| 
   
   
    
   Main 
   - books.jibble.org 
   
 
 
    My Books 
   - IRC Hacks 
   
    Misc. Articles 
   - Meaning of Jibble 
   - M4 Su Doku 
   - Computer Scrapbooking    
   - Setting up Java 
   - Bootable Java 
   - Cookies in Java 
   - Dynamic Graphs 
   - Social Shakespeare 
   
    External Links 
   - Paul Mutton 
   - Jibble Photo Gallery 
   - Jibble Forums 
   - Google Landmarks 
   - Jibble Shop 
   - Free Books 
   - Intershot Ltd 
    
   | 
  
   
         
         books.jibble.org
         
        
                               Previous Page
          |              Next Page
         
                  
 Page 7
 
PREMIER S�NATEUR.--Notre arm�e est en campagne. Nous n'avons jamais
 
dout� que Rome ne f�t pr�te � nous r�pondre.
 
 
AUFIDIUS.--Mais vous avez jug� prudent de tenir secrets vos grands
 
desseins, jusqu'au jour qui devait n�cessairement les d�voiler. A
 
peine con�us, ils sont connus � Rome.--Nos projets ainsi d�couverts
 
n'atteindront plus leur but, qui �tait de prendre plusieurs villes avant
 
m�me que Rome s�t que nous �tions sur pied.
 
 
SECOND S�NATEUR.--Noble Aufidius, recevez votre commission et volez �
 
vos troupes. Laissez-nous seuls garder Corioles: si les Romains viennent
 
camper sous ses murs, ramenez votre arm�e pour faire lever le si�ge;
 
mais vous versez, je crois, que ces grands pr�paratifs n'ont pas �t�
 
faits contre nous.
 
 
AUFIDIUS.--Ne doutez pas de ce que je vous dis: je ne parle que d'apr�s
 
des informations certaines. Je dirai plus, d�j� plusieurs corps de
 
l'arm�e romaine sont en campagne, et marchent droit sur nous. Je laisse
 
vos seigneuries. Si nous venons � nous rencontrer, Marcius et moi, nous
 
avons jur� de combattre jusqu'� ce que l'un de nous deux f�t hors d'�tat
 
de continuer.
 
 
TOUS LES S�NATEURS.--Que les dieux vous secondent!
 
 
AUFIDIUS.--Qu'ils veillent sur vos seigneuries!
 
 
PREMIER S�NATEUR.--Adieu!
 
 
SECOND S�NATEUR.--Adieu!
 
 
TOUS ENSEMBLE.--Adieu!
 
 
(Ils sortent.)
 
 
 
 
SC�NE III
 
 
 
Rome. Appartement de la maison de Marcius.
 
 
VOLUMNIE ET VIRGILIE _entrent; elles s'assoient sur deux tabourets.
 
 
VOLUMNIE.--Je vous prie, ma fille, chantez, ou du moins exprimez-vous
 
d'une mani�re moins d�courageante. Si mon fils �tait mon �poux, je
 
serais plus joyeuse de cette absence qui va lui rapporter de la
 
gloire, que des marques les plus tendres de son amour sur la couche
 
nuptiale.--Alors qu'il �tait encore un enfant d�licat et l'unique fils
 
de mes entrailles, alors que les gr�ces de son �ge lui attiraient tous
 
les regards, alors qu'une autre m�re n'aurait pas voulu se priver une
 
heure du plaisir de le contempler, quand m�me un roi l'aurait suppli�e
 
un jour entier, moi je pensais combien la gloire lui si�rait bien; je me
 
disais qu'il ne vaudrait gu�re mieux qu'un portrait � pendre � un mur si
 
la soif de la renomm�e ne le mettait en mouvement, et mon plaisir fut de
 
l'envoyer chercher le danger partout o� il pourrait trouver l'honneur:
 
je l'envoyai � une guerre sanglante. Il en revint le front ceint de la
 
couronne de ch�ne. Je vous le dis, ma fille, non, je ne tressaillis pas
 
plus joyeusement � sa naissance lorsqu'on me dit que j'avais un fils,
 
que le jour o� pour la premi�re fois il prouva qu'il �tait un homme.
 
 
VIRGILIE.--Et s'il e�t �t� tu� dans cette guerre, madame?...
 
 
VOLUMNIE.--Alors son grand renom serait devenu mon fils, et m'aurait
 
tenu lieu de post�rit�.--Laissez-moi vous parler sinc�rement. Si j'avais
 
eu douze fils, tous �galement ch�ris, tous aussi passionn�ment aim�s que
 
votre Marcius, que mon Marcius, j'aurais mieux aim� en voir onze mourir
 
g�n�reusement pour leur pays, qu'un seul se rassasier de volupt� loin
 
des batailles.
 
 
(Une suivante se pr�sente.)
 
 
LA SUIVANTE.--Madame, la noble Val�rie vient vous faire une visite.
 
 
VIRGILIE.--Permettez-moi de me retirer; je vous en conjure.
 
 
VOLUMNIE.--Non, ma fille, je ne vous le permettrai point.--Je crois
 
entendre le tambour de votre �poux: je le vois tra�ner Aufidius par les
 
cheveux, et les Volsques fuir effray�s comme des enfants poursuivis par
 
un ours; je le vois frapper ainsi du pied;--je l'entends s'�crier: �En
 
avant, l�ches! quoi! n�s dans le sein de Rome, vous f�tes engendr�s dans
 
la peur?� Essuyant de ses mains couvertes de fer son front ensanglant�,
 
il marche en avant comme un moissonneur qui s'est engag�, ou � tout
 
faucher ou � perdre son salaire.
 
 
         
        
                      Previous Page
          |              Next Page
         
                  
   | 
  
   
   |