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Page 48
--Oh! si, monsieur, elle l'aime beaucoup, au contraire.
--Mais elle ne lui dit rien et ne l'embrasse jamais!
--C'est qu'elle craint de vous faire de la peine; mais quand vous �tiez
au coll�ge, elle passait sa journ�e � la caresser.
--Et pourquoi ne la caresse-t-elle pas devant moi?
--Vous avez donc oubli�, monsieur Charles, que vous pleuriez quand
madame embrassait sa fille, et que vous ne vouliez pas la souffrir � la
maison?�
Charles, honteux de sa conduite pass�e, � laquelle il n'avait jamais
r�fl�chi, courut � la chambre de sa belle-m�re.
�Ah! petite m�re, cria-t-il, que vous devez me d�tester! Comme j'�tais
m�chant autrefois! Laissez-moi embrasser ma petite soeur, je vous en
prie; caressez-la, ch�rissez-la, maman, et ne craignez pas que je pense
ni ne dise aucune de ces vilaines choses qui ont forc� papa � me mettre
au coll�ge.�
Et en parlant ainsi il avait pris sa petite soeur dans ses bras et
faisait mille enfantillages pour la faire rire. �Maman, je vous aiderai
� bien aimer ma soeur; il faut m�me l'aimer plus que moi, car elle en a
besoin; elle est si petite!�
Charles s'informa du gar�on couvreur qui s'�tait autrefois d�mis
l'�paule, et voulut lui faire un petit cadeau sur ses �conomies. Sa
tante vint d�ner, amenant ses deux fils pour jouer avec Charles. Elle
dit qu'ils iraient au lyc�e avec lui puisqu'on y �levait si bien les
enfants, et qu'elle �tait charm�e que ses fils apprissent qu'on peut
toujours se corriger quand on a bonne envie.
L'ENFANT PERDU.
[Illustration: Ils devaient passer trois jours et deux nuits en
diligence.]
M. Desnues, brave officier, allait en semestre avec sa femme et son
enfant, un gentil petit gar�on de trois ans. Ils avaient � faire une
longue route, et devaient passer trois jours et deux nuits en diligence.
M. Desnues s'assit en face de sa femme, et chacun d'eux, � son tour,
tenait sur ses genoux le petit Ren�, qui voulait toujours regarder par
la porti�re. Cet enfant remuait sans cesse et fatiguait extr�mement la
personne qui s'occupait de lui; mais il �tait si heureux de voir la
campagne et tout ce qui se rencontrait sur la route, que sa m�re ne
se plaignait pas de la fatigue qu'il lui donnait, bien qu'elle f�t
excessive. La nuit, elle tenait Ren� endormi sur ses bras, et ne le
donnait � son mari qu'alors qu'elle ne pouvait plus le soutenir.
La seconde nuit, M. Desnues lui dit:
�Ma ch�re amie, Ren� dort mal sur nos bras; je vais plier mon manteau de
fa�on � en former une esp�ce de couchette dont chaque extr�mit� posera
sur nos genoux, et l'enfant s'y �tendra � son aise.�
Mme Desnues go�ta fort l'exp�dient, et tout fut dispos� comme le voulait
le mari. Ren� �tait enchant� d'�tre �tendu sur ce petit lit improvis�,
la t�te sur les genoux de son p�re pendant que sa m�re lui tenait les
pieds; et la nuit �tant venue, il ne tarda pas � s'endormir.
L'officier et sa femme se tinrent �veill�s aussi longtemps qu'ils le
purent; mais la fatigue l'emportant enfin, ils s'assoupirent d'abord,
puis s'endormirent tout � fait.
Vers le milieu de la nuit, M. Desnues s'�veilla, et, voyant la porti�re
ouverte, il cria � sa femme;
�Ma ch�re, prends bien garde � Ren�!
--Ren�, r�pondit-elle � moiti� endormie, est-ce qu'il n'est pas aupr�s
de toi?
--Ah! mon Dieu! s'�cria le malheureux p�re, il est tomb� par la
porti�re!�
La diligence arrivait au relais comme il pronon�ait ces mots.
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