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Page 21
On me dit qu'Erskine avait �t� enterr� deux jours avant au
cimeti�re des Anglais.
Il y avait dans toute cette trag�die quelque chose d'horriblement
grotesque.
Je dis toute sorte de paroles incoh�rentes dans le hall de l'h�tel
et on me regardait d'un air de curiosit�.
Tout � coup, lady Erskine, en grand deuil, traversa le vestibule.
Quand elle me vit, elle vint � moi, murmura quelques mots sur son
pauvre fils et fondit en larmes.
Je la conduisis dans son salon.
Un vieux monsieur prit soin d'elle: c'�tait le m�decin anglais.
Nous caus�mes beaucoup d'Erskine, mais je ne soufflai mot des
mobiles qui l'avaient pouss� au suicide. Il �tait �vident qu'il
n'avait rien dit � sa m�re de la raison qui l'avait amen� � un
acte si funeste, si fou.
Enfin, lady Erskine se leva et dit:
- Georges vous a laiss� quelque chose � titre de souvenir. C'est
une chose qu'il tenait en haute estime. Je vais vous la remettre.
Sit�t qu'elle eut quitt� la pi�ce, je me tournai vers le docteur
et lui dis:
- Quelle �pouvantable secousse cette mort a d� �tre pour lady
Erskine. Je suis surpris qu'elle la supporte comme elle l'a fait.
- Oh! Il y a des mois qu'elle �tait pr�venue de ce qui allait
arriver, r�pondit-il.
- Elle �tait pr�venue depuis des mois! m'�criai-je, mais comment
ne l'en a t-elle pas d�tourn�? Comment n'a-t-elle pas veill� sur
lui? Il devait �tre fou.
Le docteur me regarda avec de grands yeux.
- Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, fit-il.
- Bah! m'�criai-je, si une m�re sait que son fils va se
suicider...
- Se suicider! r�pondit-il. Le pauvre Erskine ne s'est pas
suicid�. Il est mort de consomption... Il est venu mourir ici.
Sit�t que je le vis, je compris qu'il n'y avait pas d'espoir. Un
poumon �tait presque perdu; l'autre �tait tr�s atteint. Trois
jours avant sa mort, il me demanda s'il n'y avait plus d'espoir.
Je lui r�pondis franchement qu'il n'y en avait aucun et qu'il
n'avait plus que peu de jours � vivre. Il �crivit quelques
lettres. Il �tait tout � fait r�sign� et conserva sa connaissance
jusqu'� sa derni�re heure.
� ce moment, lady Erskine entra dans la pi�ce, le fatal portrait
de Willie Hughes � la main.
- Quand Georges allait expirer, il m'a pri�e de vous donner ceci,
dit-elle.
Comme je pris le portrait, ses larmes tomb�rent sur mes mains.
Le portrait est maintenant dans ma biblioth�que o� il est admir�
de mes amis artistes. Ils ont d�cid� que ce n'est pas un Clouet
mais un Oudry[23].
Je ne me suis jamais souci� de leur dire sa v�ritable histoire.
Mais quelquefois quand je le regarde, je pense qu'il y a vraiment
beaucoup � dire sur la th�orie Willie Hughes des _Sonnets _de
Shakespeare.
LE FANT�ME DE CANTERVILLE [24]
Nouvelle hylo-id�aliste
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