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Page 70
--Voil� mon affaire!
Polyph�me, qui parlait cette langue � merveille, se tourna vers lui avec
�tonnement.
--Qu'y a-t-il? lui demanda Phil�as.
Au lieu de lui r�pondre, Polyph�me �coutait l'Anglais qui s'�tait
approch� en le saluant et qui lui parlait avec animation. L'artiste
r�pondit en haussant les �paules, et comme l'Anglais insistait beaucoup,
le jeune homme entra�na ses compagnons dans l'h�tel en refermant
brusquement la porte au nez de son interlocuteur.
--Mais qu'y a-t-il donc? r�p�tait Phil�as tr�s intrigu�.
POLYPH�ME, _avec impatience_.--C'est un Barnum[25] quelconque qui
essayait de nous chiper Sagababa. Je l'ai envoy� promener.
[Note 25: C�l�bre entrepreneur d'_exhibitions_ curieuses.]
PHIL�AS, _m�content_.--Comment? nous chipper Sagababa? En voil�, une
id�e! Qu'il y vienne, ce saltimbanque... Tu ne veux pas nous quitter,
hein! mon gar�on?
Sagababa, sans r�pondre, fit une hideuse grimace dans la direction de
l'Anglais.
POLYPH�ME, _riant_.--Pas mal! � pr�sent, il s'agit de nous pr�parer �
partir demain, Messieurs. A l'oeuvre! Que tout soit pr�t... Songez que
nous allons droit en Sib�rie! c'est un rude et s�rieux voyage, celui-l�.
CRAKMORT.--Ne craignez rien, je serai �sact, moi. Avant d'entrer sez
vous, cousin, venez donc un instant dans ma sambre afin que z'examine
un peu votre s�re t�te au microscope, pendant une petite heure. Ze ne
demande que cela.
Phil�as le suivit en rechignant, pouss� par Polyph�me qui riait de sa
mine renfrogn�e, et les deux domestiques, rest�s seuls, se mirent �
faire leurs pr�paratifs de voyage.
Ils s'en occupaient depuis quelques minutes lorsqu'on frappa � la porte.
Narcisse alla ouvrir... A peine avait-il tir� le battant qu'un homme
s'�lan�a dans la chambre, le renversa d'un coup de poing, jeta un
manteau sur le petit n�gre, l'en enveloppa de la t�te aux pieds, le
saisit entre ses bras et disparut en un clin d'oeil.
Narcisse, �tendu par terre, criait de toute la force de ses poumons.
[Illustration 54.png]
--Veux-tu te taire, imb�cile! dit le docteur en entr'ouvrant sa porte.
Tu d�ranzes mon travail. Si tu veux crier, crie en silence.
Narcisse se mit sur son s�ant, le regarda d'un air effar� et r�pondit
d'un air piteux:
--Chi je crie, ch'est parche qu'on vient de voler Chagababa!
--Que lui a-t-on vol�? cria Phil�as, rest� chez le docteur.
--Cha perchonne, r�partit l'Auvergnat d'un ton lamentable.
D'un bond, les jeunes gens furent pr�s de Narcisse... Le docteur les
suivait, tout effar�!
--On l'a enlev�? s'�cria Polyph�me. Qui l'a enlev�? par o� a-t-on pass�?
combien �tait-on?
--R�ponds donc, imb�cile, dit � son tour Phil�as en secouant Narcisse,
qui restait devant eux, bouche b�ante; dis-nous comment cela s'est
fait? Pauvre petit Sagababa, je n'aurai pas de repos avant de l'a voir
retrouv�...
Narcisse raconta ce qui venait de se passer. Le docteur �couta
attentivement et dit:
--Il faut avertir la police.
POLYPH�ME, _secouant la t�te_.--Je crains que ce ne soit inutile. Ce
n'est pas pour montrer Sagababa en spectacle que l'Anglais l'a vol�.
Il voulait l'avoir, m'a-t-il dit, pour le donner comme esclave �
un original qui en voulait un � tout prix ces jours-ci, je ne sais
pourquoi.
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