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Page 9
PREMIER SEIGNEUR.--Cet homme est en tout l'oppos� de l'humanit�.--Eh
bien! entrerons-nous, et prendrons-nous notre part des g�n�rosit�s de
Timon? Il est vraiment plus que la bont� m�me.
SECOND SEIGNEUR.--Il la r�pand sur tout ce qui l'environne. Plutus, le
dieu de l'or, n'est que son intendant: pas le plus l�ger service qu'il
ne paye sept fois plus qu'il ne vaut: pas le plus l�ger cadeau qui ne
vaille � son auteur un pr�sent qui exc�de toutes les mesures ordinaires
de la reconnaissance.
PREMIER SEIGNEUR.--Il porte l'�me la plus noble qui ait jamais inspir�
un mortel.
SECOND SEIGNEUR.--Puisse-t-il vivre longtemps dans la prosp�rit�!
Entrons-nous?
PREMIER SEIGNEUR.--Je vous suis.
(Ils sortent.)
SC�NE II
Une salle d'apparat dans la maison de Timon.
(Concert bruyant de hautbois. Flavius et d'autres domestiques servent un
grand banquet.)
_Entrent_ TIMON, ALCIBIADE, LUCIUS, LUCULLUS, SEMPRONIUS, _et autres
s�nateurs ath�niens, avec_ VENTIDIUS _et la suite. A quelque distance,
et derri�re tous les autres, suit_ AP�MANTUS, _d'un air de mauvaise
humeur_.
VENTIDIUS.--Tr�s-honor� Timon, il a plu aux dieux de se souvenir de la
vieillesse de mon p�re, et de l'appeler � son long repos. Il a quitt�
la vie sans regret, et il m'a laiss� riche. Votre coeur g�n�reux m�rite
toute ma reconnaissance, et je viens vous rendre ces talents auxquels
j'ai d� la libert�, accompagn�s de mes remerciements et de mon
d�vouement.
TIMON.--Oh! point du tout, honn�te Ventidius; vous vous m�prenez sur mon
amiti�: je vous ai fait ce don librement. On ne peut dire qu'on a donn�,
quand on souffre que le don soit rendu. Si nos sup�rieurs jouent � ce
jeu, nous ne devons pas oser les imiter. Ce sont de belles fautes que
celles qui enrichissent.
VENTIDIUS.--Les nobles sentiments!
(Ils sont tous debout regardant Timon d'un air de c�r�monie.)
TIMON.--Seigneurs, la c�r�monie n'a �t� invent�e que pour voiler
l'insuffisance des actions, les souhaits creux, la bienfaisance qui se
repent avant d'avoir �t� exerc�e: mais o� se trouve la v�ritable amiti�,
la c�r�monie est inutile. Je vous prie, asseyez-vous. Vous �tes les
bienvenus � ma fortune, plus qu'elle n'est la bienvenue pour moi.
(Ils s'asseyent.)
LUCIUS.--Nous l'avons toujours avou�, seigneur.
AP�MANTUS.--Oh! oui, avou�, et vous n'�tes pas encore pendus?
TIMON.--Ah! Ap�mantus, tu es le bienvenu.
AP�MANTUS.--Je ne veux pas �tre le bienvenu; je viens pour que tu me
chasses.
TIMON.--Fi donc! Tu es un rustre; tu as pris l� une humeur qui ne sied
pas � l'homme: c'est un reproche � te faire.--On dit, mes amis, que _ira
furor brevis est_; mais cet homme-l� est toujours en col�re.--Allons,
qu'on lui dresse une table pour lui seul. Il n'aime point la compagnie,
et il n'est vraiment pas fait pour elle.
AP�MANTUS.--Je resterai donc � tes risques et p�rils, Timon; car je
viens pour observer, je t'en avertis.
TIMON.--Je ne prends pas garde � toi.--Tu es Ath�nien, tu es donc le
bienvenu. Je ne dois pas �tre aujourd'hui le ma�tre chez moi; mais je
t'en prie, que mon diner me vaille ton silence.
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