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Page 22
[Note 139: V. _Martyrologium franciscanum cura et labore Arturi, etc.,
in-fol.,_ Paris 1638, p. 32.]
[Note 140: _Vox turturis seu d3 florenti ad usque nostra tempora
sanctorum Benedicti, dominici, francisci, etc., religionum stata,
in-_4�, _Coloniae Agrippinae_ 1638, p, 88.]
Les esclaves, en g�n�ral, ont plus de moralit� chez les Espagnols et les
Portugais, parce qu'on les associe aux bienfaits de la civilisation, et
qu'on ne les accable pas de travail. La religion s'interpose toujours
entre eux, et les propri�taires qui r�sidant presque tous sur leurs
habitations, voient par leurs propres yeux et non par ceux des
r�gisseurs.
Au Br�sil, les cur�s, constitu�s de droit les d�fenseurs des N�gres,
peuvent forcer l�galement des colons trop durs � les vendre ailleurs, et
du moins ces esclaves courent la chance d'un mieux �tre.
Chez les Espagnols, les affranchissemens ne peuvent �tre refus�s, en
payant une somme fix�e par la loi. Au moyen de leurs �conomies, les
esclaves peuvent acheter un jour de chaque semaine, ce qui leur
facilitant l'achat d'un second, d'un troisi�me, enfin de toute la
semaine, leur donne la libert� compl�te.
En 1765, les papiers anglais cit�rent, comme chose remarquable,
l'ordination d'un N�gre, par le docteur Keppel, �v�que d'Exeter[141].
Chez les Espagnols, plus encore chez les Portugais, c'est chose assez
commune. L'histoire du Congo, parle d'un �v�que noir, qui avoit fait ses
�tudes � Rome[142].
[Note 141: V. _Gentleman magazine,_ t. XXV, ann�e 1765, p. 145.]
[Note 142: V. _Prevot,_ Hist. g�n�rale des Voyages, t. V, p. 53.]
Le fils d'un roi, et d'autres jeunes gens de qualit� de ce pays, envoy�s
en Portugal, du temps du roi Emmanuel, y suivirent les universit�s avec
distinction, et plusieurs d'entre eux furent promus au sacerdoce[143].
Le gouvernement portugais a toujours insist� pour que le clerg� s�culier
et r�gulier, de ses possessions en Asie, fut de Noirs. Le chapitre
primatial de Goa, compos� surtout de Blancs et de Mul�tres, avoit peu de
Noirs, lorsque le missionnaire Perrin, qui vient de publier son voyage
dans l'Indoustan, visita cette ville; mais il a soin d'observer que
c'est une infraction au voeu prononc� du gouvernement[144].
[Note 143: _V._ Histoire du Portugal, par _La Clede_, 2 vol. in-4�,
Paris 1735, t. I, p. 594, 95.]
[Note 144: _V._ Voyage dans l'Indoustan, par _Perrin_, in-8�, Paris
1807, t. I, p. 164.]
A la fin du dix-septi�me si�cle, l'escadre de l'amiral du Quesne vit aux
�les du Cap-Vert, un clerg� catholique n�gre, � l'exception de l'�v�que
et du cur� de Saint-Yago[145]. De nos jours, Barrow, et Jacquemin, sacr�
�v�que de Cayenne, ont trouv� le m�me �tat de choses[146].
[Note 145: _V._ Journal d'un Voyage aux Indes orientales, sur
l'escadre de _du Quesne_, en 1690, etc., 3 vol. in-12, Rouen 1721, t. I,
p. 193; et Relation du Voyage et retour des Indes orientales, pendant
les ann�es 1690 et 1691, par _Claude-Michel Ponehot-de-Chantasin,
garde-marin, servant sur le bord de M. _du Quesne_, etc., in-12, Paris,
p. 30.]
[Note 146: _Barrow_, Voyage � la Cochinchine, t. I, p. 87.]
Liancourt et cent autres Europ�ens, ont visit�, � Philadelphie, une
�glise africaine, dont le ministre est pareillement un N�gre[147].
Parkinson, �crivain post�rieur � Liancourt, dit qu'il y a beaucoup
de pr�dicateurs n�gres, et que l'un d'eux est renomm� pour son
�loquence[148].
[Note 147: _V._ Voyage dans les �tats-Unis d'Am�rique, par la
_Rochefoucaut-Liancourt, in-8�, Paris au 8, t. VI, p.334.]
[Note 148: _V._ A tout in America, etc., by _Wil. Parkinson_, 2 vol.
in-8�, London 1805, t. II, p. 459.]
Si l'on consid�re que l'esclavage suppose tous les crimes de la
tyrannie, et qu'il enfante commun�ment tous les vices; que les vertus
peuvent difficilement �clore parmi des hommes � qui l'on n'en tient
aucun compte, aigri par le malheur, entra�n�s � la, corruption par
l'exemple de tous les forfaits, repouss�s de tous les rangs honorables
ou supportables de la soci�t�, priv�s d'instruction religieuse et
morale, constitu�s dans l'impossibilit� d'acqu�rir des connoissances,
sinon en luttant contre tous les obstacles qui s'opposent au
d�veloppement de leur intelligence, on aura lieu d'�tre surpris que
plusieurs se soient signal�s par des qualit�s estimables. A leur place
peut-�tre eussions-nous �t� moins bons quel les bons d'entre eux, et
pires que les mauvais. Les m�mes r�flexions s'appliquent aux Parias du
continent asiatique, vilipend�s par les autres castes; aux Juifs de
toutes couleurs (car il y en a aussi de noirs � Cochin)[149], dont
l'histoire, depuis leur dispersion, n'est gu�re qu'une sanglante
trag�die; aux catholiques Irlandais, frapp�s comme les N�gres d'une
esp�ce de code noir (the popery Law). D�j� on s'est permis une
assimilation �galement outrageante pour les habitans de l'Afrique et de
l'Irlande, en soutenant que tous �toient des hordes brutes, que partant
incapables de se gouverner par eux-m�mes, ceux-ci comme les autres
devoient �tre soumis irr�vocablement au sceptre de fer, que depuis des
si�cles �tend sur eux le gouvernement britannique[150]. Cette tyrannie
infernale existera jusqu'� l'�poque, peu �loign�e sans doute, o� les
braves enfans d'Erin releveront l'�tendard de la libert�, avec la
sublime invocation des Am�ricains, appel � la justice du ciel, _an appel
to heaven._ Ainsi, Irlandais, Juifs et N�gres, vos vertus, vos talens
vous appartiennent; vos vices sont l'ouvrage de nations qui se disent
chr�tiennes; et plus on dit de mal de ceux-l�, plus on inculpe
celles-ci.
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