformation des
N�gres relativement � leur climat, est aussi accomplie, et peut-�tre
plus que celle des Europ�ens. Ils surpassent les Blancs par la finesse
exquise de leurs sens, surtout de l'odorat. Cet avantage leur est commun
avec tous les peuples � qui le besoin en prescrit un fr�quent exercice;
tels sont les indig�nes de l'Am�rique du nord; tels les N�gres marrons
de la Jama�que, qui � la vue distinguent dans les bois des objets
imperceptibles � tous les Blancs. Leur taille droite, leur contenance
fi�re, leur vigueur indiquent leur sup�riorit�; ils communiquent entre
eux en sonnant de la corne, et la nuance des sons est telle, qu'ils
s'interpellent au loin en distinguant chacun par son nom[54].
[Note 54: The History of the Maroons from their origin to the
etablissement of their chief Tribe at Sierra-Leone, by _R. C. Dallas,_ 2
vol. in-8�, London 1803, t.1, p. 88 et suiv.]
Somering observe encore que la perfection essentielle d'une foule de
plantes se d�t�riore par la culture. La magnificence et la fra�cheur
passag�res qu'on s'efforce de produire dans les fleurs, d�truisent
souvent le but auquel la nature les destine. L'art de faire �clore des
fleurs doubles, que nous devons aux Hollandais, �te presque toujours
� la plante la facult� de se reproduire. Quelque chose d'analogue se
retrouve chez les hommes; leur esprit est souvent cultiv� aux d�pens du
corps, et r�ciproquement; car plus l'esclave est abruti, plus il est
propre aux travaux des mains[55].
[Note 55: Somering, � 74.]
On ne refuse point aux N�gres la force corporelle; quant � la beaut�,
d'o� la faites-vous r�sulter? Sans doute de la couleur et de la
r�gularit� des traits; mais sur quoi fond� veut-on que la blancheur soit
la couleur privativement admise dans ce qui constitue la beaut�, tandis
que ce principe n'est point appliqu� aux autres productions de la
nature? Chacun sur cet objet a ses pr�jug�s, et l'on sait que diverses
peuplades noires, transportant la couleur r�put�e chez eux la moins
avantageuse au diable, le peignent en blanc.
Ce qu'on appelle la r�gularit� des traits, est une de ces id�es
complexes dont peut-�tre n'a-t-on pas encore saisi les �l�mens, et sur
lesquels, apr�s tous les efforts de Crouzas, de Hutcheson et du
P. Andr�, il reste � �tablir des principes. Dans les m�moires de
Manchester, George Walker pr�tend que les formes et les traits
universellement approuv�s chez tous les peuples, sont le type essentiel
de la beaut�; que ce qui est contest� est d�s-lors un d�faut, une
d�viation du jugement[56]. C'est demander � l'�rudition la solution d'un
probl�me physiologique.
[Note 56: T. V, IIe part.]
Bosman vante la beaut� des N�gresses de Jn�da[57]; Ledyard et Lucas,
celle des N�gres Jalofes[58]; Lobo, celle des Abyssins[59]. Ceux du
S�n�gal, dit Adanson, sont les plus beaux hommes de la Nigritie; leur
taille est sans d�faut, et parmi eux on ne trouve point d'estropi�s[60].
Cossigny vit � Gor�e des N�gresses d'une grande beaut�, d'une taille
imposante, avec des traits � la romaine[61]. Ligon parle d'une N�gresse
de l'�le S. Yago, qui r�unissoit la beaut� et la majest� � tel point,
que jamais il n'avoit rien vu de comparable[62]. Robert Chasle, auteur
du Journal du Voyage de l'amiral du Quesne, �tend cet �loge aux
N�gresses et Mul�tresses de toutes les �les du Cap-Vert[63]. Leguat[64],
Ulloa[65] et Isert[66], rendent le m�me t�moignage � l'�gard des
N�gresses qu'ils ont vues, le premier � Batavia, le second en Am�rique,
et le troisi�me en Guin�e.
Previous Page
| Next Page
|
|