De la littérature des nègres, ou Recherches sur leurs facultés intellectuelles, leurs qualités m


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Page 14

[Note 82: _V._ L'Aristocratie n�gri�re, etc., par l'abb� Sibire,
missionnaire dans le royaume de Congo, in-8�, Paris, 1789, p. 93.]

[Note 83: _V. Ibid._, p. 27.]

[Note 84: _V._ Practical rules for the management and medical
treatment of negroe-slaves in the Sugar colonies, by a professional
planter, in-8�, London 1805, p. 470.]

Les colons s'obstinent � vouloir persuader aux esclaves qu'ils sont
heureux; les esclaves s'obstinent � soutenir le contraire. A qui faut-il
s'en rapporter? Pourquoi leurs regards, leurs souvenirs se tournent-ils
sans sans cesse vers leur patrie? Pourquoi ces regrets amers d'en �tre
�loign�s, et ce d�go�t de la vie? Pourquoi ces �lans d'all�gresse en
assistant aux fun�railles de leurs compagnons de mis�re, que la
mort d�livre de la servitude, sans que les Blancs puissent y mettre
obstacle[85]? Pourquoi cette tradition consolante parmi eux, que leur
bonheur en mourant sera de retourner dans leur terre natale? Pourquoi
ces suicides multipli�s afin d'acc�l�rer ce retour? Il pla�t �
Bryant-Edwards de nier que cette opinion soit re�ue chez les N�gres. En
cela il est contredit par la foule des auteurs, entr'autres, par son
compatriote Hans Sloane qui, certes, connoissoit bien les colonies [86],
et par Othello, �crivain n�gre[87].

[Note 85: _V._ Notes on the West-Indies, etc., by _G. Pinckard_, 3
vol. in-8�, London, t. I, p. 273, et t. III, p. 67.]

[Note 86: A Voyage to the islands of Madera, Barbadoes and Jamaica,
by _Hans Sloane_, 2 vol. in-fol., London 1707, p. 48.]

[Note 87: _V._ Son Essai contre l'esclavage, publi� en 1788 �
Baltimore.]

Les habitans de la Basse-Pointe et du Carbet, parroisses de la
Martinique, plus v�ridiques que d'autres colons, avouoient, en 1778,
�que la religion seule donnant l'esp�rance d'un meilleur avenir, fait
supporter patiemment aux N�gres un joug si contraire � la nature, et
console ce peuple qui ne voit dans le monde que du travail et des
ch�timens[88]�.

[Note 88: _V._ Lettre d'un Martiniquais � M. _Petit_, sur son ouvrage
intitul�: Droit public du grouvernement des colonies fran�aises, in-8�,
1778.]

A Batavia on s'abonne, � tant par ann�e, pour faire fouetter en masse
les esclaves, et sur le champ on pr�vient la gangr�ne, en couvrant les
plaies de poivre et de sel: c'est Barrow qui nous l'apprend[89]. Son
compatriote, Robert Percival, observe, � cette occasion, que les
esclaves, cruellement trait�s � Batavia, et dans les autres colonies
hollandaises qui sont � l'est, n'ayant aucun abri contre la f�rocit� des
ma�tres, ne pouvant esp�rer aucune justice des tribunaux, se vengent
sur leur tyrans, sur eux-m�mes et sur l'esp�ce humaine dans ces
courses homicides nomm�es _Mocks_, plus fr�quentes dans ces colonies
qu'ailleurs[90].

[Note 89: Voyage de la Cochinchine, par _Barrow_, t. II, p. 98, 99.]

[Note 90: Voyage � l'�le de Ceylan, par _Robert Percival_, traduit
par _P.F. Henry_, 1803, Paris, t. I, p. 222 et 223.]

On enfleroit des volumes par le r�cit des forfaits dont ils ont �t� les
victimes. Quand les partisans de l'esclavage ne peuvent les nier, ils se
retranchent � dire que d�j� ils sont anciens, et que rien de pareil dans
ces derniers temps ne souille les annales des colonies. Certainement il
est des planteurs respectables sous tous les rapports, que l'inculpation
de cruaut� ne peut atteindre; et comme on laisse � chacun la facult� de
se placer dans les exceptions, si quelqu'un se r�crioit comme s'il �toit
attaqu� nominativement, avec Erasme, on lui r�pondroit que par l� m�me
il d�voile sa conscience[91]. Cependant elle est assez moderne
l'anecdote du capitaine n�grier, qui, manquant d'eau, et voyant la
mortalit� ravager sa cargaison, jetoit par centaines des N�gres � la
mer. Il est r�cent le fait d'un autre capitaine qui, ennuy� des cris de
l'enfant d'une N�gresse, l'arrache du sein maternel, et le pr�cipite
dans les flots: les g�missements continuels de la pauvre m�re
remplac�rent ceux de l'enfant, et si elle n'�prouva pas le m�me
traitement, c'est parce que ce n�grier esp�roit en tirer bon parti par
la vente. Je suis persuad�, dit John Newton, que toutes les m�res dignes
de ce nom d�ploreront son sort. Le m�me auteur raconte qu'un autre
capitaine, ayant apais� une insurrection, s'exer�a long-temps �
rechercher les genres de supplices les plus rafin�s, pour punir ce qu'il
appeloit une r�volte[92].

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Books | Photos | Paul Mutton | Tue 29th Apr 2025, 16:20