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Page 30
SECOND CITOYEN.--Si tu examines sens�ment cette affaire, C�sar a essuy�
une grande injustice.
TROISI�ME CITOYEN.--Serait-il vrai, compagnons? Je crains qu'il n'en
vienne � sa place un plus mauvais que lui.
QUATRI�ME CITOYEN.--Avez-vous remarqu� ces mots: �Il ne voulut pas
prendre la couronne?� Donc il est certain qu'il n'�tait pas ambitieux.
PREMIER CITOYEN.--Si cela est prouv�, il en co�tera cher � quelques-uns.
SECOND CITOYEN.--Pauvre homme! ses yeux sont rouges comme le feu � force
de pleurer.
TROISI�ME CITOYEN.--Il n'est pas dans Rome un homme d'un plus grand
coeur qu'Antoine.
QUATRI�ME CITOYEN.--Attention maintenant, il recommence � parler.
ANTOINE.--Hier encore la parole de C�sar aurait pu r�sister � l'Univers:
aujourd'hui le voil� �tendu, et parmi les plus mis�rables, il n'en est
pas un qui croie avoir � lui rendre quelque respect! O citoyens, si
j'avais envie d'exciter vos coeurs et vos esprits � la r�volte et � la
fureur, je pourrais faire tort � Brutus, faire tort � Cassius, qui, vous
le savez tous, sont des hommes honorables. Je ne veux pas leur faire
tort: j'aime mieux faire tort au mort, � moi-m�me, et � vous aussi,
que de faire tort � des hommes si honorables.--Mais voici un parchemin
scell� du sceau de C�sar; je l'ai trouv� dans son cabinet. Si le peuple
entendait seulement ce testament, que, pardonnez-le-moi, je n'ai pas
dessein de vous lire, tous courraient baiser les blessures du corps de
C�sar, et tremper leurs mouchoirs dans son sang sacr�; oui, je vous le
dis, tous solliciteraient en souvenir de lui un de ses cheveux qu'�
leur mort ils mentionneraient dans leurs testaments, le l�guant � leur
post�rit� comme un pr�cieux h�ritage.
QUATRI�ME CITOYEN.--Nous voulons entendre le testament: lisez-le,
Marc-Antoine.
LES CITOYENS.--Le testament! le testament! nous voulons entendre le
testament de C�sar.
ANTOINE.--Mod�rez-vous, mes bons amis; je ne dois pas le lire. Il n'est
pas � propos que vous sachiez combien C�sar vous aimait. Vous n'�tes pas
de bois, vous n'�tes pas de pierre, vous �tes des hommes; et puisque
vous �tes des hommes, si vous entendiez le testament de C�sar, il vous
rendrait fr�n�tiques. Il est bon que vous ne sachiez pas que vous �tes
ses h�ritiers; car si vous le saviez, oh! qu'en arriverait-il?
QUATRI�ME CITOYEN.--Lisez le testament; nous voulons l'entendre,
Antoine. Vous nous lirez le testament, le testament de C�sar.
ANTOINE.--Voulez-vous avoir de la patience? voulez-vous diff�rer quelque
temps?--Je me suis laiss� entra�ner trop loin en parlant du testament.
Je crains de faire tort � ces hommes honorables dont les poignards ont
massacr� C�sar; je le crains.
QUATRI�ME CITOYEN.--Ce furent des tra�tres. Eux, des hommes honorables!
LES CITOYENS.--Le testament! les dispositions de C�sar!
SECOND CITOYEN.--Ce sont des sc�l�rats, des assassins.--Le testament! le
testament!
ANTOINE.--Vous voulez donc me contraindre � lire le testament? Puisqu'il
en est ainsi, formez un cercle autour du corps de C�sar, et
laissez-moi vous montrer celui qui fit le testament.--Descendrai-je? y
consentez-vous?
LES CITOYENS.--Venez, venez.
SECOND CITOYEN.--Descendez.
TROISI�ME CITOYEN.--Nous y consentons.
(Antoine descend de la tribune.)
QUATRI�ME CITOYEN.--Formons un cercle, mettons-nous autour de lui.
PREMIER CITOYEN.--�cartez-vous du cercueil, �cartez-vous du corps.
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