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Page 11
Devant nous trois musiciens dont deux frappent sur un tambourin, alors
que le troisi�me tire des sons d'une trompette en bois.
Nous arrivons � Mena� qui m'appara�t comme la capitale de l'Aur�s, et
tandis que nos mulets gravissent le sentier raide et difficile d'acc�s
qui va des bords de la rivi�re dans Mena� m�me, je regarde ce curieux
village, ces sortes de couloirs sous lesquels nous passons pour arriver
sur une petite place, ces maisons b�ties en terre, etc.
Vu de loin, Mena� a la forme d'un pain de sucre. C'est un rocher sur
lequel a �t� b�ti le village.
Tout en haut la mosqu�e construite, para�t-il, depuis des si�cles; des
ruelles presque � pic m�nent � la partie sup�rieure du village et il
faut de v�ritables efforts des muscles du mollet pour les parcourir.
Mena�, par son originalit�, par sa situation heureuse au milieu des
jardins, laisse dans l'esprit un souvenir inoubliable.
A 600 m�tres d'altitude, et au confluent de l'Oued Abdi et de l'Oued
Bouzina, le village est pourvu de nombreuses sources.
Nous sommes re�us avec empressement, et d�j� de nombreux malades de
Nara, village situ� sur un plateau qui vient aboutir � la premi�re
ligne des cr�tes de la rive gauche de l'Oued Abdi, sont venus � notre
rencontre.
Les indig�nes de Mena� m'ont manifest� une v�ritable sympathie. Ils sont
bons et paraissent reconnaissants des soins qu'on leur donne. Je n'ai
qu'� me louer d'eux, comme de tous ceux que j'ai vus pendant mon s�jour
dans les montagnes.
La derni�re partie de la journ�e du 15 a �t� consacr�e au repos.
Le lendemain, 16 mai, je commence ma consultation par les femmes de Nara
qui doivent s'en retourner chez, elles.
Le 17, c'est encore les gens de Nara que je soigne.
Les trois journ�es du 18, du 19 et du 20 sont donn�es aux habitants de
M�na�.
Dans les deux premi�res journ�es, j'avais donn� des soins et des
m�dicaments � 50 femmes et enfants et � huit hommes.
Dans les journ�es du 18, du 19 et du 20, soixante-dix-huit femmes
et enfants malades re�urent des soins et des m�dicaments, ainsi que
trente-trois hommes.
J'ai donc reconnu malades et soign� � M�na� cent soixante-neuf
indig�nes, alors qu'un plus grand nombre est venu � ma consultation;
mais plusieurs n'�taient nullement atteints.
Tous les soirs on nous donnait le spectacle des danses; c'�tait une
fa�on de nous remercier et de nous prouver que les indig�nes �taient
heureux de notre pr�sence parmi eux.
Les danses de l'Aur�s sont tr�s originales.
Le plus souvent la danseuse est isol�e, parfois elles sont deux se
tenant par la main. C'est un pas cadenc�, une jambe l�g�rement fl�chie,
qui se fait en avant puis ou arri�re, sur un assez large espace. De
temps en temps une sorte de spasme avec renversement de la t�te et du
corps en arri�re.
La danseuse a toujours les paupi�res baiss�es, les yeux fix�s sur la
terre, attitude qui lui donne un air de fausse pudeur qui ajoute � son
charme.
Les mouvements du bassin sont moins multiples que chez la femme arabe.
Ils se font surtout d'arri�re en avant et sont un peu voil�s par la
melhafa.
Les moeurs des habitants de M�na� sont tr�s dissolues; c'est la ville de
la prostitution que les hommes acceptent fort bien, du reste. Un air de
ga�t� r�gne sur tous les visages.
Comme dans tout l'Aur�s, les femmes sont � peine v�tues. La melhafa est
l'unique v�tement de dessus et de dessous, et l'on songe avec douleur,
en les voyant ainsi, aux rigueurs de l'hiver.
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