Coriolan by William. Spurious and doubtful works Shakespeare


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Page 5

M�N�NIUS,--Du bl� tax� � leur prix, et ils disent que les magasins de
Rome sont pleins!

MARCIUS.--Qu'ils aillent se faire pendre! _Ils disent_! Quoi! ils se
tiendront assis au coin de leur feu, et pr�tendront savoir ce qui se
fait au Capitole! juger quel est celui qui peut s'�lever, celui qui
prosp�re et celui qui d�cline, soutenir les factions, arranger des
mariages imaginaires, dire que tel parti est fort, et mettre sous leurs
souliers de savetier ceux qui ne sont pas � leur gr�! Ils disent que le
bl� ne manque pas!..... Si la noblesse mettait un terme � sa piti�, et
si elle laissait agir mon �p�e, je ferais une carri�re pour enterrer des
milliers de ces esclaves, et leurs cadavres s'entasseraient jusqu'� la
hauteur de ma lance.

M�N�NIUS.--Mais les voil�, je crois, � peu pr�s persuad�s; car
bien qu'ils manquent abondamment de discr�tion, ils se retirent
l�chement.--Que dit, je vous prie, l'autre troupe?

MARCIUS.--Elle est dispers�e. Qu'ils aillent se faire pendre! ils
disaient que la faim les pressait, et nous �tourdissaient de proverbes:
_La faim brise les pierres; il faut nourrir son chien; la viande est
faite pour �tre mang�e; les dieux ne font pas cro�tre le bl� seulement
pour les riches_. Tels �taient les lambeaux de phrases par lesquels ils
exhalaient leurs plaintes. On a daign� leur r�pondre. On leur a accord�
leur demande, une demande �trange qui suffirait � briser le coeur de
la g�n�rosit�, et � faire p�lir un pouvoir hardi! ils ont jet� leurs
bonnets en l'air comme s'ils eussent voulu les accrocher aux cornes de
la lune, et ils ont pouss� des cris de jalouse all�gresse.

M�N�NIUS.--Que leur a-t-on accord�?

MARCIUS.--D'avoir cinq tribuns de leur choix pour soutenir leur vulgaire
sagesse. Ils ont nomm� Junius Brutus; Sicinius V�lutus en est un autre:
le reste... m'est inconnu.--Par la mort! la canaille aurait d�moli tous
les toits de Rome, plut�t que d'obtenir de moi cette victoire. Avec
le temps, elle gagnera encore sur le pouvoir, et trouvera de nouveaux
pr�textes de r�volte.

M�N�NIUS.--�trange �v�nement!

MARCIUS, _au peuple_.--Allez vous cacher dans vos maisons, vils restes
de la s�dition.

LE MESSAGER.--O� est Ca�us Marcius?

MARCIUS.--Me voici. Que viens-tu m'annoncer?

LE MESSAGER.--Les Volsques ont pris les armes, seigneur.

MARCIUS.--J'en suis content; nous allons nous purger de notre superflu
moisi.--Voyez, voil� les plus respectables de nos s�nateurs!

(On voit entrer Cominius, Titus Lartius, d'autres s�nateurs, Junius
Brutus et Sicinius V�lutus.)

PREMIER S�NATEUR.--Ce que vous nous avez annonc� derni�rement �tait la
v�rit�, Marcius: les Volsques ont pris les armes.

MARCIUS.--Ils ont un g�n�ral, Tullus Aufidius, qui vous embarrassera.
J'avoue ma faiblesse, je suis jaloux de sa gloire; et si je n'�tais pas
ce que je suis, je ne voudrais �tre que Tullus.

COMINIUS.--Vous avez combattu ensemble.

MARCIUS.--Si la moiti� de l'univers �tait en guerre avec l'autre, et
qu'il f�t de mon parti, je me r�volterais pour n'avoir � combattre que
lui: c'est un lion que je suis fier de pouvoir chasser.

PREMIER S�NATEUR.--Brave Marcius, suivez donc Cominius � cette guerre.

COMINIUS.--C'est votre promesse.

MARCIUS.--Je m'en souviens, et je suis constant. Oui, Titus Lartius,
vous me verrez encore frapper � la face de Tullus.--Quoi! l'�ge vous
a-t-il glac�? Resterez-vous ici?

TITUS.--Non, Marcius: appuy� sur une b�quille, je combattrais avec
l'autre, plut�t que de rester spectateur oisif de cette guerre.

M�N�NIUS.--O vrai fils de ta race!

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Books | Photos | Paul Mutton | Thu 9th Jan 2025, 23:44