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Page 8
Les ent�rites sont fr�quentes. La mortalit� est grande chez les enfants.
La fille chaou�a est mari�e vers douze ans, et, qu'elle soit nubile ou
non, m'a-t-on affirm� � M�na�, elle subit les approches du mari.
Il ne s'en suivrait aucune cons�quence f�cheuse; quelquefois seulement
une h�morrhagie assez consid�rable se produit, due sans doute � une
d�chirure d�passant l'hymen et empi�tant sur le p�rin�; mais elle n'en
souffre pas et un mois apr�s son mariage, la jeune femme �devient grasse
comme une mule�.
Le plus souvent la grossesse arrive imm�diatement.
J'interroge ensuite Mekdour Hinama bent el Messaoud Amri, la matrone,
sur les divers proc�d�s que les femmes emploient pour se faire avorter.
Elle me r�pond tout d'abord qu'elle ne sait pas.
Je con�ois la r�serve que lui commande son caract�re de quasi-m�decin;
mais je ruse et je finis par avoir d'elle confirmation de ce qui m'a
�t� dit � Arris et qui me sera r�p�t� � Menai chez des Azrias qui sont
celles qui se livrent le plus � la pratique de l'avortement.
L'avortement se pratique tr�s fr�quemment chez les femmes chaou�as,
surtout chez celles qui habitent la vall�e de l'Oued-Abdi, o� les moeurs
sont dissolues.
C'est dans le d�but de la grossesse que les femmes se font avorter.
Elles disent qu'il n'y a pas crime � se d�barrasser d'un enfant qui ne
vit pas.
Pour provoquer l'avortement elles emploient diff�rents moyens:
Elles absorbent de la poudre � canon, ou bien encore une substance
appel�e �zedje� et qui n'est autre que du sous-chlorure de mercure que
viennent leur vendre les kabyles marchands qui parcourent la r�gion. A
la suite de l'absorption de cette substance, elles sont tr�s malades;
tous les signes de l'empoisonnement par le sous-chlorure de mercure se
manifestent et l'avortement ne tarde pas � se faire.
Un autre moyen qui, celui-ci, agit directement sur l'ut�rus, consiste �
�tablir un brasier sur lequel elles jettent des graines de piment. Le
brasier est ensuite recouvert d'une sorte d'entonnoir � petite extr�mit�
tourn�e en haut et qu'elles dirigent vers l'entr�e du vagin en se
pla�ant au dessus.
Une forte congestion ut�rine est la cons�quence d'un tel traitement, une
h�morrhagie se fait entre l'ut�rus et l'oeuf, puis le d�collement de ce
dernier et son expulsion.
Des cas de mort sont assez souvent la cons�quence de ces manoeuvres.
Elle survient soit par suite d'infection septique, soit par
empoisonnement.
A M�na�, le village qui vient apr�s Chir, j'ai su qu'une toute jeune
femme �tait morte apr�s l'absorption d'une infusion de laurier-rose
qu'elle avait prise apr�s avoir vainement essay� les autres moyens
habituels.
Je crois pouvoir affirmer que les maladies ut�rines sont rares chez les
femmes de l'Aur�s, d'apr�s les t�moignages que j'ai pu recueillir et
d'apr�s mes propres observations.
A quoi cela tient-il?
Les mauvaises conditions dans lesquelles se font les accouchements, la
fr�quence des manoeuvres abortives devraient les pr�disposer plus que
toutes les autres aux inflammations, aux d�viations, en un mot � toutes
les affections de l'appareil g�nital.
Il n'en est rien cependant.
Je n'ai observ� que tr�s peu de m�trites, pas de salpingites, pas de
vaginites.
J'attribue l'absence de ces maladies � l'�tat des parties g�nitales de
l'homme. On ne trouve pas de blennorrhagie chez l'homme habitant les
montagnes de l'Aur�s d'une fa�on permanente, la maladie y est m�me
inconnue; or, nous savons combien redoutable pour les maladies de
l'appareil g�nital est le gonocoque.
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