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Page 43
�D�s demain, nous allons r�unir notre bon peuple dans ses comices
et demander � la nation si elle veut encore de nous. Jusque-l�,
qu'on se tienne calme, ou gare dessous!�
On vota d�s le lendemain, et l'ancien ��tat de choses� fut r��lu �
une majorit� �crasante.
Quelques jours apr�s, comme contraste � toute cette agitation,
avait lieu le bapt�me de la jeune Likiriki, la petite princesse
papouane, la fille du roi N�gonko, �lev�e par le R�v�rend P�re
Bataillet, qui avait achev� l'oeuvre de conversion commenc�e par
le P�re Vezole, �Dieu soit lou�!�
C'�tait vraiment une d�licieuse petite singesse, bien roul�e, bien
moul�e, et souple, et rebondie, cette princesse � peau jaune,
par�e de ses colliers de corail, de sa robe � rayures bleues
confectionn�e par Mlle Tournatoire.
Pour parrain le Gouverneur, et pour marraine Mme Franquebalme.
On la baptisa sous les noms de Marthe-Marie-Tartarine. Seulement,
� cause de l'�pouvantable temps qu'il faisait ce jour-l�, ainsi
que la veille, du reste, et les jours suivants, le bapt�me ne put
avoir lieu � Sainte-Marthe des Lataniers, envahie par des torrents
d'eau sous son toit de feuillage depuis longtemps effondr�.
On se r�unit pour la c�r�monie dans le salon de la grande maison,
et vous pensez quels souvenirs remu�s par ce bapt�me au coeur du
tendre Pascalon, se revoyant parrain avec sa Clorinde.
� ce passage de son journal, que nous ne faisons que r�sumer, il y
a ici une trace de larmes et ces mots tout d�lav�s:
�Pauvre de moi et pauvre d'elle!�
Et c'est au lendemain du bapt�me de Likiriki qu'eut lieu
l'�pouvantable catastrophe... Mais les faits deviennent trop
graves: laissons la parole au M�morial.
Chapitre IV
_SUITE DU M�MORIAL DE PASCALON._
_4 d�cembre. _-Aujourd'hui, deuxi�me dimanche de l'avent, le
sacristain Galoffre, inspecteur de la marine, s'en venant comme
tous les matins visiter la chaloupe, ne l'a plus trouv�e.
L'anneau, la cha�ne, tout �tait arrach� le bateau, disparu.
Il a cru d'abord � quelque nouveau tour de N�gonko et de sa bande,
dont nous continuons � nous m�fier; mais dans le trou laiss� par
l'arrachement de l'anneau s'�talait, toute tremp�e d'eau et salie
de boue, une large enveloppe � l'adresse du Gouverneur.
Cette enveloppe contenait les cartes P. P. C. de Costecalde, de
Barban et de Rugimabaud; sur la carte de Barban avaient �galement
sign� et pris cong� quatre miliciens Caissargue, Bouillargue,
Truph�nus et Roquetaillade.
Depuis quelques jours la chaloupe se trouvait toute pr�te, garnie
de provisions, en vue d'une nouvelle exp�dition projet�e par le R.
P. Bataillet.
Les mis�rables ont profit� de cette aubaine. Ils ont tout emport�,
m�me la boussole, et leurs fusils par-dessus le march�.
Et dire que les trois premiers sont mari�s, qu'ils laissent
derri�re eux des femmes et une tap�e d'enfants! Les femmes passe
encore de les abandonner ainsi, mais des enfants!
Le sentiment g�n�ral de la colonie � la suite de cet �v�nement,
une grande stupeur.
Tant qu'on avait la chaloupe, il restait l'espoir de gagner le
continent d'�le en �le, on croyait � la possibilit� d'aller
chercher du secours; maintenant, il semble que ce soit les ponts
coup�s avec le restant du monde.
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