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Page 44
� la fin, le domestique ouvrit la porte et annon�a lady Alroy.
C'�tait la femme que j'avais cherch�e.
Elle entra avec grande lenteur. Elle avait l'air d'un rayon de
lune dans sa dentelle grise, et je fus, � mon immense joie, pri�
de la conduire � table.
Quand nous f�mes assis, je dis, de la fa�on la plus innocente du
monde:
- Il me semble que je vous ai vue en passant dans Road-Street, il
y a quelque temps, lady Alroy.
Elle devint tr�s p�le, et elle dit � voix basse:
- Je vous en prie, ne parlez pas si haut, on pourrait nous
entendre.
Je me sentis bien malheureux d'avoir aussi mal d�but�, et je me
lan�ai � corps perdu dans une tirade sur le th��tre fran�ais.
Elle parlait fort peu, toujours de la m�me voix basse et musicale.
On e�t dit qu'elle avait peur d'�tre �cout�e par quelqu'un.
Je me sentais passionn�ment, stupidement �pris et l'ind�finissable
atmosph�re de myst�re, qui l'entourait, excitait au plus haut
point ma curiosit�.
Quand elle fut sur le point de partir, ce qu'elle fit fort peu de
temps apr�s le d�ner, je lui demandai si je pourrais lui rendre
visite.
Elle h�sita un instant, regarda autour d'elle pour voir si
quelqu'un se trouvait pr�s de nous, et me dit alors:
- Oui, demain � cinq heures et quart.
Je priai madame de Rastail de me parler d'elle, mais tout ce
qu'elle put me dire se r�duisit � ceci.
Cette dame �tait veuve. Elle poss�dait une belle maison dans Park-
Lane.
Comme � ce moment, un raseur du genre scientifique entreprenait
une dissertation sur les veuves, pour �tayer la th�se de la
survivance des plus aptes, je pris cong� et rentrai chez moi.
Le lendemain, juste � l'heure dite, je me rendis � Park-Lane, mais
le domestique me dit que lady Alroy venait de sortir � l'instant.
Tr�s d�pit�, tr�s intrigu� j'allai au club et, apr�s bien des
r�flexions, je lui �crivis une lettre o� je la priai de me
permettre de voir si je serais plus heureux une autre fois.
La r�ponse se fit attendre plusieurs jours; mais � la fin je re�us
un petit billet o� elle m'informait qu'elle serait chez elle le
dimanche � quatre heures et o� se trouvait cet extraordinaire
post-scriptum.
�Je vous en prie, ne m'�crivez plus ici; je vous expliquerai cela
quand je vous verrai.�
Le dimanche, elle fut tout � fait charmante, mais au moment o�
j'allais me retirer, elle me demanda si j'avais jamais une
nouvelle occasion de lui �crire de libeller ainsi l'adresse: �
Mistress Knox, aux bons soins de M. Wittaker, libraire, Green-
Street.
- Certaines raisons, ajouta-t-elle, m'emp�chent de recevoir aucune
lettre dans ma propre maison.
Pendant toute la saison, je la vis fort souvent et cette
atmosph�re de myst�re ne la quittait pas.
Parfois je pensai qu'elle �tait au pouvoir de quelque homme, mais
elle semblait si malais�ment accessible que je ne pus m'en tenir �
cette id�e-l�.
Il m'�tait r�ellement bien difficile d'arriver � une conclusion
quelconque, car elle �tait pareille � ces singuliers cristaux
qu'on voit dans les mus�ums et qui sont transparents � certains
moments et troubles � certains autres.
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