Jules César by William. Spurious and doubtful works Shakespeare


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Page 6

C�SAR.--N'oubliez pas en courant, Antoine, de toucher Calphurnia; car
nos anciens disent que les femmes inf�condes, en se faisant toucher dans
cette sainte course, secouent la mal�diction qui les rendait st�riles.

ANTOINE.--Je m'en souviendrai. Quand C�sar dit: _Faites cela_, cela est
fait.

C�SAR.--Partez, et n'omettez aucune c�r�monie.

(Musique.)

LE DEVIN.--C�sar!

C�SAR.--Ha! qui m'appelle?

CASCA, _s'adressant � ceux qui l'environnent._--Commandez que tout bruit
cesse. Encore une fois, silence!

(La musique s'arr�te.)

C�SAR.--Qui est-ce, dans la foule, qui m'appelle ainsi? J'entends une
voix, plus per�ante que tous les instruments de musique crier _C�sar!_
Parle, C�sar se tourne pour entendre.

LE DEVIN.--Prends garde aux ides de mars.

C�SAR.--Quel est cet homme?

BRUTUS.--Un devin qui vous avertit de prendre garde aux ides de mars.

C�SAR.--Amenez-le devant moi, que je voie son visage.

CASCA.--Mon ami, sors de la foule, regarde C�sar.

C�SAR.--Qu'as-tu � me dire maintenant? R�p�te encore.

LE DEVIN.--Prends garde aux ides de mars.

C�SAR.--C'est un visionnaire; laissons-le, passons.

(Les musiciens ex�cutent un morceau.)

(Tous sortent, except� Brutus et Cassius.)

CASSIUS.--Irez-vous voir l'ordre de la course?

BRUTUS.--Moi? non.

CASSIUS.--Je vous en prie, allez-y.

BRUTUS.--Je ne suis point un homme de divertissements; je n'ai pas tout
� fait la vivacit� d'Antoine. Que je ne vous emp�che pas, Cassius, de
suivre votre intention; je vais vous laisser.

CASSIUS.--Brutus, je vous observe depuis quelque temps: je ne re�ois
plus de vos yeux ces regards de douceur, ces signes d'affection que
j'avais coutume d'en recevoir. Vous tenez envers votre ami, qui vous
aime, une conduite trop froide et trop peu cordiale.

BRUTUS.--Ne vous y trompez point, Cassius: si mon regard s'est voil�,
ce trouble de mon maintien ne porte que sur moi-m�me. Je suis tourment�
depuis quelque temps de sentiments qui se contrarient, d'id�es qui
ne concernent que moi, et donnent peut-�tre quelque bizarrerie � mes
mani�res: mais que mes bons amis, au nombre desquels je vous compte,
Cassius, n'en soient donc pas afflig�s, et ne voient rien de plus dans
cette n�gligence, sinon que ce pauvre Brutus, en guerre avec lui-m�me,
oublie de donner aux autres des t�moignages de son amiti�[10].

[Note 10: Traduction de Voltaire:

Vous vous �tes tromp�: quelques ennuis secrets,
Des chagrins peu connus, ont chang� mon visage;
Ils me regardent seul et non pas mes amis.
Non, n'imaginez point que Brutus vous n�glige:
Plaignez plut�t Brutus en guerre avec lui-m�me:
J'ai l'air indiff�rent, mais mon coeur ne l'est pas.]

CASSIUS.--Alors je me suis bien tromp�, Brutus, sur le sujet de vos
peines, et cela m'a fait ensevelir dans mon sein des pens�es d'un haut
prix, d'honorables m�ditations. Dites-moi, digne Brutus, pouvez-vous
voir votre propre visage?

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Books | Photos | Paul Mutton | Sat 15th Mar 2025, 13:52