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Page 4
LE MESSAGER.--Voici don P�dre qui s'approche.
(Entrent don P�dre, accompagn� de Balthazar et autres domestiques;
Claudio, B�n�dick, don Juan.)
DON P�DRE.--Don seigneur L�onato, vous venez vous-m�me chercher les
embarras. Le monde est dans l'usage d'�viter la d�pense; mais vous
courez au-devant.
L�ONATO.--Jamais les embarras n'entr�rent chez moi sous la forme de
Votre Altesse; car, l'embarras parti, le contentement resterait. Mais
quand vous me quittez, le chagrin reste et le bonheur s'en va.
DON P�DRE.--Vous acceptez votre fardeau de trop bonne gr�ce. Je crois
que c'est l� votre fille.
L�ONATO.--Sa m�re me l'a dit bien des fois.
B�N�DICK.--En doutiez-vous, seigneur, pour lui faire si souvent cette
demande?
L�ONATO.--Nullement, seigneur B�n�dick; car alors vous �tiez un enfant.
DON P�DRE.--Ah! la botte a port�, B�n�dick. Nous pouvons juger par l�
de ce que vous valez, � pr�sent que vous �tes un homme.--En v�rit�, ses
traits nomment son p�re. Soyez heureuse, madame, vous ressemblez � un
digne p�re.
(Don P�dre s'�loigne avec L�onato.)
B�N�DICK.--Si le seigneur L�onato est son p�re, elle ne voudrait pas
pour tout Messine avoir sa t�te sur les �paules tout en lui ressemblant
comme elle fait.
B�ATRICE.--Je m'�tonne que le seigneur B�n�dick ne se rebute point de
parler. Personne ne prend garde � lui.
B�N�DICK.--Ah! ma ch�re madame D�daigneuse! vous vivez encore?
B�ATRICE.--Et comment la D�daigneuse mourrait-elle, lorsqu'elle trouve
� ses d�dains un aliment aussi in�puisable que le seigneur B�n�dick?
La courtoisie m�me ne peut tenir en votre pr�sence; il faut qu'elle se
change en d�dain.
B�N�DICK.--La courtoisie est donc un ren�gat?--Mais tenez pour certain
que, vous seule except�e, je suis aim� de toutes les dames, et je
voudrais que mon coeur se laiss�t persuader d'�tre un peu moins dur; car
franchement je n'en aime aucune.
B�ATRICE.--Grand bonheur pour les femmes! Sans cela, elles seraient
importun�es par un pernicieux soupirant. Je remercie Dieu et la froideur
de mon sang; je suis l�-dessus de votre humeur. J'aime mieux entendre
mon chien japper aux corneilles, qu'un homme me jurer qu'il m'adore.
B�N�DICK.--Que Dieu vous maintienne toujours dans ces sentiments! Ce
seront quelques honn�tes gens de plus dont le visage �chappera aux
�gratignures qui les attendent.
B�ATRICE.--Si c'�taient des visages comme le v�tre, une �gratignure ne
pourrait les rendre pires.
B�N�DICK.--Eh bien! vous �tes une excellente institutrice de perroquets.
B�ATRICE.--Un oiseau de mon babil vaut mieux qu'un animal du v�tre.
B�N�DICK.--Je voudrais bien que mon cheval e�t la vitesse de votre
langue et votre longue haleine.--Allons, au nom de Dieu, allez votre
train; moi j'ai fini.
B�ATRICE.--Vous finissez toujours par quelque algarade de rosse; je vous
connais de loin.
DON P�DRE.--Voici le r�sum� de notre entretien.--Seigneur Claudio et
seigneur B�n�dick, mon digne ami L�onato vous a tous invit�s. Je lui
dis que nous resterons ici au moins un mois; il prie le sort d'amener
quelque �v�nement qui puisse nous y retenir davantage. Je jurerais qu'il
n'est point hypocrite et qu'il le d�sire du fond de son coeur.
L�ONATO.--Si vous le jurez, monseigneur, vous ne serez point parjure.
(_A don Juan_.)--Souffrez que je vous f�licite, seigneur: puisque vous
�tes r�concili� au prince votre fr�re, je vous dois tous mes hommages.
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