Contes et historiettes à l'usage des jeunes enfants by Zulma Carraud


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Page 34

Ne rencontrant personne ni dans la cour, ni sur la terrasse qui �tait
fort grande, ils entr�rent dans la maison dont toutes les portes �taient
ouvertes; mais personne dans le salon, personne dans le billard, ni
dans la biblioth�que, ni m�me dans la cuisine. Ils mont�rent le grand
escalier et all�rent droit au parloir de leur m�re dont la porte �tait
ouverte aussi. Elle �tait � genoux et disait: �Mon Dieu! rendez-moi mes
petits!

--Nous voil�! maman, nous voil�!� cri�rent-ils tous ensemble. Et ils
saut�rent sur ses �paules, l'une embrassant ses cheveux, l'autre son
cou, Raymond lui tirant le bras pour lui baiser la main.

En entendant ces petites voix ch�ries, la pauvre m�re se leva vivement,
les prit tous les trois dans ses bras et les serra sur son coeur; puis
elle devint bien p�le et tomba sur le divan.

Raymond et Suzanne mont�rent aupr�s de leur m�re, et pressant leurs
petites mains sur ses joues froides, ils baisaient ses paupi�res
ferm�es.

RAYMOND ET SUZANNE.

Maman! maman! parle-nous! Ne sois plus f�ch�e, ma petite maman, nous
avons �t� bien malheureux, va! Pendant ce temps-l� H�l�ne �tait sur le
balcon, criant: �Au secours! au secours!�

Le p�re des petits enfants passait pour la quatri�me fois avec son
bateau devant la maison. Il entendit les cris d'H�l�ne, et, levant la
t�te, il l'aper�ut. Sauter hors du bateau, monter quatre � quatre les
degr�s de l'escalier et arriver aupr�s des enfants, ce fut l'affaire
d'un instant. La m�re ouvrit bient�t les yeux et ils furent tous bien
heureux de se revoir.

Apr�s s'�tre embrass�s, avoir ri et pleur� tout � la fois, les enfants
racont�rent ce qui leur �tait arriv� sur la montagne; et ils pariaient
tous ensemble.

RAYMOND.

Papa, il faut envoyer l'arm�e noire prendre cette voleuse d'enfants et
la mettre en prison!

LE P�RE.

Non, vraiment! mon enfant; bien loin de lui faire de la peine, je veux
au contraire lui donner une r�compense; car si elle ne vous e�t pas fait
manger quand vous vous �tes perdus, que seriez-vous devenus, mes pauvres
petits?

SUZANNE.

Mais, savez-vous bien, papa, qu'elle nous a fait travailler comme de
petits malheureux!

H�L�NE.

Mais, papa, elle nous a appel�s vagabonds!

Et la pauvre petite ne put retenir ses larmes � ce souvenir.

LE P�RE.

N'avait-elle pas un peu raison, mes petits amis? cette femme
pouvait-elle croire que des enfants bien �lev�s, qui aiment le bon Dieu,
leur papa et leur maman, courussent tout seuls sur la montagne?

RAYMOND.

Papa, vous viendrez avec nous la voir, cette montagne; elle est bien
belle, allez!

LE P�RE.

Je la connais depuis longtemps mon enfant!

LA M�RE.

Mais moi, je veux y aller chercher les beaux bouquets que mes enfants
ont faits pour moi.

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Books | Photos | Paul Mutton | Wed 2nd Apr 2025, 4:29