Jules César by William. Spurious and doubtful works Shakespeare


Main
- books.jibble.org



My Books
- IRC Hacks

Misc. Articles
- Meaning of Jibble
- M4 Su Doku
- Computer Scrapbooking
- Setting up Java
- Bootable Java
- Cookies in Java
- Dynamic Graphs
- Social Shakespeare

External Links
- Paul Mutton
- Jibble Photo Gallery
- Jibble Forums
- Google Landmarks
- Jibble Shop
- Free Books
- Intershot Ltd

books.jibble.org

Previous Page | Next Page

Page 27

CASSIUS.--Marc-Antoine!...

ANTOINE.--Pardonnez-moi, Cassius; les ennemis de C�sar en diront autant.
C'est donc de la part d'un ami une bien froide mod�ration.

CASSIUS.--Je ne vous bl�me point de louer ainsi C�sar. Mais quel trait�
pr�tendez-vous faire avec nous? Voulez-vous �tre inscrit au nombre de
nos amis, ou bien poursuivrons-nous sans compter sur vous?

ANTOINE.--Vous le savez, j'ai pris vos mains; mais il est vrai, j'ai �t�
distrait de mon objet en baissant les yeux sur C�sar. Je suis de vos
amis � tous, et tous je vous aime, dans l'esp�rance que vous me donnerez
des raisons qui me feront comprendre comment et en quoi C�sar �tait
dangereux.

BRUTUS.--S'il en �tait autrement, ce serait un atroce spectacle.
Les explications que nous avons � vous donner abondent tellement en
consid�rations l�gitimes que fussiez-vous, vous Antoine, le fils de
C�sar, vous devriez en �tre satisfait.

ANTOINE.--C'est tout ce que je d�sire; et de plus, je voudrais obtenir
de vous qu'il me f�t permis de pr�senter son corps sur la place
du march�, et de parler � la tribune, lors de la c�r�monie de ses
fun�railles, comme il convient � un ami.

BRUTUS. Vous le pourrez, Marc-Antoine.

CASSIUS. Brutus, un mot. (_� part_.) Vous ne savez pas ce que vous
accordez l�. Ne consentez point qu'Antoine parle � ses fun�railles:
savez-vous � quel point ce qu'il dira ne sera pas capable d'�mouvoir le
peuple?

BRUTUS.--Permettez.... Je monterai le premier � la tribune: j'exposerai
les motifs de la mort que nous avons donn�e � C�sar; tout ce qu'Antoine
dira, je d�clarerai qu'Antoine le dit de notre aveu, par notre
permission, et que nous consentons qu'on accomplisse pour C�sar tous les
rites r�guliers, toutes les c�r�monies l�gales. Cela nous sera plut�t
avantageux que contraire.

CASSIUS.--Je ne sais ce qui en peut arriver: cela me d�pla�t.

BRUTUS.--Approchez, Marc-Antoine; disposez du corps de C�sar. Dans votre
harangue fun�raire, vous vous abstiendrez de nous bl�mer; mais dites de
C�sar tout le bien qui vous viendra en pens�e, et ajoutez que vous le
faites par notre permission; autrement vous n'aurez aucune esp�ce de
part dans ses fun�railles.

ANTOINE.--Soit; je n'en d�sire pas davantage.

BRUTUS.--Pr�parez donc le corps et suivez-nous.

(Tous sortent, except� Antoine.)

ANTOINE.--O pardonne-moi, masse de terre encore saignante, si je parais
doux et pacifique avec ces bouchers! Tu es le d�bris du plus grand
homme qui ait jamais v�cu dans la dur�e des �ges. Malheur � la main qui
r�pandit ce sang pr�cieux! Je le pr�dis en ce moment sur tes blessures,
qui, comme autant de bouches muettes, ouvrent leurs l�vres rougies pour
me demander la voix et les paroles de ma langue. La mal�diction va
fondre sur la t�te des hommes; les fureurs intestines, la terrible
guerre civile vont envahir toutes les parties de l'Italie. Le sang, la
destruction seront des choses si communes, et les objets effroyables
deviendront si familiers, que les m�res ne feront plus que sourire � la
vue de leurs enfants d�chir�s des mains de la guerre. Toute piti� sera
�touff�e par l'habitude des actions atroces; et conduisant avec
elle At�, sortie br�lante de l'enfer, l'ombre de C�sar prom�nera
sa vengeance, criant d'une voix puissante dans l'int�rieur de nos
fronti�res: Carnage[40]! et alors seront l�ch�s les chiens de la guerre,
jusqu'� ce qu'enfin l'odeur de cette action ex�crable s'�l�ve au-dessus
de la terre avec les exhalaisons des cadavres pourris, g�missant apr�s
la s�pulture. (_Entre un serviteur._) Vous servez Octave C�sar, n'est-il
pas vrai?

[Note 40: _Havock!_ (d�vastation, carnage) �tait en Angleterre, dans
les anciens temps, le cri par lequel on ordonnait aux combattants de ne
faire aucun quartier.]

LE SERVITEUR.--Je le sers, Marc-Antoine.

ANTOINE.--C�sar lui a �crit de se rendre � Rome.

Previous Page | Next Page


Books | Photos | Paul Mutton | Sun 21st Dec 2025, 23:01