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Page 49
--Tais-toi, Sagababa! disait Phil�as d'une voix entrecoup�e; �a ne sert
� rien... de crier... D'ailleurs, les loups vont s'en aller maintenant
qu'il n'y a plus rien � manger.
--Et nous? g�mit Sagababa en claquant des dents. Phil�as bondit.
--Tu crois qu'ils voudraient aussi nous manger? s'�cria-t-il. Eh bien,
merci! nous serions dans de beaux draps... Et Polyph�me qui ne sait pas
o� nous sommes... Pristi! quelle position... et mon fusil qui est dans
le tra�neau!... j'aime mieux les lions... Tiens! j'ai une id�e... Ta
carnassi�re, Sagababa, vite! bien... Nous allons utiliser mon essai de
piq�re empoisonn�e; c'est le moment, pour s�r. Ton couteau, � pr�sent; �
merveille! Coupe-moi une bonne gaule. C'est cela. Tiens-la afin que j'y
attache le couteau. Fais tremper le bout de la lame dans cette petite
bouteille... C'est �a. Gredins! vous ne vous doutez pas de ce que je
vous pr�pare...
[Illustration 42.png]
Tenant � deux mains son arme bizarre, Saindoux attendit le moment o�
la masse hurlante des loups vint entourer l'arbre sur lequel il se
trouvait. Il piqua alors avec adresse le museau d'un des loups; celui-ci
chancela et tomba comme une masse... Ses, compagnons se mirent � le
d�vorer. Pendant quelques minutes, Phil�as frappa sans rel�che... Peu
� peu la bande s'�claircit. De nombreux vides se firent et le moment
arriva o� il ne resta plus que quelques loups effray�s qui s'enfuirent
en entendant des cris, des appels et des coups de fusil non loin de l�.
Sagababa �tait dans le d�lire de la joie en voyant les b�tes fauves
diminuer de nombre sous les coups meurtriers de l'infatigable Phil�as.
Il se mit � caracoler sur le sapin, grimpant en tous sens comme une
couleuvre, et poussant des hourras sauvages et incessants. Ses clameurs
guid�rent les chasseurs dans leurs recherches et ils arriv�rent bient�t
dans une clairi�re o� ils virent un spectacle qui les stup�fia...
Au milieu de nombreux cadavres de loups, les uns encore intacts, les
autres � demi d�vor�s, se tenait le gros Saindoux, debout, appuy� sur
sa gaule et frisant sa moustache d'un air belliqueux. Sur le sapin,
Sagababa se livrait � une voltige effr�n�e et, dans le lointain,
quelques loups disparaissaient en hurlant.
--Ah �a! voyons! s'�cria Polyphonie sortant enfin de sa stupeur; est-ce
que je r�ve tout �veill�? C'est vous! c'est bien vous, mon pauvre
Phil�as? vivant, malgr� ces innombrables ennemis? Comment �tes-vous venu
� bout de les d�truire en telle quantit�? Peste! c'est prodigieux...
--Mon cher, r�pondit Saindoux en mettant les pouces dans les entournures
de son gilet, ma recette est simple comme bonjour; allez en Lithuanie,
armez-vous d'une lance empoisonn�e et pique/ dans le tas. Voil�!
SAGABABA, _criant_.--Monter dans gros arbre. �tre � l'abri de grandes
dents et faire manger chevaux sans faire manger n�grillon, voil�!
Les rires des chasseurs salu�rent la fin de cette explication faite
d'une voix per�ante. Elle diminuait singuli�rement les m�rites guerriers
de Phil�as. Ce dernier, tout en se mordant les l�vres, ordonna � son
petit n�gre de venir le rejoindre et l'on proc�da � l'enl�vement et au
chargement des nombreux cadavres qui jonchaient le sol.
Ce fut en vrai triomphateur que Saindoux revint avec ses amis. Chacun
s'empressa de venir admirer les troph�es du gros Normand et lui faire
raconter ses exploits.
On riait de son id�e originale. On regrettait de n'en avoir pas fait
autant. Enfin, apr�s un banquet suivi d'un punch g�n�ral, chacun alla
se reposer des �motions de la chasse en f�licitant le h�ros de ce jour.
Celui-ci ne voulut pas se coucher avant d'avoir �crit � ses amis de
France son nouvel et int�ressant exploit.
CHAPITRE XX
LES CHEVEUX DE PHIL�AS
A son r�veil, Phil�as tressaillit en entendant Sagababa, qui lui
apportait son d�jeuner, pousser un grand cri et laisser tomber
bruyamment le plateau.
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