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Page 20
FLAMINIUS.--Est-il possible que les hommes soient si diff�rents
d'eux-m�mes, et que nous soyons maintenant ce que nous �tions tout �
l'heure! Loin de moi, maudite bassesse, retourne vers celui qui t'adore.
(Il jette l'argent qu'il a re�u.)
LUCULLUS.--Ah! je vois maintenant que tu es un sot, et bien digne de ton
ma�tre....
(Il sort.)
FLAMINIUS.--Puissent ces pi�ces d'argent �tre ajout�es � celles qui te
br�leront! Que ton enfer soit du m�tal fondu: � toi, peste d'un ami,
et non un ami! L'amiti� a-t-elle un coeur[11] si faible et si facile �
s'aigrir, qu'il tourne comme le lait en moins de deux nuits? Dieux! je
ressens l'indignation de mon ma�tre. Ce l�che ingrat porte encore dans
son estomac les mets de mon seigneur; pourquoi seraient-ils pour lui
une nourriture salutaire, lorsque lui-m�me s'est chang� en poison?
Puissent-ils ne produire en lui que des maladies, et quand il sera sur
son lit de mort, que cette partie de son �tre, fournie par mon ma�tre,
serve, non pas � le gu�rir, mais � prolonger son agonie!
(Il sort.)
[Note 11: _Milky heart_, coeur de lait.]
SC�NE II
Place publique d'Ath�nes.
_Entrent_ LUCIUS, TROIS �TRANGERS.
LUCIUS.--Qui? le seigneur Timon? C'est mon bon ami: et un homme
honorable!
PREMIER �TRANGER.--Nous le savons, quoique nous lui soyons �trangers.
Mais, je puis vous dire une chose, seigneur, que j'entends r�p�ter
couramment; c'est que les heures fortun�es de Timon sont pass�es; sa
richesse lui �chappe.
LUCIUS.--Allons donc! n'en croyez rien; il ne peut manquer d'argent.
SECOND �TRANGER.--Mais croyez bien ceci, seigneur, c'est qu'il n'y a pas
bien longtemps qu'un de ses gens est venu trouver le seigneur Lucullus
pour lui emprunter un certain nombre de talents; oui, il l'a press�
instamment, en faisant sentir la n�cessit� o� son ma�tre est r�duit; et
il a essuy� un refus.
LUCIUS.--Comment?
SECOND �TRANGER.--Un refus, vous dis-je, seigneur.
LUCIUS.--Quelle �trange chose! Par tous les dieux, j'en suis honteux!
Refuser cet homme honorable, il faut avoir bien peu d'honneur. Quant �
moi, je dois l'avouer, j'ai re�u de lui quelques petites marques de
sa bont�, de l'argent, de la vaisselle, des bijoux et semblables
bagatelles, rien aupr�s des pr�sents qu'a re�us Lucullus; eh! bien, si,
au lieu de s'adresser � lui, il avait envoy� chez moi, je ne lui aurais
jamais refus� la somme dont il aurait eu besoin.
(Entre Servilius.)
SERVILIUS.--Voyez, par bonheur, voil� le seigneur Lucius; j'ai
tant couru pour le trouver, que je suis tout en nage.--Tr�s-honor�
seigneur....
LUCIUS.--Ah! Servilius! je suis charm� de te voir, porte-toi bien,
recommande-moi � l'amiti� de ton honn�te et estimable ma�tre, le plus
cher de mes amis.
SERVILIUS.--Seigneur, sous votre bon plaisir, mon ma�tre vous envoie....
LUCIUS.--Oh! que m'a-t-il envoy�? Que d'obligations je lui ai! Sans
cesse il envoie. Dis-moi, comment pourrai-je le remercier? Et que
m'envoie-il?
SERVILIUS.--Il vous envoie seulement l'occasion de lui rendre un
service, mon seigneur; il supplie votre Seigneurie de lui pr�ter, en ce
moment, cinquante talents.
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