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Page 67
Les cris du pauvre Saindoux, tout meurtri, attir�rent Polyph�me et
Sagababa. Ils entr�rent, suivis d'un homme qui s'�lan�a vers Phil�as en
s'�criant:
--Violets, ils sont devenus violets! c'est encore plus scientifique. Ah!
mon ser cousin, quelle zoie de vous revoir ainsi!...
Les douches avaient effectivement rendu aux cheveux de Phil�as leur
teinte �trange, dissimul�e nagu�re par des cosm�tiques.
Le Bordelais fit un brusque mouvement et dit d'une voix �touff�e:
--L� voil�, c� m�chant homme, caus� d� mes malhurs...
--Tiens! c'est vous, mon ami? demanda Crakmort (car c'�tait bien lui);
et votre sinze, qu'en avez-vous tir�?
Le Bordelais le toisa de la t�te aux pieds, fit un rire ironique, et se
croisant les bras, dit avec emphase:
--Trois francs et cinquant� centim�s!...
--Pauvre gar�on! s'�cria le docteur, ze suis cause d'un d�ranzement
ruineux dans vos prozets. Ze vous dois des d�dommazements...
[Illustration 52.png]
--A la bonne hur�! marmotta le Bordelais en s'adoucissant. C'est qu�
c� n'est pas gai d'�tre gar�on d� sall� � l'�tranger, quand j� pouvais
retourner prompt�ment en Franc�!
Le Marseillais tira majestueusement trois billets de cent francs de sa
poche et les mit dans la main du Bordelais �bahi...
--Ze n'aurai pas le d�menti de mon affirmation m�dicale! lui dit-il.
Voil� ce que valait votre sinze scientifique. Avec cela, vous
retournerez facilement sez vous.
--Brav� homm� d� m�d�cin! soupira le Bordelais ravi. Et moi qui en
disais du mal!
--Oui! j'en sais quelque chose, g�mit Phil�as en se frottant les c�tes.
Pristi! Je suis en compote! quels poings il a, ce m�ridional!
Le Bordelais se confondit en excuses, tandis que Polyph�me se faisait
expliquer ce qui venait de se passer. Il riait tout bas, tout en aidant
Sagababa � mettre de l'huile adoucissante sur le dos de Phil�as. Pendant
ce temps, Crakmort contemplait Saindoux avec extase...
--C'est magnifique! murmurait-il, quelle teinte scientifique... comme
c'est nuanc�! voil� un cas � �tudier, � suivre de pr�s... Ser cousin,
quel malheur de n'avoir pas gard� les premiers! Ah! ce Narcisse, quelle
perte il a fait faire � la science!
--Voyons, ne vous d�solez pas, dit Polyph�me que l'enthousiasme du
Marseillais amusait beaucoup. J'en avais gard� une m�che, moi, de ces
fameux cheveux. Les voulez-vous?
Le docteur faillit sauter au cou de Polyph�me; il lui serra la main avec
un vrai transport de joie.
--Si ze les veux! r�pondit-il. Ah! ser zeune homme! z�n�reux, sarmant
zeune homme... Z'accepte avec attendrissement! Quel cas pour la
m�decine! ser cousin, z'implore une nouvelle messe de ces beaux
essantillons capillaires... Quel violet! c'est � en perdre la t�te... Ze
vous demande m�me la permission de vous suivre, zusqu'� la fin de cette
transformation bizarre. Z'�tudierai votre pr�cieuse t�te. Ze le dois �
la science.
Phil�as fit une grimace, mais Polyph�me trouva l'id�e excellente. Il
avait d�j� pu appr�cier l'esprit et les ressources du docteur qui avait,
sous des dehors excentriques, une vraie science et beaucoup de talent.
Il pensa donc que ce serait une bonne fortune pour eux de l'attirer �
leur suite et de le d�cider � entreprendre aussi les longs voyages que
les jeunes gens m�ditaient de faire.
--Vous avez une excellente id�e, cher docteur! s'�cria-t-il. Je vous
approuve chaleureusement. Venez avec nous. Vous aurez des d�couvertes
merveilleuses � faire, l� o� nous comptons aller. Vous �tes des n�tres,
c'est convenu!
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