Le portrait de monsieur W.H. by Oscar Wilde


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Page 37

Ses doigts �taient froids comme de la glace, et ses l�vres
br�lantes comme du feu, mais Virginia ne faiblit pas, et il lui
fit traverser la chambre sombre.

Sur la tapisserie d'un vert fan� �taient brod�s de petits
chasseurs. Ils soufflaient dans leurs cors orn�s de franges, et de
leurs mains mignonnes, ils lui faisaient signe de reculer.

- Reviens sur tes pas, petite Virginia. Va-t'en, va-t'en!
criaient-ils.

Mais le fant�me ne lui serrait que plus fort la main, et elle
ferma les yeux pour ne pas les voir.

D'horribles animaux � queue de l�zards; aux gros yeux saillants,
clignot�rent aux angles de la chemin�e sculpt�e et lui dirent �
voix basse:

- Prends garde, petite Virginia, prends garde. Nous pourrons bien
ne plus te revoir.

Mais le Fant�me ne fit que h�ter le pas, et Virginia n'�couta
rien.

Quand ils furent au bout de la pi�ce, il s'arr�ta et murmura
quelques mots qu'elle ne comprit pas.

Elle rouvrit les yeux et vit le mur se dissiper lentement comme un
brouillard, et devant elle s'ouvrit une noire caverne.

Un �pre vent glac� les enveloppa, et elle sentit qu'on tirait sur
ses v�tements.

- Vite, vite, cria le Fant�me, ou il sera trop tard.

Et au m�me instant, la muraille se referma derri�re eux, et la
chambre aux tapisseries resta vide.

VI

Environ dix minutes apr�s, la cloche sonna pour le th�, et
Virginia ne descendit pas.

Mrs Otis envoya un des laquais pour la chercher.

Il ne tarda pas � revenir, en disant qu'il n'avait pu d�couvrir
miss Virginia nulle part.

Comme elle avait l'habitude d'aller tous les soirs dans le jardin
cueillir des fleurs pour le d�ner, Mrs Otis ne fut pas du tout
inqui�te. Mais six heures sonn�rent, Virginia ne reparaissait pas.

Alors sa m�re se sentit s�rieusement agit�e, et envoya les gar�ons
� sa recherche, pendant qu'elle et M. Otis visitaient toutes les
chambres de la maison.

� six heures et demie, les jumeaux revinrent et dirent qu'ils
n'avaient trouv� nulle part trace de leur soeur.

Alors tous furent extr�mement �mus, et personne ne savait que
faire, quand M. Otis se rappela soudain que peu de jours
auparavant, il avait permis � une bande de boh�miens de camper
dans le parc.

En cons�quence, il partit sur-le-champ pour le Blackfell-Hollow,
accompagn� de son fils a�n� et de deux domestiques de ferme.

Le petit duc de Cheshire, qui �tait absolument fou d'inqui�tude,
demanda instamment � M. Otis de se joindre � lui, mais M. Otis s'y
refusa, dans la crainte d'une bagarre. Mais quand il arriva �
l'endroit en question, il vit que les boh�miens �taient partis.

Il �tait �vident qu'ils s'�taient h�t�s de d�camper, car leur feu
br�lait encore, et il �tait rest� des assiettes sur l'herbe.

Apr�s avoir envoy� Washington et les deux hommes battre les
environs, il se d�p�cha de rentrer, et exp�dia des t�l�grammes �
tous les inspecteurs de police du comt� en les priant de
rechercher une jeune fille qui avait �t� enlev�e par des
chemineaux ou des boh�miens.

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Books | Photos | Paul Mutton | Mon 22nd Dec 2025, 14:02