Jules César by William. Spurious and doubtful works Shakespeare


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Page 31

SECOND CITOYEN.--Place pour Antoine, le noble Antoine.

ANTOINE.--Ne vous jetez pas ainsi sur moi, tenez-vous �loign�s.

LES CITOYENS.--En arri�re, place, reculons en arri�re.

ANTOINE.--Si vous avez des larmes, pr�parez-vous � les r�pandre
maintenant.--Vous connaissez tous ce manteau.--Je me souviens de la
premi�re fois o� C�sar le porta: c'�tait un soir d'�t� dans sa tente, le
jour m�me qu'il vainquit les Nerviens.--Regardez; � cet endroit il a �t�
travers� par le poignard de Cassius. Voyez quelle large d�chirure y a
faite le haineux Casca! C'est � travers celle-ci que le bien-aim�
Brutus a poignard� C�sar; et lorsqu'il retira son d�testable fer, voyez
jusqu'o� le sang de C�sar l'a suivi, se pr�cipitant au dehors comme
pour s'assurer si c'�tait bien Brutus qui frappait si cruellement; car
Brutus, vous le savez, �tait un ange pour C�sar. Jugez, � vous, grands
dieux, avec quelle tendresse C�sar l'aimait: cette blessure fut pour
lui la plus cruelle de toutes; car lorsque le noble C�sar vit Brutus le
poignarder, l'ingratitude, plus forte que les bras des tra�tres, acheva
de le vaincre: alors son coeur puissant se brisa, et de son manteau
enveloppant son visage, au pied m�me de la statue de Pomp�e qui
ruisselait de son sang, le grand C�sar tomba.--Oh! quelle a �t� cette
chute, mes concitoyens! Alors vous et moi, et chacun de nous, tomb�mes
avec lui, tandis que la trahison sanguinaire brandissait triomphante son
glaive sur nos t�tes.--Oh! maintenant vous pleurez; je le vois, vous
sentez le pouvoir de la piti�. Ce sont de g�n�reuses larmes. Bons
coeurs, quoi, vous pleurez, en ne voyant encore que les plaies du
manteau de notre C�sar! Regardez-ici: le voici lui-m�me d�chir�, comme
vous le voyez, par des tra�tres!

PREMIER CITOYEN.--O lamentable spectacle!

SECOND CITOYEN.--O noble C�sar!

TROISI�ME CITOYEN.--O jour de malheur!

QUATRI�ME CITOYEN.--O traitres! sc�l�rats!

PREMIER CITOYEN.--O sanglant, sanglant spectacle!

SECOND CITOYEN.--Nous voulons �tre veng�s. Vengeance!--Courons,
cherchons.--Br�lons.--Du feu!--Tuons, massacrons.--Ne laissons pas vivre
un des tra�tres.

ANTOINE.--Arr�tez, concitoyens.

PREMIER CITOYEN.--Paix; �coutez le noble Antoine.

SECOND CITOYEN.--Nous l'�couterons, nous le suivrons; nous mourrons avec
lui.

ANTOINE.--Bons amis, chers amis, que ce ne soit point moi qui vous
pr�cipite dans ce soudain d�bordement de r�volte.--Ceux qui ont fait
cette action sont des hommes honorables. Quels griefs personnels ils
ont eu pour la faire, h�las! je ne le sais pas: ils sont sages et
honorables, et sans doute ils auront des raisons � vous donner.--Je ne
viens point, amis, surprendre insidieusement vos coeurs; je ne suis
point, comme Brutus un orateur; je suis tel que vous me connaissez tous,
un homme simple et sans art qui aime son ami, et ceux qui m'ont donn�
la permission de parler de lui en public le savent bien; car je n'ai ni
esprit, ni talent de parole, ni autorit�, ni gr�ce d'action, ni organe,
ni aucun de ces pouvoirs d'�loquence qui �meuvent le sang des hommes.
Je ne sais qu'exprimer la v�rit�; je ne vous dis que ce que vous savez
vous-m�mes: je vous montre les blessures du bon C�sar (pauvres, pauvres
bouches muettes!), et je les charge de parler pour moi. Mais si j'�tais
Brutus, et que Brutus f�t Antoine, il y aurait alors un Antoine qui
porterait le trouble dans vos esprits, et donnerait � chaque blessure de
C�sar une langue qui remuerait les pierres de Rome et les soul�verait �
la r�volte.

LES CITOYENS.--Nous nous soul�verons.

PREMIER CITOYEN.--Nous br�lerons la maison de Brutus.

TROISI�ME CITOYEN.--Courons � l'instant, venez, cherchons les
conspirateurs.

ANTOINE.--�coutez-moi encore, compatriotes; �coutez encore ce que j'ai �
vous dire.

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Books | Photos | Paul Mutton | Mon 22nd Dec 2025, 7:15