Le nain noir by Sir Walter Scott


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Page 5

--Quoi qu'il en soit, le vieux Ellieslaw �tait fauteur et
complice, car c'est le bruit g�n�ral; et je suis s�r que si vous
vouliez en tirer vengeance, personne ne vous bl�merait, car le
sang de votre p�re rougit encore ses mains... Et d'ailleurs il n'a
laiss� que vous pour venger sa mort... Et puis Ellieslaw est un
papiste et un jacobite... Ah! il est bien certain que tout le pays
s'attend � ce qu'il se passe quelque chose entre vous.

--N'�tes-vous pas honteux, Hobby, vous qui pr�tendez avoir de la
religion, d'exciter votre ami � la vengeance, et � contrevenir aux
lois civiles et religieuses, et cela dans un endroit o� nous ne
savons pas qui peut nous �couter?

--Chut! chut! dit Hobby en se rapprochant de lui, j'avais
oubli�... Mais je vous dirais bien, monsieur Patrick, ce qui
arr�te votre bras. Nous savons bien que ce n'est pas manque de
courage. Ce sont les deux yeux d'une jolie fille, de miss Isabelle
Vere, qui vous tiennent si tranquille.

--Je vous assure que vous vous trompez, Hobby, r�pondit
Earnscliff avec un peu d'humeur, et vous avez grand tort de parler
et m�me de penser ainsi. Je n'aime pas qu'on se donne la libert�
de joindre inconsid�r�ment � mon nom celui d'une, jeune
demoiselle.

--L�! ne vous disais-je pas bien que si vous �tiez si calme; ce
n'�tait pas faute de courage? Allons, allons, je n'ai pas eu
dessein de vous offenser. Mais il y a encore une chose qu'il faut
que je vous dise entre amis. Le vieux laird d'Ellieslaw a plus que
vous dans ses veines l'ancien sang du pays. Il n'entend rien �
toutes ces nouvelles id�es de paix et de tranquillit�. Il est tout
pour les exp�ditions et les bons coups du vieux temps. On voit �
sa suite une foule de vigoureux gar�ons qu'il tient en bonne
disposition et qui sont pleins de malice comme de jeunes poulains.
Il vit grandement, d�pense trois fois ses revenus tous les ans,
paie bien tout le monde, et personne ne peut dire o� il prend son
argent. Aussi, d�s qu'il y aura un soul�vement dans le pays, il
sera un des premiers � se d�clarer. Or croyez bien qu'il n'a pas
oubli� son ancienne querelle avec votre famille; je parierais
qu'il rendra quelque visite � la vieille tour d'Earnscliff.

--S'il est assez malavis� pour le faire, Hobby, j'esp�re lui
prouver que la vieille tour est encore assez solide pour lui
r�sister, et je saurai la d�fendre contre lui, comme mes anc�tres
l'ont d�fendue contre les siens.

--Fort bien! tr�s bien! vous parlez en homme � pr�sent... H�
bien! si jamais il vous attaque ainsi, faites sonner la grosse
cloche de la tour, et en un clin d'oeil vous m'y verrez arriver
avec mes deux fr�res, le petit Davie de Stenhouse, et tous ceux
que je pourrai ramasser.

--Je vous remercie, Hobby; mais j'esp�re que dans le temps o�
nous vivons nous ne verrons pas arriver des �v�nements si
contraires � tous les sentiments de religion et d'humanit�.

--Bah! bah! monsieur Patrick, ce ne serait qu'un petit bout de
guerre entre voisins: le ciel et la terre le savent bien, dans un
pays si peu civilis�, c'est la nature du pays et des habitants.
Nous ne pouvons pas vivre tranquilles comme les gens de Londres.
Ce n'est pas possible: nous n'avons pas comme eux tant � faire.

--Pour un homme qui croit aussi fermement que vous, Hobby, aux
apparitions surnaturelles, il me semble que vous parlez du ciel un
peu l�g�rement. Vous oubliez encore dans quel lieu nous nous
trouvons.

--Est-ce que la plaine de Mucklestane m'effraie plus que vous,
monsieur Earnscliff? Je sais bien qu'il y revient des esprits,
qu'on y voit l� nuit des figures effroyables; mais qu'est-ce que
j'ai � craindre? J'ai une bonne conscience, elle ne me reproche
rien... Peut-�tre quelques gaillardises avec de jeunes filles, ou
quelques d�bauches dans une foire: est-ce donc un si grand crime?
Malgr� tout ce que je vous ai dit, j'aime la paix et la
tranquillit� tout autant que...

--Et Dick Turnbull, � qui vous cass�tes la t�te? et Williams de
Winton, sur qui vous f�tes feu?

--Ah! monsieur Earnscliff, vous tenez donc un registre de mes
mauvais tours? La t�te de Dick est gu�rie, et nous devons vider
notre diff�rend le jour de Sainte-Croix � Jeddart; c'est donc une
affaire arrang�e � l'amiable. Quant � Willie, nous sommes
redevenus amis, le pauvre gar�on:--il n'a eu que quelques grains
de gr�le apr�s tout.--J'en recevrais volontiers autant pour une
pinte d'eau-de-vie. Mais Willie a �t� �lev� dans la plaine, et il
a bient�t peur pour sa peau; quant aux esprits, je vous dis que
quand il s'en pr�senterait un devant moi...

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Books | Photos | Paul Mutton | Sun 23rd Feb 2025, 18:17