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Page 27
�Et tout cela est pour vous, grand'm�re, dit Matthieu en l'embrassant;
soyez tranquille, je vous en gagnerai bien d'autre.� Pendant le mois
qu'il passa en Auvergne, il vit souvent le cousin avec lequel il �tait
venu; puis ils repartirent tous les deux pour Paris. Cet homme trouva
Matthieu si intelligent et si raisonnable pour son �ge, qu'il le prit en
grande amiti�. Il lui vint � l'id�e de l'adopter comme son enfant, car
il n'en avait pas, et de le mettre au fait de son commerce.
A leur retour � Paris, le cousin conduisit Matthieu chez le mar�chal,
qui le re�ut � bras ouverts; il s'informa de la conduite de l'enfant
depuis qu'on l'avait recueilli; et comme les renseignements qu'on lui
donna furent excellents, il lui proposa de le prendre avec lui.
�Mais, dit Matthieu, je ne gagnerai donc plus rien pour ma grand'm�re?
--Je te donnerai soixante-douze francs pour elle cette ann�e, et si tu
te conduis bien, si tu es travailleur et soigneux, tu auras davantage
l'ann�e prochaine.
--Et la bourgeoise! et le mar�chal! je ne les verrai donc plus?
--Tu auras les dimanches � toi, et tu pourras venir ici. �coute-moi
bien! Si tu es toujours bon sujet, je te laisserai mon fonds quand tu
auras vingt ans.
--Quoi, mon cousin! dans huit ans je pourrais �tre mon ma�tre et avoir
une boutique � moi?
--Il ne tiendra qu'� toi.
--Oh! soyez tranquille, mon cousin, vous n'aurez jamais de reproches �
me faire.
--Vous ne sauriez mieux choisir, dit la femme du mar�chal; Matthieu est
actif et intelligent; et non-seulement il vous aidera beaucoup dans le
d�tail de votre commerce, mais il sera une compagnie agr�able pour vous
et votre femme, car il est tout aimable, ce cher enfant.�
Les choses se pass�rent comme l'avait dit le cousin. Matthieu fut
toujours sage et laborieux, et son cousin, en se retirant en Auvergne,
lui laissa son commerce et ses pratiques. Matthieu fit venir sa
grand'm�re pour demeurer avec lui; la bonne vieille finit doucement sa
vie dans l'aisance, combl�e des soins affectueux de son petit-fils.
LA D�SOB�ISSANCE.
Trois petits enfants d�jeunaient ensemble sur la terrasse d'une belle
maison de campagne; au bas de cette terrasse coule une rivi�re qu'on
appelle la Loue. Elle est tr�s-large en cet endroit, et fait tourner les
roues d'une forge qui �tire le fer en fils fins comme du coton � broder.
De l'autre c�t� de la Loue, et en face de la maison, il y a une belle
montagne � moiti� couverte de vignes, et dont le haut est plein de
rochers gros comme des �glises.
La maison des petits enfants �tait dans l'ombre et le soleil �clairait
la montagne.
H�l�ne, l'a�n�e des trois, et qui avait sept ans, se trouvait sur le
haut du perron de la maison; elle dit � sa petite soeur Suzanne:
�Mon Dieu! que cette montagne est belle, et que je voudrais bien la voir
de pr�s!
--Allons-y, ma soeur, dit r�sol�ment le petit Raymond, �g� de six ans:
je te conduirai bien, moi!
H�L�NE.
Et Suzanne? elle a de trop petites jambes pour nous suivre.
SUZANNE, _tr�s-f�ch�e_.
Mademoiselle, je cours aussi bien que vous; je cours mieux que vous,
m�me!
--Partons!� s'�cria Raymond.
Et les voil� � courir tous les trois pour passer le pont qui �tait pr�s
de la grille de leur cour.
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