De la littérature des nègres, ou Recherches sur leurs facultés intellectuelles, leurs qualités m


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Page 11

J'ai eu occasion d'en conf�rer avec Bonn d'Amsterdam, qui a la plus
belle collection connue de peaux humaines; avec Blumenbach, qui a
peut-�tre la plus riche en cr�nes humains; avec Gall, Meiners, Osiander,
Cuvier, Lac�p�de; et je saisis cette occasion d'exprimer � ces savans
ma reconnoissance. Tous, un seul except� qui n'ose d�cider, tous comme
Buffon, Camper, Stanhope-Smith, Zimmerman, Somering, admettent l'unit�
de type primitif dans la race humaine.

Ainsi la physiologie se trouve ici d'accord avec les notions auxquelles
ram�ne sans cesse l'�tude des langues et de l'histoire, avec les faits
que nous r�v�lent les livres sacr�s des Juifs et des Chr�tiens. Ces
m�mes auteurs repoussent toute assimilation de l'homme � la race des
singes; et Blumenbach, fond� sur des observations r�it�r�es, nie que la
femelle du singe soit soumise � des �vacuations p�riodiques qu'on citoit
comme un trait de similitude avec l'esp�ce humaine[71]. Entre les t�tes
du sanglier et du porc domestique, qu'on avoue �tre de la m�me race,
il y a plus de diff�rence qu'entre la t�te du N�gre et celle du Blanc;
mais, ajoute-il, entre la t�te du N�gre et celle de l'Orang-outang, la
distance est immense. Les N�gres �tant de m�me nature que les Blancs,
ont donc avec eux les m�mes droits � exercer, les m�mes devoirs �
remplir. Ces droits et ces devoirs sont ant�rieurs au d�veloppement
moral. Sans doute leur exercice se perfectionne ou se d�t�riore selon
les qualit�s des individus. Mais voudroit-on graduer la jouissance des
avantages sociaux, d'apr�s une �chelle comparative de vertus et de
talens, sur laquelle beaucoup de Blancs eux-m�mes ne trouveroient pas de
place?

[Note 71: V. _De generis humani varietate nativa._ Cependant selon
_Desfontaines,_ la femelle du pith�que (_simia pitheous_) a un l�ger
�coulement p�riodique.]




_CHAPITRE II._

_Opinions relatives � l'inf�riorit� morale des N�gres. Discussion sur
cet objet. Obstacles qu'oppose l'esclavage au d�veloppement de leurs
facult�s. Ces obstacles combattus par la religion chr�tienne. �v�ques et
pr�tres n�gres._

L'OPINION de l'inf�riorit� des N�gres n'est pas nouvelle. La pr�tendue
sup�riorit� des blancs n'a pour d�fenseurs que des Blancs juges et
parties, et dont on pourroit d'abord discuter la comp�tence, avant
d'attaquer leur d�cision. C'est le cas de rappeler l'apologue du lion
qui, � l'aspect d'un tableau repr�sentant un animal de son esp�ce
terrass� par un homme, se contenta de faire observer que les lions n'ont
pas de peintres.

Hume, qui dans son _Essai sur le caract�re national,_ admet quatre �
cinq races, soutient que la blanche seule est cultiv�e, que jamais on ne
vit un Noir distingu� par ses actions et ses lumi�res. Son traducteur,
ensuite Estwick[72] et Chatelux ont r�p�t� la m�me assertion.
Barr�-Saint-Venant, pense que si la nature permet aux N�gres quelques
combinaisons qui les �l�vent au-dessus des autres animaux, elle leur
interdit les impressions profondes et l'exercice continu de l'esprit, du
g�nie et de la raison[73].

[Note 72: Considerations on the Negroe cause, par _Estwick._]

[Note 73: _V._ Des colonies sous la zone torride, particuli�rement
celle de Saint-Domingue, par _Barr�-Saint-Venant,_ in-8�, Paris 1802, c.
iv.]

Il est f�cheux de trouver le m�me pr�jug� chez un homme dont le nom
ne se prononce parmi nous qu'avec une estime profonde, et un respect
m�rit�; c'est Jefferson dans ses _Observations sur la Virginie[74]._
Pour �tayer son opinion, il ne suffisoit pas de ravaler le talent de
deux �crivains n�gres; il falloit �tablir par les raisonnemens et des
faits multipli�s, que, dans des circonstances donn�es, et les m�mes pour
des Blancs et des Noirs, ceux-ci ne pourroient jamais rivaliser avec
ceux-l�.

[Note 74: _V._ Notes on the State of Virginia, etc., by _Jefferson,_
in-8�, London 1787.]

Il s'objecte Epictete, T�rence et Ph�dre qui avoient �t� esclaves, et
auxquels il eut pu joindre Locman, Esope, Servins-Tullius; � cette
difficult�, il r�pond par une p�tition de principe, en disant qu'ils
�toient blancs.

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Books | Photos | Paul Mutton | Tue 29th Apr 2025, 2:16