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Page 9
BORACHIO.--Lui-m�me.
DON JUAN.--Un beau chevalier! Et � qui, � qui? Sur qui jette-t-il les
yeux?
BORACHIO.--Diantre!--Sur H�ro, la fille et l'h�riti�re de L�onato.
DON JUAN.--Poulette pr�coce de mars! Comment l'as-tu appris?
BORACHIO.--Comme on m'avait trait� en parfumeur, et que j'�tais charg�
de s�cher une chambre qui sentait le moisi, j'ai vu venir � moi Claudio
et le prince se tenant par la main. Leur conf�rence �tait s�rieuse; je
me suis cach� derri�re la tapisserie; de l� je les ai entendus concerter
ensemble que le prince demanderait H�ro pour lui-m�me, et qu'apr�s
l'avoir obtenue il la c�derait au comte Claudio.
DON JUAN.--Venez, venez, suivez-moi; ceci peut devenir un aliment pour
ma rancune. Ce jeune parvenu a toute la gloire de ma chute. Si je puis
lui nuire en quelque mani�re, je travaille pour moi en tout sens. Vous
�tes deux hommes s�rs: vous me servirez?
CONRAD.--Jusqu'� la mort, seigneur.
DON JUAN.--Allons nous rendre � ce grand souper: leur f�te est d'autant
plus brillante qu'ils m'ont subjugu�. Je voudrais que le cuisinier f�t
du m�me avis que moi!--Irons-nous essayer ce qu'il y a � faire?
BORACHIO.--Nous accompagnerons Votre Seigneurie.
(Ils sortent.)
FIN DU PREMIER ACTE.
ACTE DEUXI�ME
SC�NE I
Une salle du palais de L�onato.
L�ONATO, ANTONIO, H�RO, B�ATRICE _et autres_.
L�ONATO.--Le comte Jean n'�tait-il pas au souper?
ANTONIO.--Je ne l'ai point vu.
B�ATRICE.--Quel air aigre a ce gentilhomme! Je ne puis jamais le voir
sans sentir une heure apr�s des cuissons � l'estomac[7].
[Note 7: _Heart-burn_.]
H�RO.--Il est d'un temp�rament fort m�lancolique.
B�ATRICE.--Un homme parfait serait celui qui tiendrait le juste milieu
entre lui et B�n�dick. L'un ressemble trop � une statue qui ne dit mot,
l'autre au fils a�n� de ma voisine, qui babille sans cesse.
L�ONATO.--Ainsi moiti� de la langue du seigneur B�n�dick dans la bouche
du comte Jean; et moiti� de la m�lancolie du comte Jean sur le front du
seigneur B�n�dick....
B�ATRICE.--Avec bon pied, bon oeil et de l'argent dans sa bourse, mon
oncle, un homme comme celui-l� pourrait gagner telle femme qui soit au
monde, pourvu qu'il s�t lui plaire.
L�ONATO.--Vous, ma ni�ce, vous ne gagnerez jamais un �poux, si vous avez
la langue si bien pendue.
ANTONIO.--En effet, elle est trop maligne.
B�ATRICE.--Trop maligne, c'est plus que maligne; car il est dit que
_Dieu envoie � une vache maligne des cornes courtes_[8]; mais � une
vache trop maligne, il n'en envoie point.
[Note 8: _Dat Deus inutili cornua curta bovi_.]
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