|
Main
- books.jibble.org
My Books
- IRC Hacks
Misc. Articles
- Meaning of Jibble
- M4 Su Doku
- Computer Scrapbooking
- Setting up Java
- Bootable Java
- Cookies in Java
- Dynamic Graphs
- Social Shakespeare
External Links
- Paul Mutton
- Jibble Photo Gallery
- Jibble Forums
- Google Landmarks
- Jibble Shop
- Free Books
- Intershot Ltd
|
books.jibble.org
Previous Page
| Next Page
Page 64
Il faut le remarquer, J�sus n'a jamais dit que les gens appauvris
sont n�cessairement des gens honn�tes, ni que les gens ais�s sont
forc�ment mauvais.
Cela n'aurait pas �t� vrai. En tant que classe, les gens ais�s
valent mieux que les gens appauvris. Ils sont plus moraux, plus
intellectuels. Ils ont plus de tenue.
_Il y a dans une nation, une seule classe qui pense plus �
l'argent que les riches, et ce sont les pauvres._
Les pauvres ne peuvent penser � autre chose. C'est en cela que
consiste la mal�diction de la pauvret�.
Ce que dit J�sus, c'est que l'homme arrive � la perfection non
point par ce qu'il a, ni m�me par ce qu'il fait, mais uniquement
par ce qu'il est.
Et ainsi le jeune homme riche, qui vient � J�sus, est repr�sent�
comme un citoyen profond�ment honn�te, qui n'a enfreint aucune des
lois de son pays, aucun des commandements de sa religion. Il est
tout � fait _respectable_, dans le sens qu'on donne d'ordinaire �
ce mot extraordinaire.
J�sus lui dit:
- Vous devriez renoncer � votre propri�t� personnelle. Cela vous
emp�che de r�aliser votre perfection; c'est un poids mort que vous
tra�nez; c'est un fardeau. Votre personnalit� n'en a pas besoin.
C'est en votre int�rieur, et non en dehors de vous, que vous
trouverez ce que vous �tes r�ellement, et ce qui vous est
r�ellement n�cessaire.
� ses amis, il tient le m�me langage.
Il leur dit d'�tre eux-m�mes, et de ne pas se tracasser
incessamment au sujet de choses qui leur sont �trang�res. Et
qu'importent les autres choses?
L'homme forme un tout complet.
Quand ils se m�leront au monde, le monde entrera en conflit avec
eux. Cela est in�vitable. Le monde hait l'individualisme. Mais
qu'ils ne s'en troublent point.
Ils doivent �tre calmes, concentr�s sur eux-m�mes.
Si quelqu'un leur prend leur manteau, qu'ils lui donnent leur
habit, rien que pour montrer que les choses mat�rielles n'ont pas
d'importance. Si les gens les injurient, qu'ils s'abstiennent de
riposter. Qu'est-ce que cela signifie? Ce qu'on dit d'un homme ne
change rien en cet homme. Il est ce qu'il est. L'opinion publique
n'a pas la moindre valeur.
M�me quand on use de violence, ils ne doivent pas y opposer la
violence. Ce serait s'abaisser au m�me niveau.
Apr�s tout, jusque dans une prison, un homme peut �tre tout � fait
libre. Son �me peut �tre libre. Sa personnalit� peut �chapper �
toute agitation.
Et qu'ils s'abstiennent, par dessus toutes choses, de vouloir agir
sur les autres, de porter sur eux un jugement quelconque. La
personnalit� est chose tr�s myst�rieuse. On ne peut pas toujours
appr�cier un homme d'apr�s ses actes. Il se peut qu'il observe la
loi, et soit n�anmoins un �tre indigne. Il se peut qu'il enfreigne
la loi, et soit n�anmoins honorable. Il se peut qu'il soit
mauvais, sans jamais rien faire de mal. Il peut commettre une
faute envers la soci�t� et n�anmoins r�aliser par cette faute sa
v�ritable perfection.
Un jour une femme fut prise en flagrant d�lit d'adult�re. Nous ne
connaissons pas l'histoire de son amour, mais cet amour doit avoir
�t� bien grand, car J�sus lui dit que ses p�ch�s lui �taient
pardonn�s, et non point parce qu'elle se repentait, mais parce que
son amour �tait si intense, si admirable[37].
Plus tard, un peu avant sa mort, comme il �tait assis � un repas
de f�te, la femme entra et vint lui r�pandre sur la chevelure des
parfums de grand prix. Les amis de J�sus voulurent s'y opposer.
Ils dirent que c'�tait l� de l'extravagance, et que le prix de ces
parfums aurait d� �tre employ� � secourir charitablement des gens
dans le besoin ou � quelque autre usage analogue. J�sus n'agr�a
point cette mani�re de voir. Il fit remarquer que les besoins
mat�riels de l'homme sont nombreux et tr�s constants, mais que les
besoins spirituels de l'homme sont plus grands encore, que, dans
un moment divin, une personnalit� peut se rendre parfaite, en
choisissant elle-m�me son mode d'expression. Et aujourd'hui encore
le monde honore cette femme comme une sainte.
Previous Page
| Next Page
|
|