Contes et historiettes à l'usage des jeunes enfants by Zulma Carraud


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Page 9

Elle trouva grande compagnie chez sa marraine, � qui l'on avait donn�
beaucoup de biscuits et de g�teaux pour sa f�te. Toute la famille �tait
� table, et Pierrette fut comme honteuse de se trouver au milieu de tant
de monde.

La marraine trouva les pigeons charmants; elle embrassa Pierrette et
la fit placer aupr�s d'elle, afin qu'elle go�t�t de toutes les bonnes
choses qui �taient sur la table.

Quand la petite voulut s'en retourner chez sa m�re, on lui donna trois
tartelettes: une pour elle, et les deux autres pour ses petits fr�res.
On les enveloppa dans un papier tr�s-propre, et Pierrette les porta � la
main.

En passant le long du ruisseau, Pierrette trouva quatre petits gar�ons
qui p�chaient des �crevisses. Elle ne s'arr�ta pas pour les regarder,
parce que sa maman lui avait d�fendu de parler aux petits gar�ons et de
jouer avec eux. Le plus grand des quatre, qui avait bien douze ans, lui
dit:

�Tu es bien fi�re, toi? Pourquoi ne nous dis-tu rien en passant?�

Pierrette ne r�pondit pas et continua son chemin.

�Vois-tu bien cette demoiselle qui ne nous r�pond seulement pas? dit
un autre en la suivant. Qu'est-ce qu'elle porte donc dans sa main?� Et
comme Pierrette marchait toujours sans rien dire:

�Je la ferai bien parler, moi,� dit un tout petit.

Alors Pierrette, qui commen�ait � avoir peur, ce mit � courir de toutes
ses forces. Les gamins la poursuivirent en lui jetant de la boue
d'abord, puis des pierres; et comme elle ne s'arr�tait pas, le plus
grand, courut plus fort qu'elle et se mit en travers de son chemin.

�Tu vas me donner ce que tu tiens l�, dit-il, et tout de suite!�

Pierrette se mit � pleurer.

Le plus petit de la bande, qui en �tait aussi le plus mauvais, lui
arracha le papier et l'ouvrit.

�Tiens! tiens! des tartelettes! o� les a-t-elles vol�es, cette
pleurnicheuse?

--Je n'ai pas vol� les tartelettes, dit Pierrette, c'est ma marraine qui
me les a donn�es.

--Ah! ah! tu as donc retrouv� ta langue cette fois.

--Rendez-moi mes tartelettes; c'est pour mes petits fr�res, ma marraine
l'a dit.

--�a m'est bien �gal, dit un des petits dr�les: �a ne m'emp�chera pas de
les manger.

--Ni moi non plus, ajouta le plus petit; je me moque pas mal de ta
marraine, de tes fr�res et de toi.�

Pierrette, bien d�sol�e de n'avoir plus ses tablettes, continua son
chemin en tournant la t�te de temps en temps pour voir ce qu'elles
deviendraient.

Les m�chants enfants ne tard�rent pas � se disputer, car chacun voulait
avoir une tartelette; et comme il n'y en avait que trois et qu'ils
�taient quatre, cela n'�tait pas possible; ils se les arrach�rent et
les eurent bient�t mises en miettes; puis ils finirent par se jeter des
pierres; l'un d'eux fut bless� au front. Quand Pierrette vit le sang
du vilain enfant couler, elle ne pensa plus � ses tartelettes et elle
plaignit le pauvre bless�; puis elle comprit combien sa m�re avait
raison en lui disant que les m�chants ne s'accordent jamais entre eux.



LA PETITE CURIEUSE.

Marie �tait une bonne petite fille. Elle aimait bien sa maman, pauvre
veuve qui n'avait qu'elle pour consolation. Elle �tait charitable et
travailleuse, et e�t �t� parfaite sans un vilain d�faut qui la faisait
d�tester de tout le voisinage: elle �tait si curieuse, qu'elle
s'arrangeait toujours de fa�on � savoir tout ce qui se faisait ou se
disait autour d'elle.

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Books | Photos | Paul Mutton | Thu 13th Mar 2025, 5:00