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Page 20
[Note 125: _V._ Trait� d'�conomie politique des colonies, par _Page_;
Ire part., in-8�, Paris an 7 (v. st. 1798); IIe part., an 10 (v. st.
1801).]
[Note 126: _V._ p. 103 et suiv. C'est, je crois, Berquin Duvallon.]
La cause des n�griers est donc bien mauvaise, puisqu'aux raisonnemens
ils opposent de tels moyens. Vengeons-nous d'une mani�re qui est la
seule avou�e par la religion; saisissons toutes les occasions de faire
du bien aux pers�cuteurs comme aux pers�cut�s.
On a calomni� les N�gres, d'abord pour avoir droit de les asservir,
ensuite pour se justifier de les avoir asservis, et parce qu'on �toit
coupable envers eux. Les accusateurs sont simultan�ment juges et
ex�cuteurs, et ils se disent chr�tiens! Maintes fois ils ont tent� de
d�naturer les livres saints, pour y trouver l'apologie de l'esclavage
colonial, quoiqu'on y lise que tous les enfans du p�re c�leste, tous les
mortels se rattachent par leur origine � la m�me famille. La religion
n'admet entre eux aucune diff�rence; si dans les temples des colonies,
quelquefois, on vit les Noirs et les sang-m�l�s rel�gu�s dans des
places distinctes de celles des Blancs, et m�me s�par�ment admis � la
participation eucharistique, les pasteurs sont criminels d'avoir tol�r�
un usage si oppos� � l'esprit de la religion. C'est � l'�glise surtout,
dit Raley, que le pauvre rel�ve son front humili�, et que le riche le
regarde avec respect; c'est l� qu'au nom du ciel, le ministre des autels
rappelle tous ses auditeurs � l'�galit� primitive, devant un Dieu qui
d�clare ne faire acception de personne[127]. L�, retentit l'oracle
c�leste qui ordonne de faire pour les autres ce que nous d�sirons pour
nous m�mes[128].
[Note 127: II. Paral. XIX, 7. Eccles. XX, 24. Rom. II, 11. Eph. VI, 9.
Coloss. III, 25. Jacob. 17, I. I. Petri, I, 13.]
[Note 128: Math. VII, 12.]
A la religion chr�tienne seule est due la gloire d'avoir mis le foible �
l'abri du fort. Elle �tablit au quatri�me si�cle le premier h�pital en
Occident[129]; elle a travaill� pers�v�ramment � consoler les
malheureux, quels que fussent leur pays, leur couleur, leur religion. La
parabole du Samaritain imprime aux pers�cuteurs le sceau de la
r�probation[130]; c'est l'anath�me lanc� � jamais contre quiconque
voudroit exclure du cercle de la charit� un seul individu de l'esp�ce
humaine.
[Note 129: _V._ M�moire sur diff�rens sujets de litt�rature, par
_Mongez_, Paris 1780, p. 14, et _Commentatio de vi quam religio
christiana habuit_, par Pactz, in-4�, Gottingue 1799, p. 112 et suiv.]
[Note 130: Les colons et leurs amis sont dans l'usage de r�p�ter
sans cesse les m�mes accusations, dont on a d�montr�, sans r�plique,
l'imposture. Ainsi Dumont, auteur d'un Voyage � la Terre Ferme (t. I, p.
308); et Bryan-Edwards (the History civil and commercial of the British
colonies, etc., London 1801, t. II, p. 44), r�p�tent que Las-Casas,
�v�que de Chiappa, a usurp� l'honneur de la c�l�brit�, et vot� pour
l'esclavage des N�gres. Il y a six ans que j'ai d�truit cette calomnie;
mon Apologie de Las-Casas est imprim�e dans les M�moires de l'Institut
national, class� des sciences morales et politiques, t. IV, p. 45 et
suiv. J'y renvoie l'accusateur, en l'invitant � y r�pondre? L'amour du
Voyage � la Louisiane, B.D., vient de reproduire la m�me imposture. _V._
p. 105 et suiv.]
J'appelle l'attention du lecteur sur des v�rit�s de fait, attest�es
par l'histoire; c'est que le despotisme a commun�ment l'impi�t� pour
compagne; les d�fenseurs de l'esclavage sont presque tous irr�ligieux;
les d�fenseurs des esclaves presque tous tr�s-religieux.
Le t�moignage non suspect d'auteurs protestans, parmi lesquels on compte
Dallas, reproche � leur clerg� de n�gliger l'instruction des N�gres; et
cette inculpation s'adresse particuli�rement aux �v�ques de Londres
qui, sous leur juridiction, ont les colonies occidentales[131]. Mais ces
�crivains s'�puisent en �loges des missionnaires catholiques, et de
quelques soci�t�s de _Dissenters_, tels que les Moraves surtout �
Antigoa, et les Quakers ou _amis_, chez lesquels l'amour du prochain
n'est pas une st�rile th�orie. Tous ont d�velopp� un z�le infatigable,
pour amener les esclaves au christianisme et � la libert�. En faveur des
enfants noirs, des �coles gratuites ont �t� �tablies � Philadelphie
et ailleurs, par les _amis_; ceux-ci forment la majorit� des comit�s
diss�min�s dans les �tats-Unis pour l'abolition de l'esclavage; ces
comit�s d�putent � une _convention_ ou assembl�e centrale, qui se
tient en janvier � Philadelphie pour le m�me objet[132]. Les Quakers ont
annuellement des r�unions compos�es de repr�sentans envoy�s par leurs
fr�res des diverses contr�es. La session ne manque jamais, en terminant
ses travaux, d'adresser � toute la secte une circulaire concernant les
abus � combattre, les vertus � pratiquer, et toujours les esclaves noirs
y sont recommand�s � la charit�.
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