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Page 82
Un Russe, qui se trouve heureux sous le syst�me actuel de
gouvernement qui r�gne en Russie, doit croire ou bien que l'homme
n'a pas d'�me, ou bien que s'il en a une, elle ne vaut pas la
peine d'�voluer.
Un nihiliste, qui rejette toute autorit�, parce qu'il sait que
toute autorit� est mauvaise, et qui fait bon accueil � la
souffrance, parce que gr�ce � elle, il r�alise sa personnalit�,
est un v�ritable chr�tien.
Pour lui, l'id�al chr�tien est une v�rit�.
Et pourtant le Christ ne se r�volta point contre les autorit�s.
Il reconnaissait l'autorit� de l'empereur dans l'Empire Romain, et
lui payait tribut. Il supportait l'autorit� spirituelle de
l'�glise juive, et se refusait � repousser la violence par la
violence.
Comme je l'ai dit plus haut, il n'avait aucun plan pour la
reconstruction de la soci�t�.
Mais le monde moderne a des plans.
Il compte en finir avec la pauvret� et les souffrances qu'elle
am�ne. Il esp�re en finir avec la douleur, et les maux qu'am�ne la
douleur. Il s'en rapporte au socialisme et � la science; il compte
sur leurs m�thodes.
Le but auquel il tend, c'est un individualisme s'exprimant par la
joie. Cet individualisme sera plus large, plus complet, plus
attrayant que ne l'aura jamais �t� aucun individualisme.
La douleur n'est point le but ultime de la perfection. Ce n'est
qu'une chose provisoire, une protestation. Elle ne vise que des
milieux mauvais, insalubres, injustes.
Quand le mal, la maladie, l'injustice auront �t� �cart�s, elle
cessera d'avoir une place. Elle aura accompli sa t�che.
Ce fut une t�che consid�rable. Mais elle est presque enti�rement
achev�e, et sa sph�re diminue de jour en jour.
Et l'homme ne manquera pas de s'en apercevoir.
_En effet, ce qu'a cherch� l'homme, c'est non pas la souffrance,
ni le plaisir, c'est simplement la vie._
L'homme s'est efforc� de vivre d'une mani�re intense, compl�te,
parfaite. Quand il pourra le faire sans imposer de contrainte �
autrui, sans jamais en subir, quand toutes ses facult�s actives
lui seront d'un exercice agr�able, il sera plus sain, plus
vigoureux, plus civilis�, plus lui-m�me. Le plaisir est la pierre
de touche de la nature, son signe d'approbation. Lorsque l'homme
est heureux, il est en harmonie avec lui-m�me et avec ce qui
l'entoure.
Le nouvel individualisme, auquel travaille, qu'il le veuille ou
non, le socialisme, sera l'harmonie parfaite.
Il sera ce que les Grecs ont poursuivi, mais n'ont pu atteindre
que dans le domaine de la pens�e, parce qu'ils avaient des
esclaves et les nourrissaient.
Il sera ce que la Renaissance a cherch�, mais n'a pu r�aliser
compl�tement que dans l'art, parce qu'on y avait des esclaves et
qu'on les laissait mourir de faim.
Il sera complet, et par lui, tout l'homme arrivera � sa
perfection.
Le nouvel Individualisme est le nouvel Hell�nisme.
FIN
[1] _Le Portrait de Monsieur W. H._ a paru en juillet
1889 dans le _Blackwood's Edinburgh magazine_. C'�tait,
para�t-il, le canevas d'une �tude compl�te, � un point de
vue neuf, sur les sonnets de Shakespeare. Le manuscrit de
ce travail beaucoup plus �tendu a exist�: selon M. Thomas
Seccombe, il a �t� d�rob� en 1893 chez Oscar Wilde en
m�me temps que le manuscrit du drame _A Florentine
tragedy_.
_Le Portrait de Monsieur W. H._ a �t� plusieurs fois
r��dit� en Angleterre et en Am�rique (1901-1905).
