Voyages abracadabrants du gros Philéas by Olga de Pitray


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Page 68

--Et Narchiche, le pauvre Narchiche? murmura une voix triste derri�re
eux.

--Narchiche auchi, r�pondit Polyph�me en riant, et en se retournant pour
faire un cordial signe de t�te � l'Auvergnat, qui se tenait timidement �
la porte.

--En voil�, une collection! remarqua Phil�as moiti� riant, moiti�
grognant.

--Ce sera comme dans l'arche de No�, r�pliqua Polyph�me en �clatant de
rire.

Phil�as se f�cha en disant qu'il ne voulait pas �tre trait� de b�te.
Polyph�me protesta qu'il le classait parmi les fils du patriarche et
tout s'apaisa.

Le bain fini, chacun se rhabilla et retourna � l'h�tel. Crakmort alla
s'installer pr�s des jeunes gens. On fournit au Bordelais l'occasion
de partir vite et l'on s'occupa ensuite de s'approvisionner et de se
renseigner pour les longs voyages projet�s. Crakmort devint d�s
lors tr�s utile. Il sugg�ra plusieurs pr�cautions hygi�niques qui
r�concili�rent avec lui Phil�as, encore un peu rancuneux jusque-l�.




CHAPITRE XXVIII

UN BAL MASQU�

Avant le d�part, il fallait voir Tsarko�-S�lo. Cette d�licieuse
r�sidence imp�riale, le Versailles de P�tersbourg, devait �tre visit�e
par les voyageurs auxquels avait �t� signal� cet endroit remarquable.

Les jeunes gens, le docteur, Sagababa et l'Auvergnat qu'on n'appelait
plus que _Narchiche_, partirent donc et all�rent admirer toutes les
beaut�s dont est plein le c�l�bre Tsarko�-S�lo. Les jardins publics, la
villa imp�riale, les belles habitations environnantes, tout y excita
l'admiration des voyageurs. Dans leurs courses, Phil�as entendit
parler de bal pour le soir; il s'informa et il apprit qu'un marchand
colossalement riche avait l� d'immenses serres chaudes; elles avaient
trois kilom�tres de long et l'on pouvait s'y promener en voiture[24]. Au
milieu de cette merveille, se trouvait un grand et admirable salon de
r�ception � pans mobiles. On devait donner l� un bal de charit� et les
serres allaient �tre allum�es _ad giorno_. Phil�as �coutait raconter
tout cela bouche b�ante; il s'�cria tout � coup:

--Je veux y aller, moi.

[Note 24: Historique.]

--Au fait! dit Polyph�me, cela vaut la peine d'�tre vu. Qu'en
dites-vous, Crakmort?

--Ze suis de votre avis, tr�s ser; r�pondit le Marseillais. La
difficult�, malheureusement, est d'�tre invit�s.

--Mais il n'y a qu'� payer! reprit vivement Phil�as, puisqu'on dit que
c'est un bal de souscription.

--A combien le billet? demanda Crakmort.

--Cent francs, r�pliqua Phil�as en se grattant l'oreille; d�plus, il
faut �tre costum�.

--Peste! observa Polyph�me, c'est une affaire... Bah! c'est pour les
pauvres. Allons-y ga�ment! En ce cas, o� trouver des costumes?

--Ici, dit Phil�as en indiquant avec empressement un �l�gant magasin o�
�taient �tal�s plusieurs frais costumes de fantaisie.

--Entrons-y alors, s'�cria joyeusement Polyph�me, et prenons ce qui nous
conviendra le mieux.

Ils n'avaient que l'embarras du choix. Crakmort prit un costume
demi-magicien, demi-n�cromancien. Polyph�me pr�f�ra �tre en Figaro.
Phil�as voulut se mettre en ramoneur. Ce dernier costume fit rire
Polyph�me. Saindoux persista dans son choix, ajoutant qu'il avait son
projet et qu'il comptait se rendre populaire. De chez le costumier, on
se rendit � l'h�tel; l�, on se procura des billets pour le bal; on d�na,
on s'habilla, puis, � l'heure indiqu�e, les trois touristes se rendirent
au bal en tra�neaux, chaudement envelopp�s, tandis que Sagababa
pleurnichait pr�s de �Narchiche� en voyant qu'il ne pouvait suivre son
ma�tre.

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Books | Photos | Paul Mutton | Thu 25th Dec 2025, 0:42