|
Main
- books.jibble.org
My Books
- IRC Hacks
Misc. Articles
- Meaning of Jibble
- M4 Su Doku
- Computer Scrapbooking
- Setting up Java
- Bootable Java
- Cookies in Java
- Dynamic Graphs
- Social Shakespeare
External Links
- Paul Mutton
- Jibble Photo Gallery
- Jibble Forums
- Google Landmarks
- Jibble Shop
- Free Books
- Intershot Ltd
|
books.jibble.org
Previous Page
| Next Page
Page 52
Landrillon fut stup�fait de cette ex�cution inattendue.
Il croyait toucher au but, les tenir tous deux, Blandine et le
comte, � sa merci? Comment osaient-ils bien le chasser?
Vrai, il n'en revenait pas.
Mais, quoique interloqu� un moment, quand Kehlmark, l'ayant fait
appeler, lui signifia ce cong� � br�le-pourpoint, son effronterie
reprit bient�t le dessus:
-- Ouais, monsieur le comte, gouailla-t-il, vous croyez que nos
relations vont en rester l�! Que nenni! Vous n'aurez pas fini de
sit�t avec moi. On sait beaucoup de choses, car on n'a pas eu les
yeux et les oreilles en poche.
-- Canaille! fit Kehlmark en faisant baisser les yeux par un
regard intr�pide et loyal au coquin qui se flattait de
l'intimider. Sortez! Je me ris de vos complots! Toutefois,
apprenez qu'� la moindre diffamation qui nous viserait, moi ou les
�tres qui me sont chers, je vous en rendrais responsable et vous
ferais tra�ner devant les tribunaux...
Et comme le valet contractait les l�vres pour lancer quelque
parole immonde, d'un geste Kehlmark le mit dehors, t�te basse, en
lui faisant rentrer l'injure dans la gorge.
Ayant fait ses paquets, Landrillon, bl�me de rage, ivre de
vengeance, rejoignit Blandine, se flattant de se rabattre sur
celle-ci et de la terroriser pour deux.
-- C'est s�rieux. On me d�clare donc la guerre? Gare � vous! lui
dit-il.
-- Vous ferez ce que vous voudrez! r�pondit Blandine, d�sormais
aussi calme et rassur�e que Kehlmark. Nous nous attendons � tout
de votre part!
-- Nous! On s'est donc remis avec le... bougre. Soyons poli! Pas
d�go�t�e la petite! Nous allons le partager avec son... gamin.
Pour �tre poli, toujours! M�nage � trois! Tous mes compliments!...
Ces insinuations ne lui arrach�rent m�me pas un tressaillement.
Elle se borna � le consid�rer d'un air de m�pris.
Cette impassibilit� mit le comble � la stup�faction du groom.
La coquine lui �chappait. N'aurait-il plus aucun pouvoir sur elle?
Pour s'en assurer:
-- Il ne s'agit pas de tout cela, reprit-il. Assez plaisant�! Tu
as souscrit un pacte avec moi. On me chasse; tu me suivras.!
-- Jamais!
-- Comment dis-tu cela? Tu es � moi... As-tu racont� � ton piteux
seigneur que tu t'es pouss� du plaisir avec moi? Ou bien veux-tu
que je l'en informe?
-- Il sait tout! dit-elle.
Elle mentait � dessein pour parer toute attaque de la part de
Landrillon. S'il parlait, le comte ne le croirait pas. La noble
femme voulait que Kehlmark ignor�t toujours jusqu'� quel point
elle s'�tait sacrifi�e pour son repos; elle ne voulait point
l'humilier, ou plut�t lui causer un �ternel chagrin en lui
prouvant combien elle l'avait aim�.
-- Et malgr� cela, il te reprend! constata Landrillon. Pouah!
Vraiment vous �tes dignes l'un de l'autre... Ainsi tu l'aimes
encore, ce d�cati, ce pann�?...
-- Tu l'as dit. Et, si possible, plus que jamais...
-- Tu m'appartiens. Je te veux, et sur-le-champ... Ne f�t-ce
qu'une derni�re fois?
-- Plus jamais; je suis libre et me ris d�sormais de toutes tes
entreprises!
Previous Page
| Next Page
|
|