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Page 23
HORTENSIUS.--Les dieux me sont t�moins combien ce message me p�se.
Je sais que mon ma�tre a eu sa part des richesses de Timon; cette
ingratitude est plus criminelle que s'il les e�t vol�s.
LE SERVITEUR DE VARRON.--Oui.--Mon billet � moi est de trois mille
couronnes; et le v�tre?
LE SERVITEUR DE LUCIUS.--De cinq mille.
LE SERVITEUR DE VARRON.--C'est une grosse somme, et qui fait voir que la
confiance de votre ma�tre surpassait celle du mien, autrement sans doute
que leurs cr�ances seraient �gales.
(Entre Flaminius.)
TITUS.--Voil� un des serviteurs du seigneur Timon.
LE SERVITEUR DE LUCIUS.--Flaminius! Hol�, un mot! Le seigneur Timon est
bient�t pr�t � partir?
FLAMINIUS.--Non, vraiment, pas encore.
TITUS.--Nous attendons sa Seigneurie; je vous prie de l'en pr�venir!
FLAMINIUS.--Je n'ai pas besoin de lui dire; il sait bien que vous n'�tes
que trop ponctuels.
(Entre Flavius, le visage cach� dans son manteau.)
LE SERVITEUR DE Lucius.--Ah! n'est-ce pas l� son intendant qui est ainsi
affubl�? Il s'enfuit comme envelopp� d'un nuage; appelez-le, appelez-le.
TITUS.--Entendez-vous, seigneur?
LE SERVITEUR DE VARRON.--Avec votre permission....
FLAVIUS.--Mon ami, que voulez-vous de moi?
LE SERVITEUR DE VARRON.--Seigneur, j'attends ici le payement d'une
certaine somme....
FLAVIUS.--Si le payement �tait aussi certain que l'on est s�r de vous
voir l'attendre, on pourrait compter dessus. Que ne pr�sentiez-vous vos
comptes et vos billets, quand vos perfides ma�tres mangeaient � la
table de mon seigneur? Alors ses dettes les flattaient et les faisaient
sourire; leurs l�vres affam�es en d�voraient les int�r�ts. Vous ne
vous faites que du tort en m'agitant ainsi; laissez-moi passer
tranquillement.--Apprenez que mon ma�tre et moi nous sommes au bout de
notre carri�re; je n'ai plus rien � compter, ni lui � d�penser.
LE SERVITEUR DE LUCIUS.--Oui, mais cette r�ponse ne servira pas.
FLAVIUS.--Si elle ne sert pas, elle ne sera pas aussi vile que vous, car
vous servez des fripons.
LE SERVITEUR DE VARRON.--Que murmure donc l� sa Seigneurie
banquerouti�re?
TITUS.--Peu importe! Le voil� pauvre, et nous sommes assez veng�s. Qui a
plus droit de parler librement, que celui qui n'a pas un toit o� loger
sa t�te? Il peut se moquer des superbes �difices.
(Entre Servilius.)
TITUS.--Oh! oh! voici Servilius; nous allons avoir une r�ponse.
SERVILIUS.--Si j'osais vous conjurer, messieurs, de revenir dans quelque
autre moment, vous m'obligeriez beaucoup; car, sur mon �me, mon ma�tre
est dans un �trange abattement; son humeur sereine l'a abandonn�; sa
sant� est tr�s-d�rang�e, il est oblig� de garder la chambre.
LE SERVITEUR DE LUCIUS.--Tous ceux qui gardent la chambre ne sont pas
malades. D'ailleurs, si la sant� de Timon est en si grand danger, c'est,
ce me semble, une raison de plus pour payer promptement ses dettes, afin
de s'aplanir la route vers les dieux.
SERVILIUS.--Dieux bienfaisants!
TITUS.--Nous ne pouvons pas nous contenter de cette r�ponse.
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