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Page 69
[Illustration 53.png]
Ce bal �tait f�erique! Phil�as se rengorgea en recevant les remerc�ments
de ses amis pour sa bonne id�e d'y venir. Ils visit�rent avec
enchantement ces merveilleuses et interminables serres; elles
regorgeaient de plantes rares, d'arbres exotiques, de fleurs
magnifiques, de fruits admirables et �taient �clair�es par des torrents
de lumi�re �lectrique.
Phil�as voulut revenir au grand salon, lorsque la foule y fut attir�e
par un orchestre excellent. Dans un intervalle de repos, au moment
du souper, il tira une �cuelle de sa poche et, imitant l'accent de
�Narchiche�, il dit � haute voix:
--Un bal de charit� chans qu�te, cha n'est pas complet! Le pauvre
ramoneur Franchais va demander un petit chou pour les pauvres de che
pays, ch'il vous pla�t.
Ce peu de mots eut un succ�s fou. On applaudit et mille mains finement
gant�es prodigu�rent l'or dans la s�bile de Phil�as... Elle fut bient�t
pleine. Sans se d�concerter, Saindoux versa l'or dans son bonnet et
tendit de nouveau l'�cuelle au milieu de rires m�l�s d'applaudissements.
Crakmort voulut profiter de l'id�e de son cousin. Une fois la qu�te
faite, il r�clama audacieusement la parole et offrit de dire la bonne
aventure au profit des malheureux, pour augmenter encore la qu�te. Ce
fut une somme nouvelle pour les pauvres, car le spirituel Marseillais
�maillait ses pr�dictions de plaisanteries si amusantes que tous
voulurent l'entendra et payer pour cela.
Lorsque Crakmort eut fini, Polyph�me salua la foule et de son ton le
plus comique:
--Mesdames et Messieurs, dit-il, Figaro trouvera-t-il quelques bourses
qu'il puisse raser pour ne pas aller pr�s de vos pauvres les mains
vides, tandis que ses amis ont le bonheur de leur porter une ample
moisson? Il veut donner l'exemple, du reste!
Et en disant ces mots, il jeta sa bourse dans un plat � barbe qu'il
tenait � la main.
Lui aussi eut un succ�s �norme.
Quand il eut fini sa recette, qu'il �gayait de lazzis dignes de son
costume, il alla avec ses amis s'incliner devant la princesse de K...
pr�sidente de l'oeuvre charitable au profit de laquelle se donnait ce
beau bal. Les trois Fran�ais lui remirent respectueusement, au milieu
des bravos de la foule, le produit consid�rable de leur ing�nieuse
charit�.
Au milieu du tumulte caus� par les r�flexions des uns, les f�licitations
des autres, quelques �clats de rire attir�rent l'attention g�n�rale sur
une petite figure noire et grima�ante, qui se montrait entre deux larges
cactus.
--Sagababa! s'�cria Phil�as �bahi.
C'�tait le n�grillon, costum� en singe, qui s'�tait faufil� jusque-l�
afin de rejoindre Saindoux, et qui restait p�trifi� devant les
merveilles offertes � ses yeux.
On rit de l'id�e amusante de Sagababa. On lui permit de rester l� et
le ravissement enfantin du jeune n�gre, son langage comique, son
attachement pour son ma�tre divertirent beaucoup de monde.
Le bal finit enfin et nos amis en sortirent les derniers. Ils
regagn�rent l'h�tel, non sans se f�liciter de leur d�licieuse soir�e et
de l'excellente id�e de Phil�as. Gr�ce � son originalit�, cette f�te
diff�rait des autres en ce qu'elle �tait devenue r�ellement productive
pour les malheureux.
CHAPITRE XXIX
VOL DE SAGABABA
Ce fut avec des impressions agr�ables et riantes que nos voyageurs
revinrent � Saint-P�tersbourg. Au moment o� ils rentraient � l'h�tel,
un homme qui passait dans la rue alla vivement vers eux, et s'�cria en
anglais:
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