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Page 40
- Hallo! s'�cria soudain l'un des jumeaux, qui �tait all� regarder
par la fen�tre, pour t�cher de deviner dans quelle aile de la
maison la chambre �tait situ�e. Hallo! le vieux amandier qui �tait
dess�ch� a fleuri. Je vois tr�s bien les fleurs au clair de lune.
- Dieu lui a pardonn�! dit gravement Virginia en se levant, et une
magnifique lumi�re sembla �clairer sa figure.
- Quel ange vous �tes! s'�cria le petit duc, en lui passant les
bras autour du cou, et en l'embrassant.
VII
Quatre jours apr�s ces curieux �v�nements, vers onze heures du
soir, un cort�ge fun�raire sortit de Canterville-Chase.
Le char �tait tra�n� par huit chevaux noirs, dont chacun avait la
t�te orn�e d'un gros panache de plumes d'autruche qui se
balan�ait.
Le cercueil de plomb �tait recouvert d'un riche linceul de
pourpre, sur lequel �taient brod�es en or les armoiries des
Canterville.
De chaque c�t� du char et des voitures marchaient les domestiques,
portant des torches allum�es.
Tout ce d�fil� avait un air grandiose et impressionnant.
Lord Canterville menait le deuil; il �tait venu du pays de Galles
tout expr�s pour assister � l'enterrement et il occupait la
premi�re voiture avec la petite Virginia.
Puis, venaient le ministre des �tats-unis et sa femme, puis
Washington et les trois jeunes gar�ons.
Dans la derni�re voiture �tait Mrs Umney.
Il avait paru �vident � tout le monde, qu'apr�s avoir �t� apeur�e
par le fant�me pendant plus de cinquante ans de vie, elle avait
bien le droit de le voir dispara�tre pour tout de bon.
Une fosse profonde avait �t� creus�e dans un angle du cimeti�re,
juste sous le vieux if; et les derni�res pri�res furent dites de
la fa�on la plus path�tique par le R�v. Augustus Dampier.
La c�r�monie termin�e, les domestiques se conformant � une vieille
coutume �tablie dans la famille Canterville, �teignirent leurs
torches.
Puis, quand le cercueil eut �t� descendu dans la fosse, Virginia
s'avan�a et posa dessus une grande croix faite de fleurs
d'amandier blanches et rouges.
Au m�me instant, la lune sortit de derri�re un nuage et inonda de
ses silencieux flots d'argent le cimeti�re, et d'un bosquet voisin
partit le chant d'un rossignol.
Elle se rappela la description qu'avait faite le Fant�me du jardin
de la Mort. Ses yeux s'emplirent de larmes, et elle pronon�a �
peine un mot pendant le retour des voitures � la maison.
Le lendemain matin, avant que lord Canterville part�t pour la
ville, M. Otis s'entretint avec lui au sujet des bijoux donn�s par
le Fant�me � Virginia. Ils �taient superbes, magnifiques. Surtout
certain collier de rubis, avec une ancienne monture v�nitienne,
�tait r�ellement un splendide sp�cimen du travail du seizi�me
si�cle, et le tout avait une telle valeur que M. Otis �prouvait de
grands scrupules � permettre � sa fille de les garder.
- Mylord, dit-il, je sais qu'en ce pays, la mainmorte s'applique
aux menus objets aussi bien qu'aux terres, et il est clair, tr�s
clair pour moi que ces bijoux devraient rester entre vos mains
comme propri�t� familiale. Je vous prie, en cons�quence, de
vouloir bien les emporter avec vous � Londres, et de les
consid�rer simplement comme une partie de votre h�ritage qui vous
aurait �t� restitu�e dans des conditions peu ordinaires. Quant �
ma fille, ce n'est qu'une enfant, et jusqu'� pr�sent, je suis
heureux de le dire, elle ne prend que peu d'int�r�t � ces hochets
de vain luxe. J'ai �galement appris de Mrs Otis, qui n'est point
une autorit� � d�daigner dans les choses d'art, soit dit en
passant, car elle a eu le bonheur de passer plusieurs hivers �
Boston �tant jeune fille, que ces pierres pr�cieuses ont une
grande valeur mon�taire, et que si on les mettait en vente on en
tirerait une belle somme. Dans ces circonstances, lord
Canterville, vous reconna�trez, j'en suis s�r, qu'il m'est
impossible de permettre qu'ils restent entre les mains d'aucun
membre de ma famille; et d'ailleurs toutes ces sortes de vains
bibelots, de joujoux, si appropri�s, si n�cessaires qu'ils soient
� la dignit� de l'aristocratie britannique, seraient absolument
d�plac�s parmi les gens qui ont �t� �lev�s dans les principes
s�v�res, et je puis dire les principes immortels de la simplicit�
r�publicaine. Je me hasarderais peut-�tre � dire que Virginia
tient beaucoup � ce que vous lui laissiez la boite elle-m�me,
comme un souvenir des �garements et des infortunes de votre
anc�tre. Cette bo�te �tant tr�s ancienne et par cons�quent tr�s
d�labr�e vous jugerez peut-�tre convenable d'agr�er sa requ�te.
Quant � moi, je m'avoue fort surpris de voir un de mes propres
enfants t�moigner si peu d'int�r�t que ce soit aux choses du
moyen-�ge, et je ne saurais trouver qu'une explication � ce fait,
c'est que Virginia naquit dans un de vos faubourgs de Londres, peu
de temps apr�s que Mrs Otis fut revenue d'une excursion � Ath�nes.
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