Timon d'Athènes by William. Spurious and doubtful works Shakespeare


Main
- books.jibble.org



My Books
- IRC Hacks

Misc. Articles
- Meaning of Jibble
- M4 Su Doku
- Computer Scrapbooking
- Setting up Java
- Bootable Java
- Cookies in Java
- Dynamic Graphs
- Social Shakespeare

External Links
- Paul Mutton
- Jibble Photo Gallery
- Jibble Forums
- Google Landmarks
- Jibble Shop
- Free Books
- Intershot Ltd

books.jibble.org

Previous Page | Next Page

Page 3

La sc�ne est � Ath�nes et dans les bois voisins.

[Note 1: Phrynia. Peut-�tre Shakspeare a-t-il voulu mettre en sc�ne
la fameuse Phryn�, qui �tait si belle que, sur le point de se voir
condamn�e par ses juges, elle leur d�couvrit son sein, et fut renvoy�e
acquitt�e]




ACTE PREMIER



SC�NE I


Ath�nes. Salle dans la maison de Timon.

_Entrent par diff�rentes portes_ UN PO�TE, UN PEINTRE, _puis_ UN
JOAILLIER, UN MARCHAND _et autres_.

LE PO�TE.--Bonjour, monsieur.

LE PEINTRE.--Je suis bien aise de vous voir en bonne sant�.

LE PO�TE.--Je ne vous ai pas vu depuis longtemps: comment va le monde?

LE PEINTRE.--Il s'use, monsieur, en vieillissant.

LE PO�TE.--Oui, on sait cela: mais y a-t-il quelque raret� particuli�re?
qu'y a-t-il d'�trange et dont l'histoire ne donne d'exemple?--Vois, �
magie de la g�n�rosit�! c'est ton charme puissant qui �voque ici tous
ces esprits!--Je connais ce marchand.

LE PEINTRE.--Et moi, je les connais tous deux: l'autre est un joaillier.

LE MARCHAND.--Oh! c'est un digne seigneur.

LE JOAILLIER.--Oui, cela est incontestable.

LE MARCHAND.--Un homme incomparable, anim�, � ce qu'il semble, d'une
bont� infatigable et soutenue. Il va au del� des bornes.

LE JOAILLIER.--J'ai ici un joyau.

LE MARCHAND.--Oh! je vous prie, voyons-le: pour le seigneur Timon,
monsieur?

LE JOAILLIER.--S'il veut en donner le prix: mais, quant � cela....

LE PO�TE, _occup� � lire ses ouvrages_.--�Quand l'app�t d'un salaire
nous a fait louer l'homme vil, c'est une tache qui fl�trit la gloire des
beaux vers consacr�s avec justice � l'homme de bien.�

LE MARCHAND, _consid�rant le diamant_.--La forme est belle.

LE JOAILLIER.--Est-ce un riche bijou? voyez-vous la belle eau?

LE PEINTRE, _au po�te_.--Vous �tes plong�, monsieur, dans la composition
de quelque ouvrage? Quelque d�dicace au grand Timon?

LE PO�TE.--C'est une chose qui m'est �chapp�e sans y penser: notre
po�sie est comme une gomme qui coule de l'arbre qui la nourrit. Le feu
cach� dans le caillou ne se montre que lorsqu'il est frapp�; mais notre
noble flamme s'allume elle-m�me, et, comme le torrent, franchit chaque
digue dont la r�sistance l'irrite. Qu'avez-vous l�?

LE PEINTRE.--Un tableau, monsieur.--Et quand votre livre para�t-il?

LE PO�TE.--Il suivra de pr�s ma pr�sentation.--Voyons votre tableau.

LE PEINTRE.--C'est un bel ouvrage!

LE PO�TE, _consid�rant le tableau_.--En effet, c'est bien, c'est
parfait.

LE PEINTRE.--Passable.

LE PO�TE.--Admirable! Que de gr�ce dans l'attitude de cette figure!
Quelle intelligence �tincelle dans ces yeux! Quelle vive imagination
anime ces l�vres! On pourrait interpr�ter ce geste muet.

Previous Page | Next Page


Books | Photos | Paul Mutton | Wed 15th Jan 2025, 2:22