Cette plaquette a �t� traduite en allemand.
[2] Macpherson est l'�diteur et le _forgeur _des
pr�tendus _Po�mes_ d'Ossian qui ont fait les d�lices de
nos grands-p�res � qui il n'aurait pas fallu parler de leur
dieu avec ce d�dain. _(Note du traducteur.)_
[3] Ireland (William Henry, 1777-1835) pr�tendit avoir
trouv� des manuscrits in�dits de Shakespeare qu'il publia �
partir de 1795. Il finit par avouer son invention. (_Note du
traducteur.)_
[4] Chatterton (Thomas, 1752-1770) mit au jour _des
_po�mes qu'il attribuait � Rowley et qui soulev�rent
d'interminables pol�miques. _(Note du traducteur.)_
[5] Penhurst dans le Kent, ch�teau ayant appartenu
aux Sydney. _(Note du traducteur.)_
[6] William Herbert, troisi�me comte de Pembroke,
(1580-1630), c�l�bre par son go�t pour les lettres, h�ritage
de sa m�re et de son oncle Philippe Sydney. Il fut l'ami de
Massinger, de Ben Jonson, de Chapman et de Shakespeare.
_(Note du traducteur.)_
[7] Mary Fitton, fille d'honneur de la reine Elisabeth,
devenue en 1600 la ma�tresse du jeune comte de
Pembroke, dont elle eut un fils. L'hypoth�se, qui le m�le au
myst�re des Sonnets, est moins g�n�ralement admise que
celle qui fait jouer le r�le capital � William Herbert. (_Note
du traducteur_.)
[8] Francis Meres (1565-16471, auteur du Discours
comparatif _de nos po�tes anglais _avec les _po�tes grecs,
latins et italiens _(1598) o� il fournit la liste des �uvres de
Shakespeare. (_Note du traducteur)._
[9] Voici le texte de la d�dicace des Sonnets. Je copie la
disposition typographique et traduis le plus litt�ralement
possible.
To
The only begetter of these ensuing sonnets
Mr W. H.
_All_ Happiness
and
That Eternity promised by our ever living poet
_Wisheth_
The well Wishing adventurer
In setting forth.
T. T.
� l'unique acqu�reur des sonnets ci-apr�s, monsieur
W. H. .tout bonheur et cette �ternit� que lui promit notre
po�te immortel, souhaite le tr�s sinc�re v�u de celui qui
hasarde cette publication, T. T. (Thomas Thorpe).
Si l'on place la virgule apr�s _Wisheth, _le sens est
ainsi modifi�:
� l'unique acqu�reur des sonnets ci apr�s, monsieur
W. H. souhaite tout bonheur et cette �ternit� que lui
promit notre po�te immortel. Le bien sinc�re aventureur
de cette publication, T. T.
Thomas Thorpe �tait l'�diteur des _Sonnets. _(_Note
du traducteur._)
[10] Georges Chapman (1557-1534) contemporain de
Shakespeare, remis en honneur par Algernon C. Swinburne
et r��dit� en 1873. (_Note du traducteur,)_
[11] Ou ont pris mon Hughes. _(Note du traducteur.)_
[12] Sonnet XX, 8.
[13] Sonnet CIX, 14.
[14] Sonnet VIII, 1.
[15] Sonnet XXVI, 1.
[16] Sonnet 1, 10.
[17] Sonnet XXII, 6.
[18] Sonnet CXXVI, 9.
[19] Sonnet II, 3.
[20] Sonnet XCV, 1.
[21] Christophe Marlowe (1564-1593). Voir l'excellente
�tude de F�lix Rabbe pr�fa�ant sa traduction du _Th��tre.
_Stock, �diteur. (_Note du traducteur.)_
[22] Henry-Julius de Brunswick (1589-1613), fils du
troisi�me duc de Brunswick-Wolfenbuttel, prince lettr�,
auteur de deux drames en prose, grand b�tisseur de
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